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Atelier no 2 : A l'ère de l'Europe et de la mondialisation, quelles initiatives institutionnelles et/ou quelles initiatives d'acteurs ?

Titre	L'espace européen d'enseignement supérieur: réalités et devenirs pédagogiques
Auteur(s)	BAUCHET Guillaume / MOLZ Markus

Texte
Le processus de Bologne a posé l'objectif de la création d'un espace européen d'enseignement supérieur pour l'année 2010. Le défi de cet accord est d'intensifier la coopération internationale et l'harmonisation des systèmes éducatifs européens tout en préservant la diversité culturelle. Or, les observations de terrain permettent de constater le décalage entre les pratiques effectives et cette évolution politique. En effet, encore peu d'étudiants européens sont aujourd'hui touchés par une formation à portée internationale (soit à travers des cours théoriques sur un thème transnational, des programmes d'échange ou des programmes binationaux). L'écrasante majorité des étudiants suit (et continuera à suivre) des cursus dans des contextes mono-nationaux. Pour eux, l'alternative de la "mobilité virtuelle" tend à se développer mais reste encore marginale. <BR>Face à cette situation, il est probable que l'on observe une multiplication des programmes d'échanges et des cours sur des thèmes "internationaux" mais ces évolutions nécessaires ne sont pas suffisantes. Elles doivent être accompagnées par une ouverture à l'innovation éducative pour la mise en place d'une formation supérieure véritablement européenne. Notre argumentation concernant cette question se fonde sur l'expérience d'une dizaine de formations transnationales, en tant que participant et animateur, dans des cadres diversifiés (formation initiale et continue, interdisciplinaire, multinationale). Ces formations impliquent des changements fondamentaux comme le rassemblement d'étudiants et d'enseignants d'origines diverses (spécialité, âge, appartenance nationale etc.), la possibilité pour chaque groupe de créer son propre programme de formation, la mise en place de structures flexibles et non permanentes dans le cadre de communautés virtuelles entretenues par un réseau transnational d'établissements etc. L'environnement ainsi formé offre une opportunité inédite pour développer les compétences de base indispensables au citoyen européen du futur en accord avec le mémorandum de l'UE sur l'apprentissage tout au long de la vie.<BR>Cette approche, venant compléter les formations déjà instituées, nécessitent de repenser les systèmes éducatifs sur différents niveaux : la stratégie et la gestion des établissements, l'organisation spatio-temporelle et les contenus des curriculums, les méthodes pédagogiques et les systèmes d'évaluation. L'ensemble de ces évolutions, s'inscrivant dans la logique d'une approche pédagogique intégrale, représente un moyen pour relever les défis éducatifs liés à la mondialisation.<BR>

Texte

Le processus de Bologne a posé l'objectif de la création d'un espace européen d'enseignement supérieur pour l'année 2010. Le défi de cet accord est d'intensifier la coopération internationale et l'harmonisation des systèmes éducatifs européens tout en préservant la diversité culturelle. Or, les observations de terrain permettent de constater le décalage entre les pratiques effectives et cette évolution politique. En effet, encore peu d'étudiants européens sont aujourd'hui touchés par une formation à portée internationale (soit à travers des cours théoriques sur un thème transnational, des programmes d'échange ou des programmes binationaux). L'écrasante majorité des étudiants suit (et continuera à suivre) des cursus dans des contextes mono-nationaux. Pour eux, l'alternative de la "mobilité virtuelle" tend à se développer mais reste encore marginale. <BR>Face à cette situation, il est probable que l'on observe une multiplication des programmes d'échanges et des cours sur des thèmes "internationaux" mais ces évolutions nécessaires ne sont pas suffisantes. Elles doivent être accompagnées par une ouverture à l'innovation éducative pour la mise en place d'une formation supérieure véritablement européenne. Notre argumentation concernant cette question se fonde sur l'expérience d'une dizaine de formations transnationales, en tant que participant et animateur, dans des cadres diversifiés (formation initiale et continue, interdisciplinaire, multinationale). Ces formations impliquent des changements fondamentaux comme le rassemblement d'étudiants et d'enseignants d'origines diverses (spécialité, âge, appartenance nationale etc.), la possibilité pour chaque groupe de créer son propre programme de formation, la mise en place de structures flexibles et non permanentes dans le cadre de communautés virtuelles entretenues par un réseau transnational d'établissements etc. L'environnement ainsi formé offre une opportunité inédite pour développer les compétences de base indispensables au citoyen européen du futur en accord avec le mémorandum de l'UE sur l'apprentissage tout au long de la vie.<BR>Cette approche, venant compléter les formations déjà instituées, nécessitent de repenser les systèmes éducatifs sur différents niveaux : la stratégie et la gestion des établissements, l'organisation spatio-temporelle et les contenus des curriculums, les méthodes pédagogiques et les systèmes d'évaluation. L'ensemble de ces évolutions, s'inscrivant dans la logique d'une approche pédagogique intégrale, représente un moyen pour relever les défis éducatifs liés à la mondialisation.<BR>