La 6ème Biennale

Contribution longue recherchée

Atelier : Démarches de formation ? Jusqu'où et comment peut-on professionnaliser ?


Titre : Talleres de reflexión : profesores enseñando a profesores en la universidad
Auteurs : LUCARELLI Elisa

Texte :
Cette intervention traite des progrès en rapport avec un dispositif développé dans l'entourage de l'Université de Buenos Aires, par une équipe de chercheurs du Programme: "Des études sur la classe à l'université", destiné à la formation pédagogique des professeurs au moyen de formes alternatives face aux cursus conventionnels d'actualisation. Depuis l'incertitude du début d'un nouveau millénaire on remarque de toute évidence les risques de restreindre le développement formatif des professeurs des universités autour des sujets relatifs à leur objet disciplinaire et professionnel exclusivement, sans tenir compte des aspects spécifiques à leur pratique comme enseignant. Le rôle central qui joue la spécialité scientifique, artistique ou humaine dans la considération de l'excellence de l'enseignant universitaire, a obscurcie historiquement la dimension pédagogique de sa performance et, donc, de sa formation.
Les Ateliers de Réflexion se proposent de récupérer cet espace pédagogique, à travers la mise en place d'un encadrement critique pour l'analyse des situations didactiques universitaires, dans lesquelles le contenu maintient la première place, y compris aussi la considération de l'incidence des facteurs politiques, sociaux, subjectifs et méthodologiques qui font partie de cette situation.
Il s'agit à la fois de développer des instances de formation où les enseignants joueront un rôle de protagonistes à plusieurs sens: comme créateurs d'une expérience novatrice, comme formateurs qui "apprennent" à leurs collègues des formes alternatives d'enseignement , comme sujets d'un processus de rattrapage de leur propre pratique. L'Atelier de Réflexion pour des enseignants universitaires comme dispositif de formation, est centré sur la présentation et l'analyse en groupe d'expériences novatrices dans la salle de classe, nées, mises en place et présentées par leurs auteurs, et auquel assistent un collectif d'enseignants de plusieurs origines disciplinaires et institutionnels. Ces professionnels, se décentralisant de leurs soucis sur leurs propres objets disciplinaires et professionnels, avancent dans le développement d'un processus de réflexion sur la situation d'enseignement, et donnent lieu de cette manière à des espaces générateurs de production dans le champs de la Didactique Universitaire. Nous présenterons quelques systématisations autour du dispositif tel qu'il s'est organisé dans la période de 1987-1989.
Les Ateliers sont des espaces pour la réflexion autour de l'enseignement universitaire en fonction de l'analyse réalisée (à partir du récit qu'une équipe d'enseignants fait sur l' expérience organisée par eux-mêmes comme alternative face à la classe traditionnelle) par d'autres enseignants de plusieurs origines disciplinaires et professionnel.
Les ateliers réalisés dans la période mentionnée sont de caractère décentralisé, inter-institutionnels et rotatifs, étant donné que quand ils présentent leurs expériences de chaires de diverses facultés, ils changent de siège dans chaque opportunité, et donnent lieu à la présence d'un nœud hétérogène d'intervenants.
Le processus comprend la dialectique action -réflexion- action, dans laquelle le rapprochement de la pratique éducative, est suivie par l'interprétation réflexive de ce qui a été observé à la lumière du cadre théorique initial, ce qui donne une nouvelle insertion dans l'action. Avec cette dynamique l'équipe de l'Institut de Sciences de l'Education est parti d'une approche synthétique du cadre théorique général, qui lui a permis de définir les variables qui configure un model d'innovation éducative dans la chaire universitaire approprié pour la mise en commun avec l'équipe de programmation et pour la sélection des premières expériences.
Le caractère participatif du projet, concrétisé dans les activités avec les différents groupes intervenants (Institut de Sciences de l'Éducation, de programmation, protagonistes des expériences, participant aux ateliers) a demandé, dans chaque période, un certain temps horaire dédié nécessairement pour l'accomplissement des propos, de manière de commencer à préfigurer un style orienté vers une participation réelle dans les différentes instances de décision et d'exécution.
Ce qui vient d'être dit ne signifierait pas avoir privilégié la prééminence exclusive de l'empirique au détriment du réflexif: le réflexif se présentait dans chaque réunion de l'équipe de l'Institut de Sciences de l'Éducation (deux par semaine) de l'équipe de programmation (deux par mois) et dans une partie du temps de chaque Atelier, en analysant et en évaluant, par exemple les caractéristiques de chaque expérience en comparaison avec le modèle proposé d'innovation.
Si nous voulons approfondir dans les aspects participatifs, dans cette étude nous avons essayé d'inclure les acteurs mêmes des expériences dans leur description et leur analyse, ainsi que nous avons employé des techniques utilisées d'habitude dans les Sciences Sociales: interviews, enquêtes; fiches.
Les espaces de réflexion se sont crées dans les Ateliers, à travers des activités qui ont été dédiées à l'analyse individuel et du groupe et ont été constitués dans un moment important de l'analyse de l'information. Pour cela il est nécessaire de travailler avec soin chaque phrase du processus, en visant sa réalisation et contrôlant ses résultats, attentifs à éviter les confusions méthodologiques fréquentes dans ces abordages.
Quant aux Ateliers, nous coïncidons en ce que "les ateliers sont une modalité de capacitation de l'enseignant orienté à casser la relation passive et dépendante face à la connaissance et cela n'est possible qu'au moyen de sa production" .
En même temps que nous avons possibilité un processus d'actualisation aussi bien des intervenants (enseignants et étudiants) aux Ateliers, comme des protagonistes des expériences dans une analyse auto-réfléchi de leur propre pratique, nous avons développé des vraies activités de recherche, au moyen de la description, l'analyse évaluatif et l'élaboration des hypothèses sur le processus de gestion et de développement des innovations.
Dès la perspective de la formation le cadre méthodologique dessiné permet l'incorporation de plusieurs acteurs dans ce processus, (des chercheurs de l'IICE, des assesseurs pédagogiques, des enseignants protagonistes des expériences, des enseignants participants ou assistants aux ateliers) lesquels en même temps, ont différentes responsabilités sur l'action en commun.
Comment travaille-t-on dans un Atelier?: la programmation
Chaque Atelier, comme unité-objet d'analyse et comme moment d'actualisation pédagogique, comprend la réalisation d'un ensemble d'activités de la part des groupes concernés. Quelques unes des questions à résoudre dans la programmation de ces activités sont: Comment identifier et sélectionner une expérience novatrice? De quelle manière articuler les intérêts de la chaire dans la présentation de son expérience pour l'Atelier avec les objectifs de transfert? Quels sont les mécanismes de diffusion les plus convocateurs dans chaque institution siège? Comment organiser l'activité du groupe dans la deuxième partie de l'Atelier?
Le caractère décentralisé et rotatif des Ateliers oblige à accomplir, pour chaque un d'entre eux, une programmation spécifique en rapport avec l'ambiance institutionnelle dans laquelle il se développe; malgré cela on peut reconnaître une séquence de programmation typique que nous essayerons à continuation de synthétiser:
- Les activités initiales de sélection:
1. Identification, dans les Facultés, des expériences curriculaires novatrices: Activité continue des A.P. (Assesseurs Pédagogiques).
2. Analyse des conditions institutionnelles qui donneraient la possibilité ou limiteraient la réalisation d'un Atelier autour des expériences identifiées (Tache de l'A.P.).
3. Sélection d'après les "Paramètres" préétablis (A.P.).
4. Analyse évaluative des caractéristiques novatrices de l'expérience et des conditions institutionnelles. (Équipe de Programmation - Eq. de P.).
5. Prise de décisions sur la réalisation ou pas d'un Atelier autour de l'expérience identifiée et sur la localisation dans la programmation annuelle. (Eq. de P.).
- Une fois l'expérience sélectionnée on continue par:
6. Interviews de l'A.P. aux responsables de la chaire et à ceux qui prennent des décisions institutionnelles (Doyen, Secrétaire Académique) pour leur informer les objectifs et les activités du Sous-projet et les intéresser dans la réalisation de l'Atelier. (Cette activité, dans quelques cas, est anticipée, en partie et avec un caractère exploratoire, pendant l'activité 2).
- Une fois obtenue leur acceptation:
7. Interviews de l'A.P. et de l'Équipe de l'Institut de Sciences de la Éducation (ensemble ou séparément) avec la chaire, avec l'objectif de:
- Présenter institutionnellement l'Équipe de l'Institut de Sciences de l'Éducation;
- Avoir une meilleure connaissance des caractéristiques novatrices de l'expérience;
- Programmer la participation de la chaire dans l'Atelier;
- Collaborer avec la chaire dans la sélection et/ou l'élaboration des matériaux d'appui pour la présentation dans l'Atelier: des programmes curriculaires, des matériaux audio-visuels, des guides d'études, des instruments d'évaluation, des documents généraux sur l'expérience, des rapports évaluatifs.
8. Programmation analytique de l'activité: sous la responsabilité de la chaire, avec l'appui de l'A.P.
- Simultanément avec l'activité 8;
9. Programmation de la diffusion de l'Atelier dans les diverses Facultés (Eq. de P.). On travaille sur l'élaboration de l'information et des instruments pour la diffusion, ainsi que sur les stratégies appropriées pour sa mise en place.
Nous avons préparé:
- Une affiche informatif sur l'Atelier;
- Un programme avec l'information sur le Sous-projet et sur l'Institut de Sciences de l'Éducation;
- Des lettres informatives pour tous les Doyens;
- Eventuellement, des nouvelles pour la presse écrite et radiophonique.
10. Mise en oeuvre de la diffusion: sous la responsabilité des A.P. dans leurs respectives Facultés et dans d'autres qui n'ont pas eu de représentation dans l'Eq. de P., (Exemple: Droit, Pharmacie et Biochimie, Psychologie) ou qui ont eu une participation sporadique (Odontologie, Philosophie et Lettres).
En tenant compte des caractéristiques institutionnelles, chaque A.P. a imaginé ses propres stratégies de diffusion, comprenant dans la convocation des enseignants et des étudiants.


SEQUENCE DE PROGRAMMATION ET DÉVELOPPEMENT D'UN ATELIER: ACTIVITÉ DES ÉQUIPES


11. Programmation des aspects organisationnels de l'Atelier (siège, salon, écriteaux indicateurs dans chaque institution, service de café), ainsi que les aspects de présentation institutionnel (autorité responsable de l'aperture de l'Atelier). Cette activité est menée à bien par l'A.P.
12. Réalisation de l'Atelier: sous la responsabilité de la chaire et de l'Eq. de P. dans son ensemble.
13. Evaluation de l'Atelier (Eq. de P.), faite dans la réunion quinquennal immédiatement à posteriori de la réalisation de l'Atelier.
14. Elaboration de la Synthèse écrite respective; typage et reproduction (Eq. I.C.E.).
15. Elaboration de: la lettre de remerciement aux Doyens, responsables de la chaire; et des certificats de présences pour les intervenants. (Eq. I.C.E.).
16. Distribution du matériel mentionné dans 14. ou 15. dans chaque Faculté de la part des A.P.
Comme évaluation de chaque Atelier il faut signaler que comme activité d'actualisation enseignante, à partir de 1989, les intervenants répondent par écrit un questionnaire sur la méthodologie employée, l'organisation, la séquence d'activités, ainsi que le signalement des suggestions pour l'amélioration de l'activité Atelier.


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