![]() La 6ème Biennale |
Titre : | Bases de données et veille scientifique : le cas de TECNEDOC |
Auteurs : | BARON Georges-Louis / DUARTE-CHOLAT Céline |
Texte : |
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Depuis plus d'une dizaine d'années, la veille scientifique s'appuie sur des bases de données, dont l'interrogation permet de produire une information finalisée. La conception et la production de telles bases est donc une activité-clé pour les chercheurs souhaitant produire des ressources articulées à la recherche.
Cependant, cette activité ne suit pas toujours des normes bien définies et pose de nombreux problèmes. Comment, au préalable, choisir un modèle conceptuel et des principes d'indexation ? Comment définir un système technique de gestion et de diffusion de la base adaptée aux ambitions initiales ? Comment alimenter et gérer la base, diffuser des produits et des services fondés sur son exploitation ? Comment s'adapter à l'incessante évolution technologique et aux besoins du public visé ? Cette contribution vise à présenter la mise en place et le développement de la base de données TECNEDOC (http://bdd.inrp.fr:8080/Tecne/TecneWelcome.html). L'intention initiale, en 1993, a été de créer un système permettant de répertorier la bibliographie courante dans le domaine spécialisé ( essentiellement pluridisciplinaire et où existent des liens étroits avec les praticiens), de la recherche sur les usages éducatifs des technologies de l'information et de la communication (TICE). La définition d'un modèle conceptuel, les choix techniques et la récupération des fiches n'ont pas suscité de difficultés particulières. Le principal problème a été la mise en place d'une procédure de saisie coopérative mobilisant des chercheurs et des documentalistes, la saisie n'incombant pas uniquement aux seconds. L'expérience montre que la stabilité de cette procédure dépend de l'engagement continu d'au moins un chercheur ayant la responsabilité et l'autorité nécessaires pour faire respecter des orientations "politiques" et de spécialistes de la documentation connaissant bien le domaine, pouvant dialoguer avec les chercheurs et veiller aux normes de saisie. En 2001, pour des raisons d'harmonisation entre les bases de l'INRP, il a été décidé d'effectuer une migration vers le logiciel DORIS, avec lequel s'effectue désormais la saisie. La vérification systématique de l'import DORIS a révélé un nombre non négligeable d'erreurs de saisie, inévitables, peu visibles en régime de croisière. Cette vérification incite à revoir certains principes d'indexation et de synthèses des documents, jugés avec le recul peu adaptés. Mais une révision systématique obligerait à un investissement dont il n'est pas certain qu'il soit à la mesure du service rendu. Pour l'avenir, de nombreuses questions se posent : selon quels principes étendre la base ? Quels (nouveaux) services offrir aux usagers ? En particulier quel accès à des documents primaires (par exemple de la littérature grise) ou à des services interactifs peut-on leur offrir ? Quelles (nouvelles) modalités d'indexation adopter ? Comment déterminer les moyens humains à y consacrer ? Les enjeux sont multiples. Le premier est de fournir aux usagers une information correspondant à leurs intérêts. Pour cela, il s'agit de saisir en continu des documents "pertinents", d'offrir des critères de recherche adaptés aux questions posées et, enfin, de donner accès à une information de synthèse ou, chaque fois que c'est possible, au texte lui-même. A cet égard, des chercheurs intéressés au repérage de leur champ de spécialité et des documentalistes doivent pouvoir travailler de manière coopérative. |