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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Comment analyser et comprendre, les situations pédagogiques et didactiques ?

Titre :	Variations du contrat didactique en fonction de la réussite scolaire des élèves : le cas de l'enseignement du volume
Auteurs :	MENOTTI Guilaine

Texte :
Certains collèges créent des classes de niveau par le biais des options, mais quelles sont les répercussions didactiques d'une telle pratique institutionnelle ? En nous référant à la théorie anthropologique des savoirs d'Yves Chevallard, à celle des situations de Guy Brousseau et à celle des champs conceptuels de Gérard Vergnaud, nous avons recueilli nos données, en enregistrant toutes les séances que trois professeurs consacraient à l'étude du volume, recueil effectué dans six classes (deux de sixième et quatre de troisième). Chaque professeur intervenait, la même année, dans deux classes l'une dite "forte", l'autre dite "faible". L'étude de l'organisation mathématique montre que les exercices, non soumis à une évaluation sommative, et les textes du savoir, copiés par les élèves dans leur cahier de cours, permettent de moduler l'accès : soit à la dimension algébrique du concept de volume en classe de sixième, soit à l'homothétie en classe de troisième et ce en fonction de la réussite scolaire des élèves. Or ces deux aspects sont, respectivement à chacun des segments, des enjeux de savoir pour la scolarité ultérieure des élèves. Quant à l'analyse de l'organisation didactique, elle indique que des clauses du contrat didactique sont également porteuses de différenciation : dans les classes "fortes" on constate la tendance du professeur à poursuivre un projet de structuration d'un champ conceptuel lié au volume, inversement dans les classes "faibles" une parcellisation du savoir est de mise, avec une sur-représentation des aspects procéduraux du savoir. Ce travail, issu de notre thèse, conduit à cerner les limites de ces politiques d'établissement, puisque des phénomènes de différentiation selon un axe classes "faibles", classes "fortes" existent quels que soient et le segment scolaire (sixième ou troisième) et l'individu professeur.

Texte :

Certains collèges créent des classes de niveau par le biais des options, mais quelles sont les répercussions didactiques d'une telle pratique institutionnelle ? En nous référant à la théorie anthropologique des savoirs d'Yves Chevallard, à celle des situations de Guy Brousseau et à celle des champs conceptuels de Gérard Vergnaud, nous avons recueilli nos données, en enregistrant toutes les séances que trois professeurs consacraient à l'étude du volume, recueil effectué dans six classes (deux de sixième et quatre de troisième). Chaque professeur intervenait, la même année, dans deux classes l'une dite "forte", l'autre dite "faible".
L'étude de l'organisation mathématique montre que les exercices, non soumis à une évaluation sommative, et les textes du savoir, copiés par les élèves dans leur cahier de cours, permettent de moduler l'accès : soit à la dimension algébrique du concept de volume en classe de sixième, soit à l'homothétie en classe de troisième et ce en fonction de la réussite scolaire des élèves. Or ces deux aspects sont, respectivement à chacun des segments, des enjeux de savoir pour la scolarité ultérieure des élèves. Quant à l'analyse de l'organisation didactique, elle indique que des clauses du contrat didactique sont également porteuses de différenciation : dans les classes "fortes" on constate la tendance du professeur à poursuivre un projet de structuration d'un champ conceptuel lié au volume, inversement dans les classes "faibles" une parcellisation du savoir est de mise, avec une sur-représentation des aspects procéduraux du savoir.
Ce travail, issu de notre thèse, conduit à cerner les limites de ces politiques d'établissement, puisque des phénomènes de différentiation selon un axe classes "faibles", classes "fortes" existent quels que soient et le segment scolaire (sixième ou troisième) et l'individu professeur.