Recherche " L'innovation pédagogique en histoire et géographie
et les pratiques qu'elles favorisent " (INRP / Didactiques des disciplines)
Dans les limites de cette contribution, nous considèrerons comme des
" postulats de travail ", des positions théoriques qui sont
bien entendu réfutables et ont leur domaine de validité
1) Avec Françoise Cros (1997 et 1998) , nous concevrons l'innovation
en éducation comme
- un changement volontaire, délibéré des pratiques scolaires.
Ceci sous-entend, que le professeur " innovant " est un acteur avec
ses possibilités de choix, sa marge d'autonomie dans le système
scolaire
- en fonction de valeurs. Son changement de pratiques est en rapport avec les
finalités qu'il assigne à son enseignement. Il y a donc conception
et mise en uvre d'une stratégie pour enseigner mieux, plus efficacement
: pour soi, pour les autres (les élèves comme la société).
On ne peut analyser une innovation pédagogique d'une façon totalement
neutre, objective puisque son évaluation est précisément
fonction du système de valeurs qui légitime une telle action.
Elle est donc fonction de la légitimité accordée à
ces valeurs et à ces finalités.
- des processus. Les acteurs de l'innovation sont pris dans des tensions qu'ils
gèrent sur des périodes plus ou moins longues. En effet ils remettent
en cause des équilibres et des représentations sociales de leurs
disciplines ainsi que des conventions au sein de leur profession et des attentes
réciproques entre professeur et élèves
2) Notre interrogation sur ces outils théoriques s'inscrit dans une
recherche en didactique(s) de l'histoire géographie. Nos analyses prennent
donc en compte l'enseignement et l'apprentissage dans ce qu'ils peuvent avoir
de spécifique dans cette discipline scolaire, notamment en ce qui concerne
les contenus. Car si la personne d'un élève, si le monde qui l'environne
ne se " découpent pas en tranches " en fonction des "
frontières disciplinaires ", ces disciplines scolaires ont leur
histoire, leur cohérence qui légitiment leur existence et les
contenus qu'elles enseignent. Mais d'un autre côté, l'accent est,
de plus en plus, mis sur la prise en compte de la spécificité
et la globalité d'un élève, le ministère introduit
de nouveaux exercices comme les TPE, les parcours croisés, où
des disciplines doivent intervenir conjointement. Cela nous oblige à
nous interroger sur la façon dont un élève peut parvenir
à construire une compréhension cohérente du monde alors
que le contrat disciplinaire change d'une discipline à l'autre.
3) Enfin ces outils participent, à première vue, de deux approches
distinctes de l'innovation. Ils procèdent de problématiques qui
s'inscrivent dans des cadres théoriques assez différents mais
sont loin de s'exclure et de s'invalider l'un et l'autre. Une confrontation
de ces deux " regards " permet de mieux comprendre les tensions, les
obstacles auxquels un " professeur innovant " peut s'attendre mais
aussi de discerner les stratégies qui paraissent les plus opératoires.
1) Concevoir les disciplines scolaires (et les pratiques qu'elles suscitent)
comme prises dans des systèmes d'interactions et des logiques qui les
contraignent et dont les professeurs doivent tenir compte
1.1 : Des systèmes qui " agissent " à des échelles
spatiale et temporelle différentes (forme scolaire et discipline scolaire)
- Une forme scolaire française, c'est-à-dire un " ensemble
de dispositifs matériels et intellectuels mis en place par et dans les
institutions scolaires ...créateurs d'une culture scolaire telle qu'elle
existe aujourd'hui " , s'est construite tout au long du 19ème siècle.
Elle sépare le temps de l'éducation du temps du travail (années
de scolarité qui précèdent la " vie active "
...). Elle organise ce temps de travail dans une " classe ", espace
clos dévolu à l'enseignement où chaque professeur a la
responsabilité d'un groupe d'élèves durant une année,
et les rencontre régulièrement chaque semaine à des heures
fixes
Selon le discours officiel, revendiqué par les professeurs,
cette Ecole est fondée sur l'adhésion à des règles
communes, des valeurs et non sur un " dressage " servile ; éducation
et instruction y sont indissociables
Un élève y est caractérisé
par ses " manques exigeant comblement ou développement ordonné
" : une capacité d'attention qu'il faut fixer, une conscience morale
qu'il faut orienter ou corriger. C'est ce modèle éducatif, cette
organisation qui sont contestés, dès la fin du 19ème siècle
par les militants de " l'éducation nouvelle " . Dans quelle
mesure, un professeur peut-il innover dans sa classe alors que le système
scolaire français reste fortement centralisé (Corps d'Inspection,
programmes, horaires
) ? Y a-t-il des " marges " d'autonomie,
des espaces où une déviance " par rapport à cette
forme scolaire est mieux tolérée, voire encouragée ? Les
professeurs innovants estiment-ils que nous sommes dans une période de
bouleversements voir d'une mutation rapide et fondamentale de cette forme scolaire
? Veulent-ils, au contraire la conforter améliorant son efficacité
?
- Cette forme scolaire engendre un enseignement réparti en disciplines
scolaires. Discipline scolaire, l'histoire- géographie, se définit
comme un corps de pratiques scolaires identifiées, largement autonomes
par rapport aux sciences de même nom auxquelles elles se réfèrent.
Elle se stabilise sur une assez longue période , à partir d'une
vulgate (tenue pour ce qui doit s'enseigner et s'apprendre) et d'exercices canoniques
spécialement conçus pour son enseignement. Des procédures
de motivation et d'évaluation spécifiques favorisent l'adhésion
des élèves à son discours. Traditionnellement, l'histoire/géographie
se voit assigner trois finalités : civique, culturelle et intellectuelle.
Or la priorité civique originellement assignée par la Troisième
République à l'histoire-géographie est la formation de
" citoyens-patriotes ". Ce qui fait qu'elle s'est essentiellement
consacrée à l'élaboration d'un texte de référence
consensuel, auquel les élèves se doivent d'adhérer (et
mémoriser) pour partager une même " culture commune ",
adhérer aux mêmes valeurs. C'est cette modalité prioritaire
(longtemps exclusive) confondant en un seul effort, finalités civique
et culturelle qui est actuellement contestée. Assiste t-on à un
rééquilibrage entre les trois grandes finalités assignées
à l'histoire géographie au profit de la formation intellectuelle
? Dans ce cas quels nouveaux apprentissages sont-ils favorisés ?
1.2. Des dispositifs d'enseignement/apprentissage qui doivent maintenir une
cohérence entre logique des savoirs, logique d'apprentissage et logique
d'enseignement
Selon F. Audigier (2001) , tout enseignement doit mettre en cohérence
une logique disciplinaire, c'est-à-dire " ce qui impose, théoriquement
et pratiquement, l'organisation de la matière scolaire, c'est-à-dire
son découpage, l'ordre dans lequel elle est enseignée, la distribution
des savoirs dans une succession de leçons, de cours, de situations d'apprentissage,
l'ordre dans lequel les élèves sont invités à y
entrer ". Cette logique aboutit généralement à ce
que, au sein d'une forme scolaire et d'une discipline scolaire données,
le déroulement des pratiques scolaires dominantes (conformes à
la vulgate), présente une forme générale que nous appellerons
forme didactique.
La forme didactique dominante en histoire géographie est " le cours
magistral dialogué " où le professeur montre, décrit,
explique, institutionnalise le texte de référence alors que chaque
élève écoute, regarde et mémorise. Le questionnement
du professeur sert à mobiliser l'attention, motiver la classe : il accompagne
et légitime son discours. Les contenus factuels sont privilégiés,
les documents sont des " supports informatifs qui disent le réel
". Un élève doit montrer qu'il sait mettre en uvre
des procédures, qu'il a compris certaines définitions et l'origine,
le déroulement de certains événements. Chaque situation
d'enseignement est découpée en unités de sens, chacune
de ces unités de sens est mise en scène selon la structure d'une
boucle didactique : exposé de la thèse, illustration de cette
thèse par des exemples et retour à l'exposé de la thèse
qu'il faut noter puis mémoriser .
Dans toute forme didactique stable, récurrente il y a cohérence
entre logique des savoirs, logique d'apprentissage et logique d'enseignement.
Dans ces pratiques dominantes, la logique d'enseignement est essentielle : parcourir
tout le programme défini comme une succession d'objets historiques ou
géographiques que les élèves doivent " connaître
" dans leur originalité. Elle correspond aux objectifs culturels
et civiques de la formation, à l'idée que les professeurs se font
de la manière d'apprendre : par imprégnation, à l'obligation
d'enseigner " classe entière "
La logique des apprentissages
est en cohérence avec cette logique d'enseignement: chaque élève
est censé apprendre silencieusement en classe en écoutant un discours
clair et bien construit
ou chez lui en " révisant ses leçons
". L'abondance de savoirs factuels, la rapidité avec laquelle ils
se succèdent durant une séance, sont telles que les situations
d'apprentissage sont de " basse tension " : reproduction, identification
La logique des savoirs produit une mise en texte de l'expérience
humaine de la réalité. A la succession chronologique des évènements
correspond la succession des boucles didactiques.
II° Deux outils pour analyser les pratiques scolaires innovantes
2.1 Un premier outil d'analyse de l'innovation pédagogique : la "
mesure de la distance " qu'une nouvelle pratique scolaire entretient avec
les pratiques dominantes
Nous avons fait l'hypothèse que, lorsqu'il innove, un professeur met
en uvre un dispositif d'enseignement- apprentissage qui remet en cause
cette forme didactique dominante en histoire géographie scolaire. Or
les trois logiques des savoirs, d'apprentissage et d'enseignement " soumettent
" cette action à des tensions. Ces tensions sont nécessaires
pour qu'un changement introduit dans une logique (par exemple la logique des
savoirs) induisent des changements dans les autres logiques (dans ce cas les
logiques d'apprentissage et d'enseignement).
- Une série d'observations réalisées, en 1998) dans des
classes de géographie de collège de l'Académie de Dijon
a permis de caractériser un modèle d'enseignement assez éloigné
des pratiques dominantes dont rend compte le modèle élaboré
par F. Audigier (figure 1). Il se différencie par une forme didactique
compatible avec une autre conception de la géographie scolaire qui s'est
diffusée au cours de stages de formation continue. Les élèves
travaillent par petits groupes d'entraide, les boucles didactiques sont remplacées
par une succession de cinq phases bien individualisées. Le professeur
propose aux élèves une problématique pour l'étude
d'un Etat au programme (l'Espagne en classe de 4ème par exemple), elle
fait explicitement référence à l'emploi d'une ou plusieurs
notions géographiques. Guidé par un questionnaire, chaque groupe
élève réalise une sélection d'informations dans
un dossier documentaire où les cartes prédominent. Suit une phase
d'interprétation qui met en relation ces informations factuelles et des
notions, des règles générales d'organisation de l'espace,
mobilisées et enrichies tout au long de l'année. Chaque groupe
produit un croquis géographique accompagné d'une légende
qui exprime sa réponse à la problématique posée
par le professeur, son " explication " de l'organisation de l'espace
de l'Etat étudié. La séance se termine par une phase de
" mise en commun classe entière " pendant laquelle plusieurs
" diagnostics " sont considérés, comme recevables par
la classe et le professeur.
- Ces pratiques " innovantes ", dans la géographie scolaire
française, procèdent de nouvelles conceptions des savoirs. Il
y a le refus de réduire la géographie à un tableau encyclopédique
où l'étude de chaque territoire consiste en la juxtaposition d'une
somme de " petits faits vrais ". Il y a la conviction que tout territoire
(Etat, région, ville
) peut se comprendre, voire s'expliquer, par
la combinaison d'un petit nombre de règles générales. Il
y a aussi la conviction que chaque élève doit construire pas à
pas sa compréhension du monde à l'aide d'activités intellectuelles
et que la coopération entre élèves est efficace. Le professeur
changeant de statut, il devient aide méthodologique, personne ressource
: on peut parler, chez ces professeurs, de " socioconstructivisme "
implicite. Ces pratiques se sont inspirées des travaux sur la modélisation
graphique qui ont animé une partie de la science géographique
française à partir des années 1980 .
- Mais des pans entiers de la logique d'enseignement traditionnelle demeure.
Soit que la forme scolaire demeure : par exemple la longueur des programmes
alors que ces nouvelles pratiques scolaires demandent du temps pour que les
élèves construisent leur savoir et que la gestion de groupes de
travail en classe entière demandent une compétence et un investissement
de haut niveau de la part des professeurs. Ensuite parce que la " vulgate
résiste " en partie : surtout dans une classe d'examen, ces professeurs
considèrent qu'il y a des connaissances qui sont, en soi, incontournables.
Enfin le " réalisme scolaire " règne toujours : en particulier,
les documents cartographiques sont toujours considérés comme des
substituts du réel. De plus comme ces professeurs considèrent
que l'essentiel des élèves doit réussir à produire
un croquis " acceptable " (et mémorisable), ils en viennent
parfois à introduire des dispositifs qui facilitent la réalisation
de la tâche (éludant les obstacles cognitifs) au détriment
de la construction rigoureuse d'un réseau organisé et hiérarchisé
de notions géographiques. Enfin la mise en commun débouche souvent
sur un " corrigé " qui renoue avec la recherche d'un référent
consensuel.
Figure 1 : Deux modèles d'enseignement en histoire et géographie
Le modèle d'enseignement dominant en histoire-géographie (Audigier,
1992)
Art d'exposition enseignement collectif manuel
Distribution ordonnée
de connaissances et de notions abstraites
professeur élèves
pouvoir attention
réitération importance mémoire
des contenus de l'examen répétition
des exercices rite, contenu
pilotage par l'aval
Des pratiques cartographiques " innovantes " en rupture partielle
avec ce modèle majoritaire (d'après M. JOURNOT, in Fontanabona
dir., 2001, op. cité)
- Art d'exposition,
- Aide aux élèves - Activités par petits groupes - dossiers
documentaires
- Art de la synthèse et - diversité admise des productions élaborés
par le professeur
de la prise en compte
des productions d'élèves
- progression organisée en fonction des Etats au programme
et de la construction de notions géographiques
professeur élèves
- organisation de - activités de mise en relation de notions et de faits
la progression - usage de fiches méthodologiques
notionnelle et - importance
méthodologique des programmes
- ne pas négliger l'examen
Tout se passe comme si les pratiques traditionnelles longtemps bien adaptées
à la forme scolaire et à la discipline, respectaient une cohérence
au sein de la logique disciplinaire mais qu'elles ne satisfaisaient de moins
en moins la demande sociale et les attentes des élèves et les
aspirations d'une part substantielle des professeurs. D'un autre côté,
lors d'actions innovantes, les professeurs sont pris dans des tensions et ont
du mal à faire " tenir ensemble " les logiques des savoirs,
d'apprentissage et d'enseignement. Ces tensions ne doivent pas être trop
fortes car dans ce cas le professeur ne parviendra pas à maîtriser
le processus. Il ne le maîtrisera pas matériellement (rôle
du professeur trop lourd, incompréhension entre professeur et élèves
à propos du nouveau contrat didactique) mais aussi intellectuellement
(comment concilier l'attachement à une vulgate tournée vers l'encyclopédisme
et un logique d'apprentissage par activité autonome de construction de
notions ?). Enfin la logique d'enseignement est celle qui apparaît comme
la plus difficilement transformable car les professeurs ont peu d'emprise sur
la forme scolaire et sont attachés aux multiples finalités (civiques,
culturelles et intellectuelles) attachées à leur discipline.
2.2.) un deuxième outil : qu'est-ce qui motive les enseignants à
changer leurs pratiques d'enseignement ?
Nous avons, jusqu'à présent, considéré les professeurs
innovants comme des agents participant à des systèmes sociaux,
culturels, professionnels contraignants et se heurtant à des obstacles,
des rigidités lorsqu'ils voulaient mettre en uvre des dispositifs
d'enseignement apprentissage plus satisfaisants pour eux-mêmes et pour
accomplir la tâche qu'ils estiment être la leur. Analysons maintenant
les pratiques innovantes comme relatives aux personnes qui les mettent en place
et à un contexte. Considérons alors qu'elles correspondent à
un changement délibéré, intentionnel, volontaire. Quels
sont les mobiles des enseignants les plus à même de les faire dépasser
les contraintes de la forme et de la discipline scolaire ?
Nous pouvons maintenant faire l'hypothèse que, chez tout professeur engagé
dans un changement de
pratiques, la prise en compte des logiques d'enseignement, d'apprentissage et
des savoirs dépend des mobiles qui l'anime. Une enquête réalisée,
auprès de professeurs de l'Académie de Caen nous a permis d'établir
quatre " modèles de l'enseignant innovant " dans ses pratiques
cartographiques . Ces modèles sont fortement déterminés
par la question de recherche " les changements de pratiques cartographiques
en classe de géographie ", d'autres questions recenseraient d'autres
mobiles. Chaque modèle a sa cohérence, on peut supposer qu'il
serait difficile de faire durablement " tenir ensemble " des éléments
puisés dans plusieurs modèles. Aucun professeur rencontré
n'a prioritairement situé ses changements de pratiques dans une stratégie
de changement de théorie de la géographie qu'il enseigne : l'épistémologie
de la discipline est une ressource pas un mobile déterminant. Tout se
passe comme si les changements étaient avant tout guidés par leur
expérience de leur relation pédagogique. Le " contrat social
" est essentiel, il se situe, dans des proportions variables sur deux pôles
: comment vivre et progresser ensemble dans la classe ? Dans quelle mesure ce
qui se fait et se passe dans la classe sera-t-il utile à chaque élève
maintenant et plus tard dans la société ?
.
Figure 2 : " Modèles de l'enseignant " aux pratiques cartographiques
innovantes
Les mobiles |
La logique de changement |
A) Se remettre en jeu, éprouver un intérêt neuf pour
l'exercice du métier |
- Améliorer la relation pédagogique avec les élèves-
Enseigner une géographie modernisée, attrayante, " experte
"
- Séduire les élèves, faire plaisir à son public |
B) Rechercher, améliorer, peaufiner la mise en activité
des élèves |
- Planifier et gérer des activités variées, nombreuses
- Faire apprendre plus sûrement et mieux grâce à cette
mise en activité
- Trouver une logique au programme, en sélectionner les contenus
pour rendre possible cette mise en activité
|
C) Initier les jeunes au raisonnement géographique |
- Diagnostiquer et accompagner les processus de structuration spatiale
des élèves
- Enseigner une géographie utile à la société
: développer la sensibilité à la dimension spatiale
ou géographique des problèmes sociaux |
D) Former des citoyens à la maîtrise des langages et des
discours |
- Donner la priorité à la maîtrise des langages dans
la lutte contre l'échec scolaire
- Développer les capacités d'explication, d'argumentation,
de synthèse
- Donner aux épreuves de l'évaluation terminale, un sens qui
dépasse celui de l'exercice scolaire |
|