INRP - Affichage d'une contribution

La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Citoyenneté, valeurs et violence. Ethique et médiation : sont-elles au coeur des problématiques d'éducation ?

Titre :	Le geste de la violence
Auteurs :	RIVIERE Marie-Claude

Texte :
Comment définir des objectifs pédagogiques quand on travaille sur un tel sujet ? Quels gestes ? et pour quoi faire ? - Nous avons essayé dans le cadre d'une équipe pédagogique d'un collège de ZEP de travailler sur ce sujet. - Nous avons exploré des stratégies nouvelles essentiellement à partir du français et des arts plastiques. - Nous n'avons pas cherché un consensus, mais nous avons voulu susciter la discussion autour d'un projet, qui, dans un premier temps posait question, nous posait question, suscitait des interrogations chez les collègues, chez les élèves eux-mêmes. - Par delà le traitement préventif de la violence, la répression potentielle, les codes de bonne conduite, etc., nous avons voulu explorer des chemins nouveaux, en montrant d'abord que la violence existait en chacun de nous, qu'elle était omniprésente dans l'histoire. - Nous avons souhaité, par ailleurs, dépasser une approche strictement comportementaliste : celle d'une violence seulement associée aux mauvais comportements des élèves ; La seule solution étant de leur proposer des comportements acceptables par l'institution. - Nous avons voulu ré interroger la violence par un détour : celui de la littérature et celui de la création artistique personnelle. - Mettre l'élève dans une situation expérimentale où il devait s'interroger sur sa propre violence était dans un premier temps, totalement déconcertant pour lui-même. Nous sortions du cadre pédagogique habituel et il fallait alors définir des objectifs nouveaux, tout en restant dans le cadre du programme : nous quittions le terrain de la performance scolaire pour entrer dans celui, beaucoup plus flou et difficile à évaluer, de la créativité. On s'interrogeait aussi sur les solutions à proposer : Renvoyer les élèves perturbateurs. Mais chacun sait que le perturbateur est très vite remplacé par un de ses pairs. Remettre en place la peine de mort, lorsqu'on abordait les problèmes de société Comment, pourquoi punir ? Comment mieux éduquer ses enfants ? Des réponses parfois naïves, parfois caricaturales étaient proposées mais elles montraient que les élèves étaient capables de le relier à des facteurs sociaux ou même d'en faire une analyse politique Comment prendre sa place dans une société où l'on ne se sent pas respecté ? Comment sortir de la culpabilité ? Comment ne pas se contenter d'opposer des catégories sociales ? Il fallait donner à voir la violence, la mettre en scène pour la ré-interroger autrement et au bout de tout cela, trouver sa place.

Texte :

Comment définir des objectifs pédagogiques quand on travaille sur un tel sujet ?
Quels gestes ? et pour quoi faire ?
- Nous avons essayé dans le cadre d'une équipe pédagogique d'un collège de ZEP de travailler sur ce sujet.
- Nous avons exploré des stratégies nouvelles essentiellement à partir du français et des arts plastiques.
- Nous n'avons pas cherché un consensus, mais nous avons voulu susciter la discussion autour d'un projet, qui, dans un premier temps posait question, nous posait question, suscitait des interrogations chez les collègues, chez les élèves eux-mêmes.
- Par delà le traitement préventif de la violence, la répression potentielle, les codes de bonne conduite, etc., nous avons voulu explorer des chemins nouveaux, en montrant d'abord que la violence existait en chacun de nous, qu'elle était omniprésente dans l'histoire.
- Nous avons souhaité, par ailleurs, dépasser une approche strictement comportementaliste : celle d'une violence seulement associée aux mauvais comportements des élèves ; La seule solution étant de leur proposer des comportements acceptables par l'institution.
- Nous avons voulu ré interroger la violence par un détour : celui de la littérature et celui de la création artistique personnelle.
- Mettre l'élève dans une situation expérimentale où il devait s'interroger sur sa propre violence était dans un premier temps, totalement déconcertant pour lui-même. Nous sortions du cadre pédagogique habituel et il fallait alors définir des objectifs nouveaux, tout en restant dans le cadre du programme : nous quittions le terrain de la performance scolaire pour entrer dans celui, beaucoup plus flou et difficile à évaluer, de la créativité.
On s'interrogeait aussi sur les solutions à proposer :
Renvoyer les élèves perturbateurs. Mais chacun sait que le perturbateur est très vite remplacé par un de ses pairs.
Remettre en place la peine de mort, lorsqu'on abordait les problèmes de société
Comment, pourquoi punir ?
Comment mieux éduquer ses enfants ?
Des réponses parfois naïves, parfois caricaturales étaient proposées mais elles montraient que les élèves étaient capables de le relier à des facteurs sociaux ou même d'en faire une analyse politique
Comment prendre sa place dans une société où l'on ne se sent pas respecté ?
Comment sortir de la culpabilité ?
Comment ne pas se contenter d'opposer des catégories sociales ?
Il fallait donner à voir la violence, la mettre en scène pour la ré-interroger autrement et au bout de tout cela, trouver sa place.