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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Citoyenneté, valeurs et violence. Ethique et médiation : sont-elles au coeur des problématiques d'éducation ?

Titre :	"Vers le Pacifique" ou la négociation des conflits en milieu scolaire
Auteurs :	BROUGERE Gilles / BIARNES Jean / ROUCOUS Nathalie

Texte :
"Vers le Pacifique" est un programme québécois formant des adultes et des enfants à la négociation des conflits en milieu scolaire. L'objectif est la diminution de la violence à l'école. Ce programme consiste, en un premier temps, à faire admettre par tous que le conflit est "normal" et que, ce qui ne l'est pas, est sa résolution par la violence. De l'école maternelle au collège est alors décliné un programme en deux volets. Le premier est constitué d'ateliers développant chez les acteurs la reconnaissance et donc le respect et l'écoute du discours de l'autre, l'identification de ses sentiments propres comme la colère et la construction de stratégies réduisant l'agressivité de chacun lors d'une séquence conflictuelle. Le second est la formation "d'élèves médiateurs" qui interviendraient lors de séquences violentes entre leurs pairs au sein de l'école. Au Québec ce programme a été évalué dans une perspective de causalité directe entre le travail des ateliers et les résultats en diminution significative de la violence à l'école. La Délégation interministérielle à la Ville a été l'instigatrice de l'expérimentation de ce programme sur une circonscription de la banlieue parisienne. Le laboratoire GREC de l'université Paris 13 a été chargé de l'analyse et de l'évaluation de ce programme dans une perspective de dissémination sur les quartiers sensibles, voire son introduction dans la formation des enseignants. Avec l'accord de nos collègues canadiens nous avons changé de paradigme d'évaluation et d'analyse. A une vision causaliste nous avons substitué une approche d'analyse qualitative globale en essayant de comprendre pourquoi et comment un tel programme pouvait mettre en interrogation les interrelations existantes dans l'espace scolaire. Le rapport intermédiaire sur lequel nous appuierons cette présentation, montre que toutes les interrelations adultes/enfants, adultes/adultes, enfants/enfants, sujets/institution, apprenant/savoir ne sortent pas indemnes de l'introduction d'un tel "outil" et si, en fin de compte il pourra être montré qu'il y a diminution d'une certaine violence, c'est plus par une transformation de ces interrelations que par un effet direct du travail en atelier. Outre les problèmes de reconnaissances de la nature de ces différentes transformations, se pose celui de savoir en quoi la nature "exogène" au système culturel français d'un tel "outil" joue en faveur ou en défaveur de l'objectif à atteindre, surtout lorsque cet objectif est aussi sensible que celui de la violence à l'école. Enfin nous en tirerons des axes de réflexion quant à la formation initiale et continue des enseignants.

Texte :

"Vers le Pacifique" est un programme québécois formant des adultes et des enfants à la négociation des conflits en milieu scolaire. L'objectif est la diminution de la violence à l'école. Ce programme consiste, en un premier temps, à faire admettre par tous que le conflit est "normal" et que, ce qui ne l'est pas, est sa résolution par la violence. De l'école maternelle au collège est alors décliné un programme en deux volets. Le premier est constitué d'ateliers développant chez les acteurs la reconnaissance et donc le respect et l'écoute du discours de l'autre, l'identification de ses sentiments propres comme la colère et la construction de stratégies réduisant l'agressivité de chacun lors d'une séquence conflictuelle. Le second est la formation "d'élèves médiateurs" qui interviendraient lors de séquences violentes entre leurs pairs au sein de l'école. Au Québec ce programme a été évalué dans une perspective de causalité directe entre le travail des ateliers et les résultats en diminution significative de la violence à l'école.
La Délégation interministérielle à la Ville a été l'instigatrice de l'expérimentation de ce programme sur une circonscription de la banlieue parisienne. Le laboratoire GREC de l'université Paris 13 a été chargé de l'analyse et de l'évaluation de ce programme dans une perspective de dissémination sur les quartiers sensibles, voire son introduction dans la formation des enseignants.
Avec l'accord de nos collègues canadiens nous avons changé de paradigme d'évaluation et d'analyse. A une vision causaliste nous avons substitué une approche d'analyse qualitative globale en essayant de comprendre pourquoi et comment un tel programme pouvait mettre en interrogation les interrelations existantes dans l'espace scolaire.
Le rapport intermédiaire sur lequel nous appuierons cette présentation, montre que toutes les interrelations adultes/enfants, adultes/adultes, enfants/enfants, sujets/institution, apprenant/savoir ne sortent pas indemnes de l'introduction d'un tel "outil" et si, en fin de compte il pourra être montré qu'il y a diminution d'une certaine violence, c'est plus par une transformation de ces interrelations que par un effet direct du travail en atelier. Outre les problèmes de reconnaissances de la nature de ces différentes transformations, se pose celui de savoir en quoi la nature "exogène" au système culturel français d'un tel "outil" joue en faveur ou en défaveur de l'objectif à atteindre, surtout lorsque cet objectif est aussi sensible que celui de la violence à l'école.
Enfin nous en tirerons des axes de réflexion quant à la formation initiale et continue des enseignants.