INRP - Recherche d'une contribution

Contribution recherchée

Atelier no 9 : Comment analyser et comprendre les situations didactiques ?

Titre	Rapport antagonique entre constructions didactiques scolaires et extrascolaires : lecture/écriture au CP
Auteur(s)	MARKIDIS Konstantinos

Texte
La didactisation accrue des manières d'enseigner et des modalités d'apprendre s'inscrit incontestablement dans le mouvement de rationalisation des pratiques éducatives inhérent au processus historique même de la scolarisation des savoirs. Néanmoins ce processus de mise en forme, ou mieux, de transformation sociocognitive, ne s'opère pas dans un environnement socialement neutre et historiquement décontextualisé: la problématique de la substitution des didactiques normatives savantes aux «didactiques» informelles et aux pratiques éducatives «expertes» loin d'être réductible à une simple question de forme, ou de conformité institutionnelle, elle recèle des tensions exploitables dans le cadre d'une analyse fine des effets de violence symbolique et des processus de différenciation sociale qui sous-tendent les situations d'apprentissage scolaire. Se basant sur les conclusions d'une recherche empirique effectuée auprès de 5 classes de CP dans un REP de la proche banlieue parisienne nous essaierons donc de montrer la complexité des rapports entre didactiques scolaires et «didactiques» informelles se focalisant sur l'apprentissage de la lecture/écriture en cycle 2. Selon une méthodologie qui privilégie la prise en compte d'une multiplicité des points de vu «d'un même objet» de savoir (lecture/écriture au CP) nous avons suivi les transformations subis par celui-ci dans ses transitions entre milieux normatifs différents (scolaire, périscolaire, familial). Cette communication se proposera donc de discuter, dans une perspective comparatiste: a) le caractère continu/discontinu entre savoir-enseigner profanes et méthodes didactiques institutionnalisées. b) la question de la diversification des modèles d'efficience des pratiques didactiques selon leur milieu d'origine (scolaire ou extrascolaire). c) l'hypothèse selon laquelle la forte «didactisation» de certains objets de savoir et la scolarisation abusive de tout milieu sociocognitif alternatif risqueraient d'accentuer les processus de conversion des inégalités sociales en inégalités scolaires notamment à travers la disqualification des pratiques d'apprentissage sociales, développées traditionnellement dans des milieux extrascolaires.

Texte

La didactisation accrue des manières d'enseigner et des modalités d'apprendre s'inscrit incontestablement dans le mouvement de rationalisation des pratiques éducatives inhérent au processus historique même de la scolarisation des savoirs. Néanmoins ce processus de mise en forme, ou mieux, de transformation sociocognitive, ne s'opère pas dans un environnement socialement neutre et historiquement décontextualisé: la problématique de la substitution des didactiques normatives savantes aux «didactiques» informelles et aux pratiques éducatives «expertes» loin d'être réductible à une simple question de forme, ou de conformité institutionnelle, elle recèle des tensions exploitables dans le cadre d'une analyse fine des effets de violence symbolique et des processus de différenciation sociale qui sous-tendent les situations d'apprentissage scolaire. Se basant sur les conclusions d'une recherche empirique effectuée auprès de 5 classes de CP dans un REP de la proche banlieue parisienne nous essaierons donc de montrer la complexité des rapports entre didactiques scolaires et «didactiques» informelles se focalisant sur l'apprentissage de la lecture/écriture en cycle 2. Selon une méthodologie qui privilégie la prise en compte d'une multiplicité des points de vu «d'un même objet» de savoir (lecture/écriture au CP) nous avons suivi les transformations subis par celui-ci dans ses transitions entre milieux normatifs différents (scolaire, périscolaire, familial). Cette communication se proposera donc de discuter, dans une perspective comparatiste:
a) le caractère continu/discontinu entre savoir-enseigner profanes et méthodes didactiques institutionnalisées.
b) la question de la diversification des modèles d'efficience des pratiques didactiques selon leur milieu d'origine (scolaire ou extrascolaire). c) l'hypothèse selon laquelle la forte «didactisation» de certains objets de savoir et la scolarisation abusive de tout milieu sociocognitif alternatif risqueraient d'accentuer les processus de conversion des inégalités sociales en inégalités scolaires notamment à travers la disqualification des pratiques d'apprentissage sociales, développées traditionnellement dans des milieux extrascolaires.