Contribution recherchée

Atelier no 5 : Vers une culture du débat. Citoyenneté et démocratie.

Titre La mort n'est pas au programme (les sujets sensibles à l'école)
Auteur(s) LETHIERRY Hugues

Texte

Est-il possible pour l'école de prendre en charge partiellement des interrogations existentielles des élèves sans contrevenir à la laïcité et exposer les maîtres à des risques inconsidérés?
Le sujet pourrait être énoncé ainsi: «la mort, les élèves et nous (mort des autres, mort «en soi», mort de soi)» ou «Parler de la mort n'a jamais tué personne».
Constatant qu'un certain nombre de thèmes «sensibles» sont évités par les maîtres qui, croyant bien faire, ne répondent pas aux questions à ce sujet, notre recherche montre qu'il est possible d'utiliser des médiations permettant aux élèves de s'exprimer et, dans le même temps, de se protéger.
Des outils sont donc constitués tels que par exemple photolangage ou contes: ils sont présentés aux formés qui les expérimentent en classe.
Le but est de permettre aux enseignants d'aider les élèves à élaborer leurs questions sans fournir à celles-ci une réponse prématurée et sans non plus décourager la curiosité des enfants et des adolescents en leur laissant croire que certains sujets sont «tabous» à l'école comme dans la société (alors que l'idéal républicain ne peut pas se conformer à des préjugés concernant les objets qu'il est interdit d'examiner librement).
La recherche permet de construire stratégie et protocoles pour que les «apprenants» puissent acquérir des savoirs concernant les croyances de l'humanité sur l'au-delà et donc de développer leur imaginaire, pour qu'ils puissent également acquérir une définition (certes provisoire) de ce qu'est la mort et pour que soit élucidé leur questionnement philosophique et leurs conscience civique à ce sujet.
Partant de l'hypothèse selon laquelle parler de la mort pour un enfant (comme pour un adulte) crée un climat de confiance favorable à l'apprentissage, nous nous donnerons des indicateurs pour analyser les effets induits par notre expérience dans des classes du premier degré du département, en travaillant également sur des récits de vie et de pratiques (comme le photolangage, les contes, etc...).