Cette communication se propose d'aborder la question de la professionnalisation
des " organisations " ayant en charge, à quelque titre que
ce soit, l'éducation des enfants et des jeunes. Le mouvement de localisation
de l'action éducative qui se développe de manière plus
formalisée depuis maintenant deux décennies met à jour
une diversité d'acteurs - et par conséquent de structures auxquelles
ils sont rattachés - capables d'impulser de nouvelles initiatives, individuelles
ou collectives, dans le domaine éducatif. De plus, les demandes sociales
relatives à ce champ évoluent vers de nouvelles conceptions de
l'éducation, du temps libre et de son rôle formateur (A. Van Zanten,
1997). Ces deux facteurs, mis en exergue au sein du cadre législatif
du Contrat Éducatif Local (C.E.L.) initié depuis 1998, ouvrent
une large voix au débat concernant la nécessaire professionnalisation
des acteurs, des activités mais également des organisations péri
et extra-scolaires. La recherche de la qualité, de la satisfaction des
usagers entraînent logiquement l'importation dans le champ éducatif,
au sens large du terme, " des logiques de professionnalisation du monde
du travail (la culture de la compétence, de l'efficience, du projet,
) " (P. Chantelat, 2001 : 19). Dans le cadre de cette communication,
nous nous intéresserons principalement aux compétences dévolues
aux communes, aux associations sportives, culturelles et socio-éducatives,
aux fédérations de parents d'élèves et aux établissements
scolaires.
I. Le développement de l'action éducative locale : un changement
de relation entre offre et demande(s) d'éducation
" L'organisation de l'enseignement en France a consacré la suprématie
de l'offre sur la demande, schéma qui n'a pu être remis en cause
qu'avec la décentralisation. La décentralisation a pour première
raison d'être une meilleure prise en compte de la demande, qui passe par
une diversification de l'offre. " (Y. Dutercq, 2000a : 56). Cette diversification
de l'offre en matière éducative est notamment possible par une
délégation de compétences de l'État aux différentes
collectivités locales et territoriales, légitimant de fait des
actions de plus en plus volontaires - ces dernières ne se limitant plus
à la seule périphérie de l'école - mais également
par l'action de " nouveaux " acteurs locaux occupant une position
et un rôle manifestement entendus comme complémentaires au rôle
de l'État.
I.1 Le rôle des acteurs locaux dans le champ éducatif : des
compétences à valoriser
La place de l'État et son rôle déterminant dans le système
éducatif français est, encore de nos jours où le processus
de décentralisation est de plus en plus sur le devant de la scène
politique, un fait incontestable mais également une opinion farouchement
défendue au nom de l'égalité et de la laïcité.
Toutefois, ce dernier n'a jamais été un tant soit peu le seul
acteur éducatif, " les communautés locales et, dans leur
sein, les pouvoirs politiques ont joué de longue date un rôle décisif
dans le développement de la scolarisation. " (A. Van Zanten, 1997
: 168). Ainsi, communes, départements, régions, administrations,
établissements d'état, associations et fédérations
sportives, culturelles et socio-éducatives, organismes à vocation
sociale et familles sont, toutes et tous à des degrés d'action
divers, les partenaires d'un réseau porteur d'une évidente complémentarité
éducative. Dés lors, c'est bien dans une perspective " d'État
régulateur " que prend place le Contrat Éducatif Local faisant
de l'Éducation un domaine de compétences partagées.
La commune a depuis longtemps des compétences en matière éducative.
Elle a en charge l'entretien, la construction des écoles maternelles
et primaires et, la création d'une classe ou d'une école relève
de sa compétence, après avis du recteur toutefois. (A. Chambon,
1998). D'autre part, les communes accompagnent la scolarité des enfants
par une présence de leurs services non seulement pendant le temps dit
périscolaire mais également pendant le temps scolaire (CLAE, dispositif
ARS, etc.). Nous passerons rapidement sur les compétences des établissements
scolaires en la matière, ces dernières ne sont plus à prouver
; elles tendent même à s'élargir franchement : transmission
de connaissances, éducation, instruction, animation, socialisation, citoyenneté,
etc. sont les domaines d'action de la plupart des écoles, collèges
et lycées français. En ce qui concerne les associations sportives,
culturelles et socio-éducatives qui interviennent sur les temps péri
et extra-scolaire, leurs domaines de compétences sont aussi divers que
les personnes qui oeuvrent en leur sein : mise en place d'activités,
participation à la socialisation de l'enfant et du jeune, contribution
au développement de la parole citoyenne, etc. Quant aux familles, représentées
par les fédérations de parents d'élèves, elles sont,
à notre sens, essentiellement centrées sur une vision globale
de l'enfant. Elles ont, à ce titre, des compétences non négligeables
en matière d'aménagement des rythmes de vie de l'enfant et du
jeune.
Dés lors, la diversité, voire la profusion de l'offre éducative
en direction des familles permet aux demandes sociales " d'éducation
" de s'exprimer plus largement et plus ouvertement, d'évoluer et
d'être porteuses d'exigences toujours plus grandes dans la prise en compte
globale de l'enfant, que ce soit au niveau de sa scolarisation, de ses rythmes
de vie que de ses besoins tant physiques que psychiques.
I.2 L'évolution des demandes sociales d'éducation : une nouvelle
conception de l'éducation
" Le temps libre placé entre le temps familial et le temps scolaire
est devenu un enjeu social et éducatif déterminant. Ce temps (
)
renvoie à un débat de société. Il doit être
appréhender (
) comme un temps spécifique nécessaire
à l'adaptation des enfants aux nouvelles exigences de notre société
en perpétuelle mutation. Sa qualité dépend pour une part
essentielle du contenu des activités, de la motivation des organisateurs
et de la compétence de l'encadrement. " (Grain de Cel, 1999).
Le rôle formateur du temps libre est devenu en quelques années
l'objet de demandes toujours plus importantes (Cf. la création en 1981
du ministère du Temps libre). En effet, les demandes sociales d'éducation
ne portent plus uniquement sur l'enseignement, la transmission de connaissances
et leur qualité mais bien sur une prise en charge globale de l'enfant
sur des temps aussi variés que le temps scolaire, le temps périscolaire
et le temps extra-scolaire. En fait, au-delà de demandes relatives à
l'aménagement des rythmes de l'enfant, à l'adaptation des temps
de l'enfant à ses rythmes biologiques, physiologiques et sociaux, à
la nécessaire complémentarité entre temps scolaire, périscolaire,
extra-scolaire, familial et libre se cachent souvent des demandes relatives
à une correspondance entre la journée scolaire et la journée
de travail des parents (Comité d'évaluation et de suivi des aménagements
des rythmes scolaires, 1998 : 259). Si cette demande sociale peut paraître
légitime dans le contexte sociétal qui est le nôtre, elle
n'en véhicule pas moins le risque probant d'une " sur-scolarisation
" des enfants et plus encore d'une " municipalisation " de l'éducation
notamment par le développement " de politiques éducatives
municipales spécifiques " (Y. Dutercq, 2000b : 125). Pour cause,
l'offre des municipalités va bien au-delà de la simple garderie
puisqu'elles proposent de plus en plus une véritable prise en charge
éducative, voire de nouveaux modèles éducatifs (A. Van
Zanten, 1997 : 170). D'ailleurs, l'ensemble des demandes en direction des différentes
organisations éducatives locales et relatives à la socialisation,
au développement de l'enfant, à l'apprentissage de la citoyenneté
et de l'autonomie, etc. vont toutes dans le sens d'une conception de l'éducation
renouvelée drainant outre des enjeux sociaux, éducatifs et politiques,
des enjeux économiques importants.
II. La nécessaire professionnalisation des " organisations "
sportives et socio-éducatives locales
Si la diversité des acteurs éducatifs locaux, de l'offre éducative
et des organisations qui en sont à l'origine est un signe de richesse
et de dynamisme du tissu et de la vie locale, elle peut également être
source d'un phénomène de concurrence entre ces différents
" prestataires " où, dans une recherche plus ou moins accrue
de qualité et de satisfaction des " usagers ", la question
de la professionnalisation devient alors première. Dés lors, la
démarche du Contrat Éducatif Local dans laquelle s'engagent les
différents acteurs éducatifs locaux afin de mettre en place une
politique de l'enfance et de la jeunesse cohérente au niveau du territoire
fait apparaître notamment une très grande disparité des
statuts, des qualifications, des formations, des compétences et des rémunérations
des intervenants, indicateurs participant à la définition de différents
types de professionnalisation. Le terme de professionnalisation n'est pas nouveau,
il recouvre d'après R. Bourdoncle (1991) trois types de processus : le
développement professionnel (i.e. l'augmentation des capacités
professionnelles notamment par la formation continue), la professionnalisation
(i.e. le changement de nature de l'activité qui de métier devient
profession) et la socialisation professionnelle (i.e. le respect des règles
collectives, la conscience professionnelle et l'exigence d'efficacité).
Plus récemment , le terme est défini comme " l'acquisition
progressive de la maîtrise d'une activité de travail par celui
qui l'exerce, l'enrichissement du contenu de cette activité et le processus
de structuration d'un groupe professionnel " nous renvoyant non seulement
à la définition de R. Bourdoncle mais également à
trois types de professionnalisation décrit par Y. Chol et All. (2000)
: la professionnalisation des acteurs, des emplois et des structures.
La question de la professionnalisation, les demandes qui y sont attenantes se
font de plus en plus pressantes : de la part de l'État : " la formation
des intervenants doit être une préoccupation constante pour la
réussite des projets éducatifs locaux. C'est pourquoi il faut
s'attacher à ce que leur qualification soit conforme aux dispositions
légales et réglementaires régissant le champ de leur intervention.
" (Instruction n°00-156JS, 2000) ; des différents ministères
impliqués par le CEL, notamment celui de Jeunesse et des Sports : "
il incite les associations à se professionnaliser à travers un
projet de statut du bénévole incluant des périodes de formation
et une certification de qualifications " (P. Chantelat, 2001 : 23) ; des
associations elles-mêmes : d'une part, " la mise en uvre de
stratégies, telles que la recherche d'innovation, de diversification
et d'activités de qualité, implique sinon le recours à
des personnels spécialisés et salariés, du moins à
une rationalisation et une spécialisation des compétences des
bénévoles. " (Idem) ; d'autre part, la maîtrise gestionnaire
des structures renvoie à la formation des dirigeants par exemple ; des
intervenants également sollicitant une meilleure reconnaissance de leur
statut, de leurs actions et de leurs diplômes ; sans oublier les demandes
émanant des familles et des usagers, certes moins spécifiques,
mais tout autant révélatrices du mouvement de professionnalisation
à l'uvre au sein du cadre législatif du Contrat Éducatif
Local.
III. Les orientations méthodologiques et l'interprétation
des données d'enquête
À partir d'une enquête réalisée en février-mars
2002 dans le cadre d'un diagnostic-conseil en vue de la mise en place d'un Contrat
Éducatif Local dans une municipalité de la Haute-Garonne, 32 représentants
de la communauté éducative locale ont été consultés
par contact direct. Les grilles d'entretien qui ont permis le recueil des données
comprenaient 8 questions . L'ensemble des responsables qui ont accepté
de participer à l'enquête possédait une bonne connaissance
du tissu éducatif local et de l'organisation des activités péri
et extra-scolaires, une certaine expérience de l'animation en direction
des enfants et des jeunes et une implication notable dans la mise en uvre
d'un Contrat Éducatif Local.
L'analyse statistique du contenu des entretiens par le logiciel ALCESTE , spécifiquement
centrée sur la première question de la grille d'entretien - les
difficultés exprimées par les acteurs éducatifs locaux
permettant d'avoir accès aux demandes latentes et notamment aux demandes
relatives à la professionnalisation - fait ressortir quatre classes distinctes
de discours. D'un point de vue technique, la différenciation des classes
est obtenue à l'aide d'une Classification Descendante Hiérarchique
(CDH) à laquelle est associée une Analyse Factorielle de Correspondance
(AFC) (M. Reinert, 1986).
La première classe de discours nommée " les modes
d'interstructuration entre l'offre d'activités et les demandes des usagers
" représente 24 % de l'ensemble des énoncés retenus.
Elle rend compte des facteurs limitant l'offre d'activités péri
et extra-scolaires (la concurrence, les locaux, l'interaction des temps scolaire,
périscolaire et extra-scolaire, l'élitisme, les effectifs, le
recrutement des enfants, etc.) et des difficultés à répondre
aux demandes des jeunes en la matière : " Disons que la difficulté
de recrutement peut venir aussi de ce que les collégiens sont attirés
par d'autres activités ou par d'autres comportements dans leur temps
libre " ; " Ensuite, il y a le problème des locaux, des équipements
donc nos activités sont limitées. " Les occurrences qui caractérisent
le vocabulaire spécifique de cette classe telles que " activités
", " élèves ", " mercredi ", " accueil
", " recrutement ", " limite " confirment cette analyse
tout en mettant en avant la logique de l'offre au détriment de celle
de la demande. Les propos de ce profil-type sont typiquement rattachés
aux associations de l'Éducation Nationale (activités périscolaires
de type socio-éducatif et sportif). Dés lors, on comprend mieux
la prédominance dans les discours de la logique de l'offre. Toutefois,
une nécessité se fait jour pour ces " prestataires "
d'activités périscolaires : celle de posséder des compétences
relationnelles et sociales afin de savoir accueillir, analyser et répondre
efficacement aux demandes des élèves, les limitations humaines
et matérielles les exposant franchement à la concurrence du monde
dit " civil ".
La seconde classe de discours appelée " les difficultés
pour gérer les ressources humaines et matérielles dans les structures
proposant des activités péri ou extra-scolaires " représente
54 % de l'ensemble des énoncés retenus. Elle met en lumière
la difficile gestion quotidienne d'un club, d'une association tant au niveau
humain (recherche de personnels qualifiés et compétents, manque
de bénévoles, manque de motivation, etc.) que matériel
(contraintes budgétaires, difficultés financières, manque
de locaux, etc.) : " les difficultés de fonctionnement, c'est de
trouver en début et en fin de saison, les entraîneurs qui vont
pouvoir encadrer valablement les équipes " ; " Si l'on prend
directement l'intervenant avec les charges qui correspondent, l'argent qui reste
n'est pas suffisant et l'intervenant n'est donc pas motivé pour s'impliquer.
" Le vocabulaire spécifique de cette deuxième famille de
discours : " trouver ", " financier ", " club ",
" pouvoir ", " gérer ", " investir ", "
motivation " vient renforcer cette interprétation mettant toutefois
plus volontiers l'accent sur une conception financière de la " structure
". Comme on pouvait le subodorer, les propos de cette classe de discours
sont fortement liés au monde associatif (activités extra-scolaires
de type sportif). Nonobstant la mise en avant, par l'analyse des données,
d'une logique financière forte, la question du bénévolat,
de son effritement voire de sa " crise " est largement abordée
par les responsables consultés et met en lumière un problème
délicat : celui d'un éventuel statut du bénévole.
La troisième classe de discours nommée " les carences
de la fonction d'accueil des enfants et des jeunes " représente
11 % de l'ensemble des énoncés retenus. Elle insiste sur deux
types de problèmes : l'espace et l'aménagement spatial de la structure
ainsi que le statut et la reconnaissance des personnels, problèmes en
lien direct avec l'accueil des enfants et des jeunes au sein des différentes
organisations. Ici la réflexion semble moins porter sur la logique de
l'activité que sur " les pratiques quotidiennes d'accueil éducatif
et les conditions nécessaires pour que cet accueil soit de qualité
" (S. Bosse-Platière, 1995 : 11) : " Nous avons des problèmes
de locaux, c'est très important parce que nous n'avons pas beaucoup de
place pour proposer des animations, pour réunir les enfants, pour les
regrouper " ; " Les dames de service avaient beaucoup de mal à
se situer : elles font le service, elles font la mise en place avant le service,
ensuite elles travaillent au CLAE avec les enfants qu'elles encadrent sans avoir
un statut d'animatrices ". Les propos de ce profil-type sont essentiellement
le fait de représentants de services communaux et d'établissements
scolaires, notamment la section maternelle ; la question sensible du statut
contradictoire et paradoxal de certains personnels comme les ATSEM (agent territorial
spécialisé des écoles maternelles) nécessitant de
plus en plus une réponse en terme de professionnalisation.
La quatrième classe de discours, " le manque de cohérence
des projets socio-éducatifs " représente 11% de l'ensemble
des énoncés retenus. Elle met en avant une image confuse, un manque
probant de concertation et d'homogénéisation entre les différentes
structures qui interviennent dans le domaine de l'aide aux devoirs. Le foisonnement
de ce type de structures ne facilite pas la lisibilité des actions et
des spécificités de chacun, une inadaptation du public à
la structure étant apparemment inévitable : " Certains de
ces enfants auraient plus besoin d'aide aux devoirs et certains autres des AEPS
alors qu'ils vont en étude surveillée " ; " Pour l'étude
surveillée, il faut savoir que normalement un enfant qui bénéficie
de cette structure là doit être autonome. Pour les CP et les CE1,
c'est plutôt difficile. " Les propos tenus par ce profil-type émanent
préférentiellement de structures impliquées dans des activités
périscolaires de type socio-éducatif. Dés lors, le questionnement
soulevé par cette classe de discours renvoie immanquablement à
l'élaboration de projets éducatifs cohérents, concertés
et complémentaires fixant à chacune des organisations intervenantes
des objectifs et des publics spécifiques.
Des éléments de conclusion
La problématique de la professionnalisation est largement présente
dans les discours recueillis montrant, s'il en était besoin, son importance
aux yeux de l'ensemble des acteurs éducatifs locaux. Chaque famille de
discours isolée par l'analyse met l'accent sur un type particulier de
professionnalisation (des acteurs, des activités et/ou des emplois, des
organisations et/ou des structures) nous permettant d'affirmer que chaque type
d'organisation concerné par la mise en place d'un Contrat Éducatif
Local fait émerger des demandes relatives à l'un des trois types
de professionnalisation retenus, celui-ci étant décliné
selon différents thèmes. Ainsi, les trois premières familles
de discours mettent l'accent :
- sur la professionnalisation des acteurs (acquisition de compétences
relationnelles et sociales pour la classe 1, professionnalisation des bénévoles
et nécessité d'avoir un encadrement et des intervenants formés
et qualifiés pour la classe 2, validation des acquis professionnels et
des compétences pour la classe 3) ;
- et, dans une moindre mesure, sur la professionnalisation des activités
et/ou des emplois (logique financière et pérennisation des emplois
pour la classe 2, passage du métier à la profession notamment
par l'affirmation et la définition claire d'un statut pour la classe
3).
Quant à la quatrième famille de discours, elle met plus volontiers
l'accent sur la professionnalisation de la structure en ce sens qu'elle s'attache
à la définition d'un projet éducatif clair au sein des
différentes organisations concernées par la mise en place d'activités
péri et extra-scolaires.
Cette distinction opérée, - entre d'un côté les classes
1,2 et 3 et de l'autre la classe 4 - une seconde différenciation peut
être établie entre la classe de discours 2 et les classes de discours
1 et 3. Elle rend compte de deux types de discours très distincts : celui
centré sur les " prestataires d'activités " et celui
centré sur les " usagers " de ces mêmes activités,
prouvant une fois de plus la difficile concertation entre offreurs et demandeurs,
difficulté à laquelle tente justement de remédier le Contrat
Éducatif Local en amenant les enfants et les jeunes à être
pleinement acteurs de leurs activités.
BIBLIOGRAPHIE
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Rapports de recherche
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final. Diagnostic pour la mise en place d'un Contrat Éducatif Local.
Rapport du CREFI réalisé à la demande d'un regroupement
de communes de la Haute-Garonne. Université de Toulouse-Le Mirail. 246
pages.
Fournet M., Bedin V., Guy D., Poulin C. (janv. 2002). Rapport d'étape.
Diagnostic sur l'organisation des activités péri et extra-scolaires
pour la mise en place d'un Contrat Éducatif Local. Rapport du CREFI réalisé
à la demande d'une commune de la Haute-Garonne. Université de
Toulouse-Le Mirail. 67 pages.
Fournet M., Bedin V., Guy D., Poulin C. (juin 2002). Rapport final. La mise
en place d'un Contrat Éducatif Local : bilan de l'existant et approches
prospectives. Rapport du CREFI réalisé à la demande d'une
commune de la Haute-Garonne. Université de Toulouse-Le Mirail. 210 pages.
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