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Contribution recherchée

Atelier no 6 : Quelles formations pour des adultes qui auront à éduquer demain ?

Titre	Un curriculum de formation universitaire à l'intention des intervenantes socio-éducatives auprès des jeunes enfants et de leur famille
Auteur(s)	TERRISSE Bernard / LEFEBVRE Marie-Louise / LAROSE François / BÉDARD Johanne

Texte
Au Québec, la formation des intervenantes auprès des jeunes enfants (de la naissance à 6 ans) ne relevait pas, jusqu'à ces dernières années, des institutions universitaires, sauf pour les enseignantes depuis 1970. Dans leur cas, cette formation reste cependant très limitée car elles suivent un curriculum de formation générale à l'enseignement primaire et peuvent choisir seulement deux ou trois cours (sur quarante) spécifiques à l'éducation préscolaire. En ce qui concerne les éducatrices en garderie, leur formation est de niveau pré-universitaire (enseignement collégial, correspondant dans le système français à la fin du cycle secondaire plus une année). Attendu que les mandats des garderies sont de plus en plus orientés vers l'éducation et non plus seulement vers la garde pour les enfants âgés de 2 à 5 ans, ils se rapprochent plus actuellement de ceux de l'école maternelle dans les pays européens (ou ayant le même système éducatif). Très rapidement, au Québec, la formation actuelle est apparue comme insuffisante et peu adaptée aux nouveaux mandats des enseignantes et des éducatrices dans le cadre des approches écosystémiques, où leurs interventions, qui étaient précédemment uniquement centrées sur l'enfant, doivent maintenant se faire en partenariat avec la famille et avec les autres professionnels de la communauté. Depuis quelques années, les universités ont donc développé à l'intention des éducatrices des programmes de certificats, de dix cours seulement, venant se greffer sur les formations pré-universitaires. Il ne s'agit pas de formations offertes dans un curriculum universitaire intégré (quarante cours) mais plutôt de perfectionnement avec des risques de redondances avec la formation pré-universitaire. Enfin, il reste à savoir si les axes et les contenus de ces certificats correspondent aux nouveaux mandats et s'ils permettent aux éducatrices d'acquérir les compétences nécessaires pour remplir ceci, ce qui est peu probable car les contenus des divers curriculums ne reposent sur aucune étude scientifique préalable. À titre d'exemple, alors que l'éducation préscolaire et les services de garde se sont vus confier des mandats d'éducation compensatoire auprès des enfants et des parents provenant de milieu socio-économiquement faible, cette dimension de l'intervention est peu développée dans les curriculums. Quant aux programmes de formation destinées aux enseignantes au préscolaire, ils n'ont connu aucune évolution significative. Dans un premier temps, les auteurs présenteront les résultats obtenus lors de deux recherches subventionnées par le CQRS et le CRSHC (Terrisse, Lefebvre et Larose, 2000; Terrisse, Lefebvre, Larose et Bédard, 2002, in Bédard et al., 2003) qui ont permis, entre autres, d'établir les profils socio-professionnels actuels d'environ quatre cents intervenantes (enseignantes et éducatrices) auprès des jeunes enfants (4-6 ans). Dans un deuxième temps, en se basant uniquement sur les résultats de la deuxième recherche (n=300), ils exposeront les perceptions qu'ont ces intervenantes des compétences qu'elles estiment nécessaires à l'exercice de leur profession dans le cadre de leurs mandats actuels. Pour conclure, les auteurs tenteront de montrer comment ces résultats pourraient constituer une plateforme en vue de la création d'un diplôme universitaire (baccalauréat de quarante cours) pour la formation des intervenantes socio-éducatives auprès des jeunes enfants et de leurs familles.

Texte

Au Québec, la formation des intervenantes auprès des jeunes enfants (de la naissance à 6 ans) ne relevait pas, jusqu'à ces dernières années, des institutions universitaires, sauf pour les enseignantes depuis 1970. Dans leur cas, cette formation reste cependant très limitée car elles suivent un curriculum de formation générale à l'enseignement primaire et peuvent choisir seulement deux ou trois cours (sur quarante) spécifiques à l'éducation préscolaire.
En ce qui concerne les éducatrices en garderie, leur formation est de niveau pré-universitaire (enseignement collégial, correspondant dans le système français à la fin du cycle secondaire plus une année). Attendu que les mandats des garderies sont de plus en plus orientés vers l'éducation et non plus seulement vers la garde pour les enfants âgés de 2 à 5 ans, ils se rapprochent plus actuellement de ceux de l'école maternelle dans les pays européens (ou ayant le même système éducatif).
Très rapidement, au Québec, la formation actuelle est apparue comme insuffisante et peu adaptée aux nouveaux mandats des enseignantes et des éducatrices dans le cadre des approches écosystémiques, où leurs interventions, qui étaient précédemment uniquement centrées sur l'enfant, doivent maintenant se faire en partenariat avec la famille et avec les autres professionnels de la communauté. Depuis quelques années, les universités ont donc développé à l'intention des éducatrices des programmes de certificats, de dix cours seulement, venant se greffer sur les formations pré-universitaires. Il ne s'agit pas de formations offertes dans un curriculum universitaire intégré (quarante cours) mais plutôt de perfectionnement avec des risques de redondances avec la formation pré-universitaire. Enfin, il reste à savoir si les axes et les contenus de ces certificats correspondent aux nouveaux mandats et s'ils permettent aux éducatrices d'acquérir les compétences nécessaires pour remplir ceci, ce qui est peu probable car les contenus des divers curriculums ne reposent sur aucune étude scientifique préalable. À titre d'exemple, alors que l'éducation préscolaire et les services de garde se sont vus confier des mandats d'éducation compensatoire auprès des enfants et des parents provenant de milieu socio-économiquement faible, cette dimension de l'intervention est peu développée dans les curriculums. Quant aux programmes de formation destinées aux enseignantes au préscolaire, ils n'ont connu aucune évolution significative.
Dans un premier temps, les auteurs présenteront les résultats obtenus lors de deux recherches subventionnées par le CQRS et le CRSHC (Terrisse, Lefebvre et Larose, 2000; Terrisse, Lefebvre, Larose et Bédard, 2002, in Bédard et al., 2003) qui ont permis, entre autres, d'établir les profils socio-professionnels actuels d'environ quatre cents intervenantes (enseignantes et éducatrices) auprès des jeunes enfants (4-6 ans). Dans un deuxième temps, en se basant uniquement sur les résultats de la deuxième recherche (n=300), ils exposeront les perceptions qu'ont ces intervenantes des compétences qu'elles estiment nécessaires à l'exercice de leur profession dans le cadre de leurs mandats actuels. Pour conclure, les auteurs tenteront de montrer comment ces résultats pourraient constituer une plateforme en vue de la création d'un diplôme universitaire (baccalauréat de quarante cours) pour la formation des intervenantes socio-éducatives auprès des jeunes enfants et de leurs familles.