La 6ème Biennale

Contribution longue recherchée

Atelier : Nouvelles compétences et nouveaux apprentissages ? dont le sous-groupe 'philo'


Titre : Une analyse de l'éducation pour la coopération employée par le Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre (MST)
Auteurs : POKER, José Geraldo A. B.

Texte :
Le Mouvement des travailleurs Ruraux Sans Terre (M.S.T.), le plus important mouvement social de lutte pour la conquête de la terre, dés les années 1980, devient un phénomène connu mondialement.
Au Brésil, la notoriété acquise par le mouvement se doit surtout à la stratégie par lui utilisée pour possibilité de l'accès à la terre à ses membres comme des campements aux bords des routes, manifestations dans des places publiques et dans de grandes villes, de longues marches de l'intérieur du pays jusqu'à à la capitale fédérale, des occupations des édifices publics, des banques et aussi l'occupation de terres publiques ou particulières. Cette stratégie vise la création de faits politiques qui vont obliger l'Etat à modifier la structure agraire, en désappropriant des terres pour le placement des affiliés au MST.
Dans le contexte international le MST est plutôt considéré comme un mouvement de conquête de droits et de démocratisation de l'Etat brésilien. On remarque que la concentration de terre au Brésil c'est la plus haute de notre planète. Les données statistiques du IBGE, et du gouvernement brésilien même, calculent que 75% de la terre cultivable, plus au moins 300 millions de hectares appartiennent à plus au moins 500 mille fermiers, pendant que 13 millions de personnes partagent la propriété de la terre qui reste, c'est a dire 25%.
Mais au Brésil comme à l'étranger, l'action du MST est considéré comme uns des plus importants instruments de la promotion d'une Réforme Agraire et d'autres droits acquis pour les petits agriculteurs.
Le MST a été fondé en 1979 par des agriculteurs sans terres au sud du Brésil. A partir de cette date il s'est disséminé par tout le territoire brésilien et au même temps il a répandu dans tout le pays la lutte pour la terre et aussi il a soutenu les stratégies de résistance des travailleurs dans les régions où il y avait des disputes avec grandes fermiers. Ce qui impressionne beaucoup les personnes et alarme d'autres c'est la facilité avec laquelle le MST réussi à obtenir des affiliés et mobilise des personnes communes pour participer à des actes organisés dont le but est la lutte pour la terre.
Cette description correspond à la face plus visible du MST, celle d'un mouvement de lutte pour la Réforme Agraire. Mais il ne se limite qu'à cela. Il s'agit d'une phénomène social très complexe qui possède une structure dans laquelle se trouvent à côté de simples campagnards, de intellectuels académiciens, des membres des partis politiques et du clergé de l'église catholique. Tout cela mène le MST à prendre plusieurs formes, selon le type de l'action développée.
On peut dire que le MST se constitue dans un mouvement de et pour les travailleurs ruraux au même temps. Cette dualité fait qu'il agit, en quelques moments, comme une ONG et n d'autres comme un parti politique, et même quelques fois encore comme un véritable mouvement social.
La structure du MST se compose des sections: direction, militantisme, base et masse. Chacune de ces sections assemble des types spécifiques des personnes. La direction, élue par tous les membre de la structure, est formée des personnes les plus éclairées ou plus préparées politiquement pour la détermination du procédé de l'action. C'est à côté de la direction qu'agissent les intellectuels académiciens. Le militantisme c'est la bureaucratie du mouvement et se compose des fonctionnaires qui agissent auprès de la base et de la masse. La base ce sont ceux qui ont déjà reçu leurs terres, ceux qui y sont déjà établis. La masse c'est l'ensemble des personnes qui participent des actions organisés par les militants dans l'espoir de conquérir un placement, donc d'avoir leur terre.
Une partie considérable de ler complexité du MST se doit à la difficile relation entre les sections de la structure. Les projets et les buts de chacun d'eux ne sont pas les mêmes. Le but de la direction c'est un projet de moyen et long délai, par la conquête des placements il imprimera des transformations au quotidien, pour créer l'homme nouveau et la femme nouvelle, en changeant la société et la menant au socialisme. Le militantisme est composé par les fonctionnaires qui font carrière au MST et chacun cherche son propre espace, avec l'intention d'arriver à la direction. Dans ce qui se rapporte à la base, composée des personnes qui ont déjà réussi à avoir leur terre, la préoccupation est celle de trouver les meilleurs moyens d'y rester. Enfin, la masse se compose des personnes qui, chacune a des propes et différents projets pour la terre. Généralement, comme prouvent les résultats des enquêtes, les participants de la masse visent la terre pour y concrétiser le désir de vivre avec autonomie, survivre sans être salarié, enfin ils désirent avoir un rapport avec la terre sur le modèle de la propriété privée.
La complexité du MST ne se limite pas à la disposition de sa structure et à la relation entre les quatre sections. La direction, étant la section la plus éclairé du Mouvement, elle se préoccupe beaucoup avec la réussite économique des placements conquis. Le modèle agricole brésilien est trop concentré et dirigé vers la production de céréales à grande échelle pour l'exportation, ce qui rend difficile la survie des petits agriculteurs qui, sans l'appui du gouvernement, produisent des aliments pour le marché interne, ce qui n'est pas très rentable.
Dès la fin des années 1980 la direction du MST s'est rendu compte que la lutte pour la terre se dédouble nécessairement dans la lutte pour la réussite économique des placements. On croit que les difficultés des agriculteurs déjà placés sont issues de la petite capitalisation dans leurs activités agricoles. Il n'y a pas d'accès suffisant aux technologies, aux engrais et aux machines, ce qui pouvaient permettre d'augmenter la productivité et, en conséquence, les rendements du travail. C'est très difficile, voire impossible, qu'un agriculteur seul puisse se capitaliser pour s'insérer au marché.
La direction a rencontré deux solutions. La première c'est l'inclusion dans la lutte pour la terre la revendication des politiques des crédits pour les petits agriculteurs. L'autre solution c'est le développement de former de coopération qui pourront permettre aux travailleurs déjà placés de vaincre ensemble les difficultés qu'ils pourraient en avoir s'il avaient travaillé séparément. Donc, on croit que si les producteurs de certaines régions s'assemblaient ils arriveraient à rencontrer des manières d'acheter des équipements, d'obtenir technologie et des prix des produits plus favorables.
En apparence, la solution trouvée par la direction n'est pas difficile à implanter. Il y a une cohérence logique qui montre l'évidence que la coopération entre les agriculteurs leur sera plus avantageuse que leur isolement.
Pourtant, malgré la logique, la plupart des travailleurs n'accepte pas la coopération, préférant courir les risques de l'isolement. La direction du MST a interprété la résistance des travailleurs comme un comportement originaire de leur mentalité traditionnelle. Cette situation a mené la direction du MST à développer des méthodologies destinées à changer cette mentalité, et diminuer leur résistance aux pratiques de l'économie solidaire. C'est ainsi que la direction du MST s'est tourné à la recherche dans le domaine de l'éducation.
La direction du MST a crée des cours pour la formation de militants qui devaient développer des actions éducatives auprès de la base et de la masse, aux placements et aux campements. Les cours de magistère et de technicien en administration d'entreprise on été chargés d'éduquer les travailleurs pour la coopération. Au même temps, la direction a crée un système de coopération qui commençait d'une manière très simple jusqu'à arriver à une manière plus sophistiquée. La manière simple se rapporte aux groupes qui apprendraient la coopération au moyen d'une planification commune de la plantation. La manière la plus sophistiquée utiliserait des Coopératives de Production Agraire et d'Elevage du bétail, dans lesquelles les participants utilisent collectivement la terre, les machines et le travail et partagent le produit à la fin, avec la vente de la production. Cependant, la création des cours n'a pas permis aux militants d'agir d'une forme plus efficace dans l'implantation de la coopération. La résistance des travailleurs a continué intense comme avant.
En analysant le méthodologie développée et employée par les militants auprès des personnes de la base et de la masse, on remarque qu'il y a deux problèmes dans cette méthodologie. Le premier se rapporte au diagnostique de la résistance. La direction du MST administre le mouvement basé sur les thèses du marxisme-léninisme. Cette référence théorique proportionne une lecture compliquée des comportements individuels, qui sont separés selon les catégories en conscience et aliénation. Conscients ce sont ceux qui pensent et agissent de la forme recommandée par la direction et aliénés ce sont ceux qui pensent et agissent différemment. Les militants, basés sur le diagnostique de la direction, essayent de conscientiser la base et la masse, mais ils le font en disqualifiant tous les projets et pratiques qui ne s'accordent pas avec ceux du modèle établi au sommet de la structure du MST. En agissant ainsi les militants provoquent des conflits surtout avec les agriculteurs déjà placés et généralement beaucoup d'eux finissent par abandonner le mouvement.
D'autre côté, la référence théorique employée par la direction pour diagnostiquer la résistance à la coopération ne lui donne pas la possibilité de trouver d'outres alternatives au modèle de changement des mentalités. Pour cela, la direction devrait rencontrer d'autres paradigmes, différents du marxisme-léninisme.

La recherche ici relatée s'est basée sur la théorie sociologique développée par Jean Piaget, et avec l'intention de suggérer un diagnostique alternatif à la direction du MST. Piaget, utilisant les fondements de la théorie auparavant crée par Kant et développée par lui, de que toute l'action humaine dérive d'une logique subjective et unissant cette idée au marxisme original, Piaget a soutenu que la coopération n'est pas une conduit dérivé d'une manière de penser typique. Au contraire, dans la théorie de Piaget, la coopération est une forme de relation sociale. Pour avoir une relation sociale ce n'est pas nécessaire de changer les mentalités des personnes concernées. C'est nécessaire que chaque participant soit reconnu comme un individu libre, autonome et égal. C'est-à-dire, la coopération est une relation sociale qui suppose la démocratie comme une forme de prendre les décisions en commun.
Si la direction du MST venait adopter la référence mentionnée elle n'aurait pas besoin de gaspiller des énergies essayant de changer la mentalité des agriculteurs déjà placé pour les convaincre de la nécessité de la coopération. Il suffirait à la direction et aux militants de faire des efforts à rendre les plusieurs pratiques du Mouvement des occasions favorables à la construction des espaces démocratiques de décision. De cette manière et en agissant ainsi le MST donnerait sa collaboration non seulement à la décentralisation de la structure foncière, mais aussi il participerait de manière décisive à la construction d'une démocratie qui pourrait modifier complètement la société et l'Etat brésiliens.


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