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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Dispositifs et instrumentalisation des apprentissages. Quels bénéfices et quelles limites ?

Titre :	L'enjeu de la communication entre professeurs d'école et scientifiques sur Internet : mieux "connaître" les sciences ou mieux "agir" en classe ?
Auteurs :	LACOTTE Jacqueline / BRUGUIERE Catherine

Texte :
Un service de messagerie électronique a été récemment mis en place entre des enseignants du premier degré et des chercheurs de l'Université d'Avignon. L'objectif de cette correspondance est, dans un premier temps, d'aider les enseignants à développer des activités scientifiques avec leurs élèves, à partir d'un problème ouvert posé par le "Groupe Départemental Sciences" du Vaucluse, sous la forme d'un "défi" qui relève de la gestion des ressources naturelles. Les démarches et les résultats produits par chacune des classes participantes seront communiqués lors d'un "forum" rassemblant en fin d'année les différents partenaires et permettant des échanges directs à une échelle plus grande. Toutefois, un des objectifs de cette action est aussi, à plus long terme, d'utiliser ce matériau expérimental pour déterminer la forme et les contenus d'un site Internet, qui sera destiné à aider davantage de professeurs des écoles à mener des activités scientifiques dans leurs classes, en se sentant soutenus par la possibilité de dialoguer avec les scientifiques de l'Université. L'étude que nous menons porte sur les discours produits par les professeurs des écoles et les universitaires scientifiques lorsqu'ils sont mis en relation dans ce cadre de coopération. Nous confrontons pour cela trois corpus, écrits (via un média électronique) et oraux : 1. des questions d'enseignants et les réponses apportées par des experts scientifiques, telles qu'elles sont archivées sur le site national de "La Main à la Pâte" ; 2. les enregistrements de séances réalisées en "présentiel" par des chercheurs des laboratoires avignonnais, avec quelques enseignants volontaires impliqués dans le "Défi Sciences 2002" et avec des participants à un stage de formation continue classique ; 3. les échanges en cours sur la messagerie électronique ouverte pour la préparation du Forum 2002 Vaucluse. L'étude de ces corpus est menée grâce aux outils d'analyse des interactions langagières et aux théories constructivistes. Il s'agit pour nous d'identifier le contenu et de repérer les formes que prennent les demandes des professeurs des écoles quand elles s'adressent à des scientifiques, en les liant aux conditions dans lesquelles elles s'expriment : à quels moments se situent-elles par rapport à l'activité scientifique menée avec les élèves ? Avec quelle fréquence ? L'usage de l'écrit modifie-t-il les demandes par rapport aux échanges oraux du corpus 2 ? Les questions portent-elles plus sur des procédures, des démarches ou sur des savoirs savants ? Quel rôle dévoluent-elles au chercheur scientifique ? Est-il là, dans l'esprit des enseignants, pour les aider à accroître leurs connaissances personnelles ou à agir dans leur classe ? Cette aide est-elle possible sans la médiation d'un didacticien ?

Texte :

Un service de messagerie électronique a été récemment mis en place entre des enseignants du premier degré et des chercheurs de l'Université d'Avignon. L'objectif de cette correspondance est, dans un premier temps, d'aider les enseignants à développer des activités scientifiques avec leurs élèves, à partir d'un problème ouvert posé par le "Groupe Départemental Sciences" du Vaucluse, sous la forme d'un "défi" qui relève de la gestion des ressources naturelles. Les démarches et les résultats produits par chacune des classes participantes seront communiqués lors d'un "forum" rassemblant en fin d'année les différents partenaires et permettant des échanges directs à une échelle plus grande. Toutefois, un des objectifs de cette action est aussi, à plus long terme, d'utiliser ce matériau expérimental pour déterminer la forme et les contenus d'un site Internet, qui sera destiné à aider davantage de professeurs des écoles à mener des activités scientifiques dans leurs classes, en se sentant soutenus par la possibilité de dialoguer avec les scientifiques de l'Université.
L'étude que nous menons porte sur les discours produits par les professeurs des écoles et les universitaires scientifiques lorsqu'ils sont mis en relation dans ce cadre de coopération. Nous confrontons pour cela trois corpus, écrits (via un média électronique) et oraux :
1. des questions d'enseignants et les réponses apportées par des experts scientifiques, telles qu'elles sont archivées sur le site national de "La Main à la Pâte" ;
2. les enregistrements de séances réalisées en "présentiel" par des chercheurs des laboratoires avignonnais, avec quelques enseignants volontaires impliqués dans le "Défi Sciences 2002" et avec des participants à un stage de formation continue classique ;
3. les échanges en cours sur la messagerie électronique ouverte pour la préparation du Forum 2002 Vaucluse.
L'étude de ces corpus est menée grâce aux outils d'analyse des interactions langagières et aux théories constructivistes. Il s'agit pour nous d'identifier le contenu et de repérer les formes que prennent les demandes des professeurs des écoles quand elles s'adressent à des scientifiques, en les liant aux conditions dans lesquelles elles s'expriment : à quels moments se situent-elles par rapport à l'activité scientifique menée avec les élèves ? Avec quelle fréquence ? L'usage de l'écrit modifie-t-il les demandes par rapport aux échanges oraux du corpus 2 ? Les questions portent-elles plus sur des procédures, des démarches ou sur des savoirs savants ? Quel rôle dévoluent-elles au chercheur scientifique ? Est-il là, dans l'esprit des enseignants, pour les aider à accroître leurs connaissances personnelles ou à agir dans leur classe ? Cette aide est-elle possible sans la médiation d'un didacticien ?