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Atelier no 15 : Apprentissages...échecs et réussites.

Titre	Le poids de l'influence sociale dans la représentation du métier d'enseignant et du métier d'élève
Auteur(s)	FONTANI Carol

Texte
Il n'est guère besoin d'insister sur le rôle structurant de l'appartenance sociale dans les relations humaines et sur l'influence du milieu socioculturel dans l'organisation des rapports entre individus et dans la construction des représentations de chacun. Pourtant, peu d'auteurs, à ce jour, se sont intéressés à «l'effet contexte» dans les représentations sociales de l'élève et de l'enseignant. Tel est notre objectif dans une thèse en cours qui s'inscrit dans une perspective didactique et dans le cadre théorique des représentations sociales. Comment les enseignants et les élèves perçoivent-ils le «métier d'enseignant» et le «métier d'élève»? Et les enseignants prennent-ils en compte l'effet contexte et les «savoirs sociaux» des élèves dans leur stratégie didactique, lorsque ces savoirs sont «importés» dans la classe ? Une enquête par questionnaire a été réalisée dans des écoles primaires auprès de 314 élèves en fin de cycle 3, se répartissant en 160 élèves d'écoles implantées en zone sensible (ZEP) et 154 élèves d'écoles de zone non sensible ainsi que de 30 enseignants, la moitié exerçant en ZEP. Nos résultats confirment notre hypothèse générale: le milieu socioculturel influence fortement les représentations sociales des élèves mais aussi celles des enseignants. Une véritable transformation dans la culture professionnelle des enseignants et dans les modes de relation des acteurs de l'éducation supposerait une véritable «révolution culturelle». L'enseignant, dans la gestion de ses rapports au savoir et dans «la reproblématisation» des savoirs à enseigner, aurait à se décentrer, notamment au regard des modèles d'excellence attendus des acteurs et suggérés implicitement dans les textes, des démarches et des contenus idéaux des programmes et des manuels qui véhiculent un "portrait-robot" de l'élève. Susciter l'intérêt de l'apprenant et prendre en compte ses «savoirs préalables», ses attentes, ses stratégies permettrait à l'enseignant d'aider l'élève à donner du sens aux savoirs tels qu'ils se présentent dans les situations scolaires.

Texte

Il n'est guère besoin d'insister sur le rôle structurant de l'appartenance sociale dans les relations humaines et sur l'influence du milieu socioculturel dans l'organisation des rapports entre individus et dans la construction des représentations de chacun.
Pourtant, peu d'auteurs, à ce jour, se sont intéressés à «l'effet contexte» dans les représentations sociales de l'élève et de l'enseignant. Tel est notre objectif dans une thèse en cours qui s'inscrit dans une perspective didactique et dans le cadre théorique des représentations sociales.
Comment les enseignants et les élèves perçoivent-ils le «métier d'enseignant» et le «métier d'élève»? Et les enseignants prennent-ils en compte l'effet contexte et les «savoirs sociaux» des élèves dans leur stratégie didactique, lorsque ces savoirs sont «importés» dans la classe ?
Une enquête par questionnaire a été réalisée dans des écoles primaires auprès de 314 élèves en fin de cycle 3, se répartissant en 160 élèves d'écoles implantées en zone sensible (ZEP) et 154 élèves d'écoles de zone non sensible ainsi que de 30 enseignants, la moitié exerçant en ZEP.
Nos résultats confirment notre hypothèse générale: le milieu socioculturel influence fortement les représentations sociales des élèves mais aussi celles des enseignants.
Une véritable transformation dans la culture professionnelle des enseignants et dans les modes de relation des acteurs de l'éducation supposerait une véritable «révolution culturelle». L'enseignant, dans la gestion de ses rapports au savoir et dans «la reproblématisation» des savoirs à enseigner, aurait à se décentrer, notamment au regard des modèles d'excellence attendus des acteurs et suggérés implicitement dans les textes, des démarches et des contenus idéaux des programmes et des manuels qui véhiculent un "portrait-robot" de l'élève.
Susciter l'intérêt de l'apprenant et prendre en compte ses «savoirs préalables», ses attentes, ses stratégies permettrait à l'enseignant d'aider l'élève à donner du sens aux savoirs tels qu'ils se présentent dans les situations scolaires.