| Ce travail a comme but d'études les impasses avec lesquels un professeur doit faire face en sa pratique quotidienne ce qui, dans le domaine de l'éducation scolaire, est appelé "problèmes d'indiscipline". À mesure où le discours éducationnel, soit situé dans une perspective critique à propos des pratiques disciplinaires dans l'école, soit défini autour de différents courants psychologiques avec le but d'aider les professeurs, on prend comme référence une réflexion sur le thème, tout en privilégiant fondamentalement la conscience et, encore plus, à mesure où l'expérience scolaire montre chaque jour que quelque chose dans nos actions échappe à ce que la raison détermine, nous nous tournons vers la théorie psychanalytique avec l'objectif de s'interroger si l'éthique construite à partir de l'expérience analytique aurait quelque chose à dire à l'éducation scolaire. Pour ce faire, on a pris comme référence majeure les contours du sentiment inconscient de culpabilité que Freud constatait déjà dans le discours de ses patients, ce qui l'amène à remettre en question la problématique de la moralité. La relecture lacanienne de l'oeuvre de Freud introduit, dans la genèse de la dimension morale, le désir. Celui-ci, ayant comme condition nécessaire la perte, se présente comme un produit de l'opération du langage. Dans ce sens, ce qui gouverne le sujet concerne la Chose, innommable et, pour toujours, insatisfaite. Basés sur cette théorie, nous pouvons démontrer que la question sur ce qui pourrait organiser, de manière décisive, l'espace scolaire, pour que quelque chose de l'ordre d'une transmission soit possible, voilà une question sans réponse. Un tel appel peut permettre que le professeur, libre des idéaux qui organisaient son exercice professionnel, puisse supporter un champ de suppositions, en dernière instance toujours inachevée, de responsabilisation par la transmission d'une parcelle de connaissances que les hommes ont construit derrière eux.
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