INRP - Recherche d'une contribution

Contribution recherchée

Atelier no 1 : Quelle formation d'adultes pour réaliser "l'éducation tout au long de la vie" ?

Titre	Effets sur les élèves des dispositifs d'autoformation accompagnée dans l'enseignement agricole initial
Auteur(s)	TROLLAT Anne-Françoise

Texte
La recherche sur laquelle s'appuie cette contribution et qui fera prochainement l'objet d'une soutenance de thèse, effectuée sous la direction de Philippe Carré, professeur à Paris X Nanterre, est portée par les deux questions suivantes : L'école peut-elle être un lieu d'autoformation ? L'école prépare-t-elle à l'autoformation tout au long de la vie ? La problématique d'ensemble de cette recherche sur la place de l'autoformation en formation initiale est une rencontre entre l'évolution de l'enseignement agricole et la notion d'autoformation, qui s'accompagne d'enjeux théoriques et pratiques : - définitions et évolutions des notions employées. - élaboration d'outils de mesure et d'évaluation des dispositifs d'autoformation accompagnée et analyse psychopédagogique de leurs effets sur les élèves, en tenant compte de la particularité du sujet interrogé, un jeune "sujet social apprenant" (Dumazedier). - analyse des conditions de mise en place de ces dispositifs, assortie d'une approche sociologique. Il est fait l'hypothèse qu'en formation initiale, un centre de ressources qui favorise des pratiques d'autoformation et d'individualisation des parcours des apprenants, a des effets sur ces derniers ; en particulier sur leurs méthodes de travail, sur l'ambiance de la classe, sur leurs résultats scolaires, sur leur image de soi et sur leur ouverture d'esprit face au savoir. Nous avons suivi pendant trois ans les élèves d'une classe de chacun des deux établissements de l'enseignement agricole supports de cette recherche, ayant mis en place un dispositif d'autoformation accompagnée. L'objectif est de caractériser ces dispositifs par le biais de deux monographies et d'en analyser les effets sur les apprenants. A un cadre théorique principal, composé d'un ensemble de notions et concepts, tels qu'autodirection, ingénierie pédagogique et sociologie de l'autoformation, s'adjoint un second cadre lié à la sociologie des organisations. Le développement de cette contribution portera sur les principaux résultats de l'enquête empirique. Nous ferons en particulier le parallèle entre la notion de degré d'individualisation, synonyme d'instrumentation et d'organisation, côté enseignant, et la notion d'autoformation, synonyme d'autodirection des apprentissages et de liberté de choix, côté élève. S'il apparaît que les élèves s'adaptent à leurs enseignants et à leurs méthodes pédagogiques, développant ainsi leur "métier d'élève" (Perrenoud), nous avons pointé des conditions qui, dans un dispositif d'autoformation accompagnée, favorisent le passage du métier d'élève au métier d'apprendre (Trocmé-Fabre), c'est-à-dire au "métier d'apprenant". Par ailleurs, certaines conditions émergent pour que ces dispositifs aient des effets sur les élèves : une implication de l'ensemble des acteurs, un soutien de l'institution, ainsi que la notion de projet nécessaire à différents niveaux micro, méso et macro. En conclusion, nous évoquerons la pérennisation d'innovations pédagogiques et les liens entre les acteurs et le système.

Texte

La recherche sur laquelle s'appuie cette contribution et qui fera prochainement l'objet d'une soutenance de thèse, effectuée sous la direction de Philippe Carré, professeur à Paris X Nanterre, est portée par les deux questions suivantes :
L'école peut-elle être un lieu d'autoformation ?
L'école prépare-t-elle à l'autoformation tout au long de la vie ?
La problématique d'ensemble de cette recherche sur la place de l'autoformation en formation initiale est une rencontre entre l'évolution de l'enseignement agricole et la notion d'autoformation, qui s'accompagne d'enjeux théoriques et pratiques :
- définitions et évolutions des notions employées.
- élaboration d'outils de mesure et d'évaluation des dispositifs d'autoformation accompagnée et analyse psychopédagogique de leurs effets sur les élèves, en tenant compte de la particularité du sujet interrogé, un jeune "sujet social apprenant" (Dumazedier).
- analyse des conditions de mise en place de ces dispositifs, assortie d'une approche sociologique.
Il est fait l'hypothèse qu'en formation initiale, un centre de ressources qui favorise des pratiques d'autoformation et d'individualisation des parcours des apprenants, a des effets sur ces derniers ; en particulier sur leurs méthodes de travail, sur l'ambiance de la classe, sur leurs résultats scolaires, sur leur image de soi et sur leur ouverture d'esprit face au savoir.
Nous avons suivi pendant trois ans les élèves d'une classe de chacun des deux établissements de l'enseignement agricole supports de cette recherche, ayant mis en place un dispositif d'autoformation accompagnée. L'objectif est de caractériser ces dispositifs par le biais de deux monographies et d'en analyser les effets sur les apprenants. A un cadre théorique principal, composé d'un ensemble de notions et concepts, tels qu'autodirection, ingénierie pédagogique et sociologie de l'autoformation, s'adjoint un second cadre lié à la sociologie des organisations.
Le développement de cette contribution portera sur les principaux résultats de l'enquête empirique. Nous ferons en particulier le parallèle entre la notion de degré d'individualisation, synonyme d'instrumentation et d'organisation, côté enseignant, et la notion d'autoformation, synonyme d'autodirection des apprentissages et de liberté de choix, côté élève.
S'il apparaît que les élèves s'adaptent à leurs enseignants et à leurs méthodes pédagogiques, développant ainsi leur "métier d'élève" (Perrenoud), nous avons pointé des conditions qui, dans un dispositif d'autoformation accompagnée, favorisent le passage du métier d'élève au métier d'apprendre (Trocmé-Fabre), c'est-à-dire au "métier d'apprenant".
Par ailleurs, certaines conditions émergent pour que ces dispositifs aient des effets sur les élèves : une implication de l'ensemble des acteurs, un soutien de l'institution, ainsi que la notion de projet nécessaire à différents niveaux micro, méso et macro.
En conclusion, nous évoquerons la pérennisation d'innovations pédagogiques et les liens entre les acteurs et le système.