Contribution recherchée

Atelier no 8 : Questions de société et questions de formation et d'éducation. Quelles intersections ?

Titre Les inspecteurs-trices de l'Education nationale chargés d'une circonscription du 1er degré : données sociodémographiques
Auteur(s) DICKELE Thierry

Texte

Dans le cadre d'une thèse en cours sous la direction de Nicole Mosconi portant sur le corps des inspecteurs/trices de l'Éducation nationale chargés d'une circonscription du premier degré, nous nous proposons d'étudier les parcours des personnels qui s'engagent dans cette carrière ainsi que les pratiques professionnelles qu'ils/elles mettent en oeuvre au moyen du croisement de trois méthodes: un questionnaire afin de caractériser le corps, des entretiens visant la compréhension des motivations et des parcours qui seront complétés par un outil de description d'emploi du temps permettant de préciser la gestion des tâches et du temps de travail selon les variables sexe, corps d'origine et ancienneté dans la fonction.
Au XIXe siècle, l'État a le désir marqué d'installer sa présence sur l'ensemble du territoire national en matière d'éducation et de formation. L'État ne peut ainsi laisser les instituteurs/trices soumis au pouvoir local. C'est dans ce contexte que l'inspection primaire naît par la loi du 28 juin 1833 par la décision du ministre GUIZOT. La mission qui leur est assignée est double puisqu'il s'agit d'imposer à la fois l'autorité de l'État, sur tous les domaines qui touchent le scolaire et de le renseigner sur les conditions d'enseignement.
La stabilité est une des caractéristiques principales de ce corps jusqu'au milieu des années soixante sur les missions historiques telles l'inspection des personnels et les fonctions administratives, d'animation ou de représentation. Les vingt années suivantes marquent la remise en cause progressive des fonctions d'inspection poussant l'institution à des adaptations. La loi d'orientation de 1989 portant sur la politique d'éducation en France se traduit pour les inspecteurs/trices par un changement de statut en 1990 après l'unification des circonscriptions primaires et maternelles avec notamment une transformation du mode de recrutement et une évolution dans les missions telle l'impulsion, l'évaluation du système éducatif ou l'animation sans remise en cause de celles qui leur étaient précédemment assignées.
Uniquement constitué d'hommes à l'origine, les femmes peuvent accéder à la fonction à partir de 1882. Cette présence reste cependant très minoritaire jusqu'à la fin des années 1980 pour atteindre aujourd'hui environ 38% de l'effectif. Parmi les corps d'encadrement, chargés à la fois de l'évaluation du système éducatif et de l'évaluation des personnels, celui des inspecteurs/trices de l'Éducation nationale est celui qui compte aujourd'hui la plus grande proportion de femmes.
La présentation portera sur la présentation des données sociodémographiques issues du questionnaire de recherche envoyé à l'ensemble des inspecteurs/trices en fonction dans une circonscription du Premier Degré. Les variables utilisées pour l'analyse seront la variable sexe, la variable ancienneté dans la fonction et la variable corps d'origine. Nous tenterons de montrer qu'il existe une/des modification/s dans la composition de ce corps d'encadrement et d'envisager une évolution future.