L'apprentissage de la lecture ne s'effectue pas sans heurt pour certains élèves.
En effet, le ministère de l'Éducation du Québec (2001)
souligne qu'un élève sur cinq accuse un retard scolaire au primaire.
Ces élèves sont parmi les futurs décrocheurs car plus d'un
élève sur quatre quittera l'école avant l'obtention de
son diplôme de fin d'études. Ces statistiques sont encore plus
alarmantes dans la région de l'Outaouais où le taux de décrochage
scolaire passe à près d'un élève sur trois (Ministère
de l'Éducation, 2001). Cependant, tous les élèves peuvent
devenir de bons lecteurs à condition que soient mis en place des dispositifs
adéquats en termes d'observation, de dépistage, d'évaluation
et d'intervention adaptés aux élèves ayant des besoins
particuliers (Snow, Burns et Griffin, 1998; Snow et al., 1999).
Plusieurs recherches proposent que certaines habiletés telles que la
sensibilité phonologique ou la connaissance des lettres, sont étroitement
reliées aux habiletés ou succès ultérieurs en lecture
chez les lecteurs débutants (Adams, 1990; Stanovitch, 1992; Bus et Ijzendoorn,
1999; Muter et Diethelm, 2001). Bus et Ijzendoorn (1999) indiquent que toutes
les études ayant entraîné des enfants à développer
une meilleure sensibilité phonologique ont obtenu des effets positifs
sur les habiletés ultérieures en lecture. De plus, l'ampleur de
l'effet est encore plus grand lorsque l'entraînement à la sensibilité
phonologique est jumelé à un entraînement à la connaissance
du nom et du son des lettres (Badian, 1995, 1998; Lonigan, Burgess et Anthony,
2000; Schneider, Roth et Ennemoser, 2000; Vadasy, Jenkins et Pool, 2000; Walton,
Walton et Felton, 2001).
Dans un contexte où l'on observe un nombre élevé d'élèves
dans les classes, une grande variété de difficultés et
une augmentation toujours croissante des tâches et des responsabilités
attribuées à l'enseignant, les élèves à risque
ne reçoivent pas toujours toute l'attention dont ils auraient besoin.
Dans cette optique, Vadasy et al. (2000) ont vérifié si des parents
agissant comme tuteurs pouvaient assurer un entraînement à la sensibilité
phonologique et à la connaissance des lettres auprès d'élèves
à risque. Les résultats suggèrent qu'avec un entraînement
et un minimum de supervision des tuteurs, ces derniers peuvent permettre à
des élèves à risque d'améliorer leur sensibilité
phonologique, leur connaissance de lettres et leurs résultats aux mesures
standardisées en lecture. Cependant, pour faciliter les chances de réussite
du programme, Wasik (1998) souligne entre autres l'importance de bien entraîner
et superviser les tuteurs, d'utiliser un matériel de qualité et
d'avoir une certaine continuité avec le travail effectué à
l'école.
Bref, les contextes socio-politique, scolaire et scientifique suggèrent
que l'implication et la participation des parents au développement scolaire
de leur enfant ne sont pas appelées à diminuer. Au contraire,
si une plus grande place leur est accordée, il semble important de faire
appel et d'intégrer leurs compétences à celles du personnel
scolaire dans le but de maximiser les chances de réussite de leur enfant.
Ainsi, en créant un contexte favorisant les échanges, la formation
et le soutien, cela devrait générer des résultats prometteurs.
En conséquence, l'hypothèse de recherche est à l'effet
qu'un programme d'intervention en lecture sur la connaissance du nom et du son
des lettres, impliquant les parents, améliore la connaissance des lettres
et la sensibilité phonologique d'élèves à risque.
Méthodologie
Le devis de recherche est un protocole quasi-expérimental avant-après
avec un groupe témoin. Le groupe expérimental reçoit tout
le matériel pédagogique, un entraînement à l'apprentissage
de la lecture et est supervisé par des assistantes de recherche, tandis
que le groupe témoin ne reçoit que le matériel sans autre
directive particulière.
Participants
Au nombre de 70, les participants ont été sélectionnés
parmi 632 élèves de maternelle d'une même commission scolaire
de la région de l'Outaouais québécois ayant été
identifiés en mai 2000 à l'aide de deux outils de dépistage
ayant fait l'objet de plusieurs études sur la prédiction des retards
scolaires (Cadieux et Boudreault, sous presse; Boudreault, Laberge, Cadieux
et Rodrigue, 1997; Cadieux, Boudreault, Laberge, 1996). Il s'agit du Test sur
les habiletés scolaires de Otis-Lennon (THSOL) de même qu'une liste
de contrôle de sept items complétée par les enseignantes.
Cette liste de contrôle a été élaborée à
partir de signes qui prédisent efficacement les retards scolaires en
lecture (Cadieux et Boudreault, sous presse). Pour répartir les élèves
dans les groupes expérimental et témoin, les écoles ont
été distribuées de façon aléatoire à
l'un ou l'autre des groupes. Tous les élèves d'une même
école recevaient donc la même condition expérimentale. Ainsi,
le nombre d'élèves pour le groupe expérimental a été
de 39 et de 31 pour le groupe témoin. Concernant la variable sexe, le
groupe expérimental se compose de 23 garçons et 16 filles tandis
que le groupe témoin comprend 19 garçons et 12 filles. L'âge
moyen des élèves est de 72,0 mois (é.t. : 4,1) et il n'y
a pas de différence statistiquement significative (F (1,69) = 1,78; n.s.)
entre les élèves du groupe expérimental et témoin.
Concernant le niveau socio-économique, c'est à partir de l'emploi
du père ou du niveau d'éducation des parents qu'un indice a été
rapporté sur une échelle de mesure en cinq. Les résultats
indiquent que le niveau socio-économique était généralement
faible (moyenne = 2,1; écart type = 0,9); les résultats n'indiquaient
pas de différence significative entre les élèves du groupe
expérimental et témoin (F (1,69) = 1,02; n.s.). Environ 70% des
élèves provenaient de la ville et 30% de milieu rural. Enfin,
aucun élève n'a reçu d'enseignement formel en lecture et
la plupart des participants (97,1%) effectuaient leur maternelle pour la première
fois. Concernant la langue maternelle, 53 élèves utilisaient le
français alors que 17 avaient une autre langue d'origine (anglaise, espagnole
ou arabe). Les élèves dont la langue maternelle n'était
pas le français se répartissaient de façon à peu
près égale entre les groupes expérimental (n = 8) et témoin
(n = 9); un test de khi carré n'a révélé aucune
différence significative entre les deux groupes (c2 = 0,68; n.s.).
Variables dépendantes
La mesure de la connaissance du nom et du son des lettres majuscules et minuscules
s'inspire de la procédure de Brodeur (1996). L'examinateur montre une
lettre à la fois en caractère standard Palatino de 18 points et
donne la consigne suivante : " Dis le nom de cette lettre, puis dis le
son qu'elle fait ". Les 26 lettres majuscules et minuscules sont présentées
de façon aléatoire. Une analyse de la cohérence interne
indique des coefficients alpha de Cronbach variant de ,82 à ,86. La sensibilité
phonologique a été évaluée à l'aide du Test
d'analyse auditive en français (TAAF) proposé par Rosner et Simon
(1971) qui a été traduit et adapté par Gignac (1997). Une
analyse de la cohérence interne pour chaque catégorie indique
des coefficients alpha de Cronbach de ,77 à ,83. Ces résultats
sont sensiblement similaires à ceux obtenus par Cormier, MacDonald, Grandmaison
et Ouellette-Lebel (1995) qui ont validé une version similaire du TAAF.
Quant à la validité, Cormier et al. (1995) obtiennent des liens
statistiquement significatifs entre le TAAF et la performance à des sous-tests
de lecture et d'orthographe, ce qui correspond aux recherches sur les relations
entre la sensibilité phonologique et la performance scolaire (Blachman,
2000).
Variable indépendante
La variable indépendante comprend la formation des parents à intervenir
auprès de leur enfant au niveau de la lecture des lettres. Le matériel
comprend un abécédaire de la collection Héritage Jeunesse
(1995) qui présente 179 mots accompagnés d'une illustration. Le
livre se divise en ordre alphabétique selon les premières lettres
des mots. Les 26 lettres de l'alphabet sont utilisées pour illustrer
au moins un mot commençant par l'une des lettres (moyenne = 6,9 mots
par lettre; é.t. = 5,7). L'intervention débute par une explication
du matériel au parent et de la façon de l'utiliser avec son enfant
par une assistante de recherche. Lors de la première rencontre, les parents
sont sensibilisés à l'importance de la connaissance du nom et
du son des lettres au début de l'apprentissage de la lecture. Les parents
sont invités à intervenir à cinq reprises par semaine pour
une durée de cinq à dix minutes à chaque fois, et ce, dans
un contexte favorable à la lecture comme avant la période des
repas ou le soir avant le coucher. Ce contexte doit être le plus calme
possible et se présenter comme une période de jeu entre le parent
et son enfant. Lors de la lecture, le parent pointe une lettre (la " lettre
du jour "), la lit, puis demande à son enfant de la lire avec lui.
Par la suite, le parent demande à l'enfant quel son fait cette lettre
et donne la réponse si l'enfant prend plus de quatre secondes pour répondre.
Comme l'abécédaire est construit de manière visuelle, chaque
mot débutant par la lettre du jour est accompagné d'une image
commençant par cette lettre et d'une ou deux phrases. L'enfant est amené
à découvrir le mot en s'inspirant de tous les éléments
contextuels. Ainsi, le parent demande à l'enfant de lire le mot avec
lui. Enfin, le parent demande à l'enfant de lui indiquer du doigt chaque
fois que la " lettre du jour " apparaît dans les mots de l'histoire
qui accompagne la lettre. Ainsi, l'enfant a l'occasion de repérer la
lettre dans des mots puis de répéter de nouveau le nom et le son
de la lettre. Le parent encourage et félicite son enfant à chaque
réussite. À la fin de la période de lecture, l'enfant peut
s'amuser avec des autocollants fournis avec l'abécédaire, entre
autres, pour indiquer les mots qu'il a lus.
Résultats
Concernant l'apprentissage du nom et du son des lettres, les résultats
indiquent que les groupes expérimental et témoin ont réalisé
des gains statistiquement significatifs pour les lettres majuscules et minuscules
(voir Tableau 1). Bien que les gains réalisés soient légèrement
plus élevés pour le groupe expérimental, les résultats
n'indiquent aucune différence statistiquement significative entre le
groupe expérimental et le groupe témoin. Les résultats
suggèrent que peu importe qu'il y ait la présence ou non d'une
formation et d'un soutien à l'enseignement individualisé entre
le parent et son enfant sur la connaissance des lettres, les participants obtiennent
des scores statistiquement plus élevés entre le prétest
et le post-test. Ainsi, comme le groupe expérimental n'a pas été
significativement plus avantagé que le groupe témoin, les résultats
démontrent que les changements observés sont dus à d'autres
facteurs que l'introduction de la variable indépendante. Dans cette recherche,
tous les élèves ont reçu le même abécédaire,
la variable indépendante se situant au niveau de la formation et de la
supervision des parents. Comme le soulignent Murray et al. (1996), il est possible
que le simple fait d'être en présence d'un abécédaire
ait été responsable d'une partie des gains obtenus dans les deux
groupes. Ce matériel comme d'autres qui mettent l'accent sur le reconnaissance
des lettres stimule et aide les enfants à reconnaître les lettres
de l'alphabet. La décision d'avoir donné le même abécédaire
à tous les enfants de l'étude visait à contrôler,
en partie, l'effet Hawthorne selon lequel les sujets qui participent à
une expérience modifient leur comportement d'une façon à
mieux performer parce qu'il ont été " choisis " ou qu'on
leur a donné un matériel. Lors du post-test auprès des
élèves du groupe témoin, la plupart des élèves
s'étaient amusés avec leur abécédaire, entre autres,
en ayant placé des autocollants (fournis avec l'abécédaire)
à côté de l'image correspondant à la première
lettre de l'image en question. Ainsi d'une certaine façon, tous les enfants
ont été exposés aux lettres, du moins à leur apparence
graphique. Enfin, comme il s'est écoulé environ deux mois en terme
de temps consacré à l'apprentissage et ce, en pleine période
estivale, on ne peut admettre que cela soit suffisant pour des élèves
à risque. Une intervention plus précoce en cours d'année
scolaire aurait été davantage profitable pour les élèves.
Tableau 1
Moyennes (é. t.) et analyse de la variance des scores sur la connaissance
des lettres et la sensibilité phonologique
Note : score variant de 0-26 (lettres) et de 0-8 (phono.). * p < ,05 **
p < ,01 *** p < ,001
Concernant le développement de la sensibilité phonologique, les
résultats indiquent que les sujets du groupe expérimental ont
réalisé des gains statistiquement significatifs pour les huit
catégories du TAAF, tandis que les élèves du groupe témoin
n'ont pas réalisé de gains significatifs à l'une ou l'autre
des catégories mesurées. Par ailleurs, en prenant la moyenne globale
des huit catégories, les résultats indiquent que les sujets du
groupe expérimental ont réalisé des gains statistiquement
plus élevés que les sujets du groupe témoin. Plus spécifiquement,
les résultats font ressortir une différence significative en faveur
du traitement pour la catégorie 1 (omission de la syllabe finale : F
(1,69) = 14,33; p < ,001), la catégorie 2 (omission de la syllabe
initiale : F (1,69) = 11,68; p < ,001), la catégorie 5 (omission du
phonème initial : F (1,69) = 4,08; p < ,05) et la catégorie
7 (omission de la syllabe centrale : F (1,69) = 4,38; p < ,05). Les résultats
suggèrent que les parents ayant reçu un entraînement à
l'enseignement individualisé sur la connaissance des lettres a permis
à leur enfant de développer une meilleure sensibilité phonologique
comparativement aux élèves dont les parents n'ont pas reçu
une telle formation. De plus, contrairement aux résultats des effets
de l'intervention sur la connaissance des lettres, les changements observés
chez le groupe expérimental sont statistiquement plus élevés
que ceux du groupe témoin. Ces résultats indiquent que l'amélioration
de la sensibilité phonologique serait attribuable à l'intervention
mise en place. En effet, les élèves du groupe expérimental
ont réalisé des gains statistiquement significatifs comparativement
au groupe témoin dans quatre catégories sur huit et au niveau
de la moyenne globale.
Conclusion
Cette étude avait pour but de vérifier si une intervention précoce
visant l'apprentissage du nom et du son des lettres dans le contexte d'un enseignement
individualisé impliquant le parent et son enfant améliore la connaissance
du nom et du son des lettres de même que la sensibilité phonologique.
Les résultats suggèrent que l'entraînement et la supervision
de parents à l'intervention à la lecture du nom et du son des
lettres auprès de leur enfant aide ce dernier à développer
une meilleure sensibilité phonologique, mais ne l'aide pas à développer
une meilleure connaissance des lettres, comparativement aux parents ne bénéficiant
pas de l'entraînement. Bien que plusieurs résultats aient été
statistiquement significatifs, il faut se questionner sur leur valeur éducationnelle.
Les élèves sélectionnés étaient tous des
élèves à risque, entre autres, des élèves
qui avaient des lacunes importantes au niveau du langage. La durée de
l'intervention a été relativement courte et s'est déroulée
en pleine période estivale. Il s'avère intéressant de souligner
qu'en dépit de ces circonstances, les élèves aient obtenu
des gains significatifs sur le plan statistique. Cependant, pour assurer des
gains éducationnellement signifiants, il aurait été préférable
de débuter beaucoup plus tôt l'entraînement afin de profiter
de l'encadrement scolaire et d'un temps plus long pour réaliser de meilleurs
gains.
Les implications pratiques de cette étude sont liés aux effets
bénéfiques de l'engagement des parents en rapport avec la stimulation
de leur enfant aux lettres de l'alphabet, notamment au son, en ce qui concerne
le développement de la sensibilité phonologique. Comme la sensibilité
phonologique est fortement reliée aux habiletés en lecture, l'amélioration
de cette aptitude a pour effet de mieux préparer l'enfant de maternelle
à risque aux apprentissages du premier cycle du primaire. Le fait de
posséder un abécédaire riche et stimulant a contribué
sans aucun doute aux succès obtenus. De plus, lorsque le matériel
est jumelé à un entraînement qui porte particulièrement
sur le nom et le son des lettres, cette situation assure un meilleur développement
des habiletés phonologiques.
Par ailleurs, cette étude comporte des limites sur certains plans. Par
exemple, il s'avère difficile, voire impossible selon Vadasy et al. (2000),
de contrôler parfaitement l'encadrement que les parents ont donné
à leur enfant au cours de la période d'expérimentation.
Les personnes qui assuraient la supervision des parents étaient informées
d'insister sur la fréquence des périodes de lecture. Certains
parents avaient parfois de la difficulté à intégrer la
période de lecture à leur horaire. Lorsqu'une telle situation
se présentait, une discussion avec l'assistante de recherche permettait
de clarifier la situation et de trouver un temps dans la journée pour
effectuer une séance de lecture. Le seul contrôle de la fréquence
et de la durée des séances de lecture s'effectuait lorsque l'assistante
de recherche appelait ou rendait visite au parent pour s'informer du déroulement
de l'expérimentation. Ainsi, la fréquence et la durée des
séances de lecture n'ont pu faire l'objet d'un contrôle strict.
Certains parents ont dit avoir acheté des livres à leur enfant
voyant leurs intérêts pour la lecture. Cette situation, heureuse
en soi, peut avoir eu des effets pratiquement impossibles à contrôler.
Enfin, il importe de mentionner que cette étude n'a évalué
que les effets à court terme de l'intervention. Les questions que soulèvent
les effets à moyen et long termes sont importantes si l'on souhaite évaluer
les retombées à la suite des premières années de
fréquentation scolaire. Ainsi, comme le constate Hiebert et Taylor (2000),
la plupart des programmes d'intervention précoce obtiennent des effets
positifs à court terme, mais ces effets ne se maintiennent pas au fil
des années. De plus, Hiebert et Taylor (2000) considèrent que
ce genre d'intervention précoce n'est pas une assurance automatique que
l'élève apprendra des stratégies de lecture efficace au
cours des premières années de scolarisation. Cependant, les élèves
à risque qui bénéficient d'une aide précoce en lecture
sont mieux préparés ou mieux réceptifs aux apprentissages
et aux interventions éducatives en début de scolarisation. Il
importe donc d'assurer un suivi étroit auprès des élèves
à risque afin de mieux les accompagner au fur et à mesure de leur
cheminement scolaire et d'éviter dans toute la mesure du possible, l'accumulation
de retards scolaires.
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