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Contribution recherchée

Atelier no 12 : Quelles approches pour faciliter le développement des personnes dans les organisations d'éducation et de formation ?

Titre	Le déni des difficultés d'apprentissage : interprétation par l'anthropologie psychanalytique.
Auteur(s)	HATCHUEL Françoise

Texte
Pendant longtemps, la réalité du travail de l'apprenant-e a été déniée, notamment par les principaux et principales intéressée-e-s que sont les enseignant-e-s et formateurs/trices. Depuis quelques décennies, différents travaux de recherche ont commencé à lever un voile sur ces difficultés, à partir d'un point de vue cognitif ou socio-cognitif (Piaget, Wallon, Vygotsky, Bandura) ou, pour les plus récents, sociologique (Barrère, Charlot/ Bautier/ Rochex) ou clinique d'inspiration psychanlytique (Boimare, Hatchuel), dont nous donnerons, le cas échéant, quelques aperçus. Pourtant les représentations résistent, notament chez les enseignant-e-s, comme le montre par exemple C. Blanchard-Laville, et on continue trop souvent à penser qu'un-e élève qui ne parvient pas à apprendre reste une exception qu'il faudrait faire entrer, grâce à une supposée «motivation» qui s'imposerait de l'extérieur, dans la norme de l'apprentissage sans histoire. A partir de nos propres travaux (entretiens non-directifs d'élèves et d'enseignant-e-s et observations videoscopées), nous interrogerons cette résistance à l'aide de plusieurs auteur-e-s (Beillerot, Geffray, Mosconi, Mendel) qui articulent prise en compte de l'insconscient et perspective anthropologique. Ces auteur-e-s nous aideront à proposer une interprétation de ce déni comme un étayage mis en place par les sociétés pour aider les individus à supporter certaines de leurs angoisses, notamment l'angoisse de la mort, en perpétuant l'illusion d'une transmission immédiate. A question anthropologique réponse anthropologique: nous regarderons donc comment certains rituels (cf. travaux de C. Wulf) peuvent ou non permettre de prendre en compte cette angoisse sans pour autant dénier la réalité humaine de sujet placés dans des situations de confrontation au savoir.

Texte

Pendant longtemps, la réalité du travail de l'apprenant-e a été déniée, notamment par les principaux et principales intéressée-e-s que sont les enseignant-e-s et formateurs/trices. Depuis quelques décennies, différents travaux de recherche ont commencé à lever un voile sur ces difficultés, à partir d'un point de vue cognitif ou socio-cognitif (Piaget, Wallon, Vygotsky, Bandura) ou, pour les plus récents, sociologique (Barrère, Charlot/ Bautier/ Rochex) ou clinique d'inspiration psychanlytique (Boimare, Hatchuel), dont nous donnerons, le cas échéant, quelques aperçus. Pourtant les représentations résistent, notament chez les enseignant-e-s, comme le montre par exemple C. Blanchard-Laville, et on continue trop souvent à penser qu'un-e élève qui ne parvient pas à apprendre reste une exception qu'il faudrait faire entrer, grâce à une supposée «motivation» qui s'imposerait de l'extérieur, dans la norme de l'apprentissage sans histoire. A partir de nos propres travaux (entretiens non-directifs d'élèves et d'enseignant-e-s et observations videoscopées), nous interrogerons cette résistance à l'aide de plusieurs auteur-e-s (Beillerot, Geffray, Mosconi, Mendel) qui articulent prise en compte de l'insconscient et perspective anthropologique. Ces auteur-e-s nous aideront à proposer une interprétation de ce déni comme un étayage mis en place par les sociétés pour aider les individus à supporter certaines de leurs angoisses, notamment l'angoisse de la mort, en perpétuant l'illusion d'une transmission immédiate. A question anthropologique réponse anthropologique: nous regarderons donc comment certains rituels (cf. travaux de C. Wulf) peuvent ou non permettre de prendre en compte cette angoisse sans pour autant dénier la réalité humaine de sujet placés dans des situations de confrontation au savoir.