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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Quel sens les savoirs de la pratique donnent-ils à la formation ?

Titre :	Les mots pour le dire. Pour former les cadres soignants à l'analyse de la dimension éducative dans leurs pratiques professionnelles
Auteurs :	VIAL Michel / THUILIER Odile

Texte :
Il s'agit d'un compte rendu d'une recherche clinique conduite auprès de cadres intermédiaires en exercice à l'hôpital. Cette recherche a été initiée par la commande d'une maison d'édition pour un ouvrage sur les pratiques d'évaluation au quotidien, destiné à ce public précis. La communication se référera au cadre théorique de l'action située (Clot, Barbier, Pastré, Vergnaud, Fornel et Quéré) sur le système de conceptualisations de l'évaluation que ces personnels soignants utilisent dans leur exercice professionnel. Quelles actions et quelles attitudes sont citées par les évaluateurs quand ils parlent de leur action d'évaluation que ce soit dans le cadre des démarches qualité, de la satisfaction du patient, de l'accréditation des services, de l'entretien annuel avec les agents... Quels concepts pour agir sont cités par ces évaluateurs ? Quel système de références activent-ils quand ils parlent de leur action d'évaluation ? La notion de système par exemple a-t-elle remplacée la notion de planification par les objectifs ? A partir des entretiens réalisés, quelques cas cliniques imprévus dans la typologie de départ seront analysés, permettant de saisir comment ces professionnels de santé vivent la dimension éducative de leur pratique d'évaluateur. On aurait pu s'attendre à voir les personnels de santé naviguer à vue entre un désir de maîtrise de l'autre et une gestion planifiée des situations, il ressort au contraire que la réaction à l'imprévisible, la dynamique inter relationnelle, la divergence sont largement vécues comme positives et donc la négociation est bien mise au centre des compétences de l'évaluateur, ce qui échappe la plupart du temps aux discours d'ingénierie de la formation. Le but est de dégager quelques lignes de force, quelques axes de travail qui pourraient être à inclure dans leur formation professionnelle. En effet, la disparité des postures tenues par le cadre soignant aussi bien envers les autres cadres intermédiaires, qu'envers les agents de leur service ou envers les cadres supérieurs ; leurs malaises devant la pratique d'évaluation peuvent remettre en question l'idée selon laquelle ces agents seraient dans la résistance au changement. Ce serait bien davantage leur manque de connaissance des modèles et des courants en évaluation, leur manque de culture sur les arrière-fonds anthropologiques de l'évaluation (les systèmes d'idées qui traversent les sciences humaines) qui leur ôterait la possibilité d'analyser, d'interpréter les injonctions de changement et retarderaient les innovations : démunis plus que dans la résistance au changement.

Texte :

Il s'agit d'un compte rendu d'une recherche clinique conduite auprès de cadres intermédiaires en exercice à l'hôpital. Cette recherche a été initiée par la commande d'une maison d'édition pour un ouvrage sur les pratiques d'évaluation au quotidien, destiné à ce public précis.
La communication se référera au cadre théorique de l'action située (Clot, Barbier, Pastré, Vergnaud, Fornel et Quéré) sur le système de conceptualisations de l'évaluation que ces personnels soignants utilisent dans leur exercice professionnel. Quelles actions et quelles attitudes sont citées par les évaluateurs quand ils parlent de leur action d'évaluation que ce soit dans le cadre des démarches qualité, de la satisfaction du patient, de l'accréditation des services, de l'entretien annuel avec les agents... Quels concepts pour agir sont cités par ces évaluateurs ? Quel système de références activent-ils quand ils parlent de leur action d'évaluation ? La notion de système par exemple a-t-elle remplacée la notion de planification par les objectifs ? A partir des entretiens réalisés, quelques cas cliniques imprévus dans la typologie de départ seront analysés, permettant de saisir comment ces professionnels de santé vivent la dimension éducative de leur pratique d'évaluateur.
On aurait pu s'attendre à voir les personnels de santé naviguer à vue entre un désir de maîtrise de l'autre et une gestion planifiée des situations, il ressort au contraire que la réaction à l'imprévisible, la dynamique inter relationnelle, la divergence sont largement vécues comme positives et donc la négociation est bien mise au centre des compétences de l'évaluateur, ce qui échappe la plupart du temps aux discours d'ingénierie de la formation.
Le but est de dégager quelques lignes de force, quelques axes de travail qui pourraient être à inclure dans leur formation professionnelle. En effet, la disparité des postures tenues par le cadre soignant aussi bien envers les autres cadres intermédiaires, qu'envers les agents de leur service ou envers les cadres supérieurs ; leurs malaises devant la pratique d'évaluation peuvent remettre en question l'idée selon laquelle ces agents seraient dans la résistance au changement. Ce serait bien davantage leur manque de connaissance des modèles et des courants en évaluation, leur manque de culture sur les arrière-fonds anthropologiques de l'évaluation (les systèmes d'idées qui traversent les sciences humaines) qui leur ôterait la possibilité d'analyser, d'interpréter les injonctions de changement et retarderaient les innovations : démunis plus que dans la résistance au changement.