Contribution recherchée

Atelier no 10 : De nouvelles formes d'évaluation (validation des acquis) vont-elles renouveler les cursus universitaires ?

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Titre La formation continue dans les universités depuis 1968
Auteur(s) DENANTES Jacques

Texte
La recherche porte sur les conditions dans lesquelles les universités ont mis en oeuvre la formation continue. Un travail sur des documents de la période 1968-2001 fait ressortir des difficultés dans trois domaines : 1/ Des contraintes administratives ont gêné son intégration dans le fonctionnement des universités. La formation initiale est financée sur une dotation annuelle de fonds publics, alors que la formation continue fait l'objet de conventions signées avec chaque financeur d'une action. La tutelle a imposé la tenue de comptes séparés, ainsi que la présentation des prévisions annuelles de dépenses et de recettes dans une annexe au budget. Les acteurs de la formation continue ont demandé que ce budget prenne en charge un noyau de personnels titulaires, afin d'ancrer la formation continue dans les UFR. Ils n'ont eu que très partiellement satisfaction et les universités ont dû faire largement appel à des personnels hors statut. A partir de 1988, la politique contractuelle a permis aux universités qui avaient retenu la formation continue dans leurs orientations prioritaires de réunifier leur budget. 2/ A cause de la complexité des démarches nécessaires pour résoudre les problèmes de temps et d'argent, seulement un petit nombre d'adultes étaient en mesure de s'engager dans des formations conduisant à des diplômes. A partir de 1985, la validation des acquis professionnels a ouvert de nouvelles perspectives. 3/ Le statut des enseignants-chercheurs les dissuade de s'engager dans la formation continue. Ils enseignent et se livrent à des recherches dans le cadre d'une discipline; le temps qu'ils doivent à l'enseignement est limité et ils sont évalués sur les résultats de leurs recherches. Or la formation continue déborde le plus souvent le cadre d'une discipline. Elle appelle un investissement qui ne laisse pas de temps pour la recherche. Modifier cette situation nécessiterait un consensus, lequel paraît d'autant plus difficile à trouver qu'une majorité d'enseignants s'oppose aux perspectives de décentralisation ouvertes par la contractualisation, et manifeste des réticences à s'engager dans la validation des acquis