La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Le sujet apprenant et communicationnel. L'individualisation aide-t-elle le sujet à se construire ?


Titre : Les niveaux de la pensée géométrique de Van-Hiele : Le cas des enseignants de mathématiques brésiliens
Auteurs : CAMARA Marcello

Texte :
Cette recherche se situe dans le domaine du "connaître" - connaître les niveaux de la pensée géométrique des enseignants de mathématiques des collèges et lycées, pour "agir", agir sur les dispositifs de formation continue de ces enseignants.
Pour cela nous avons effectué un sondage auprès de 120 enseignants de mathématiques, dans le cadre d'une formation continue, pour identifier dans quels niveaux de la pensée géométrique se situent ces enseignants, en prenant comme cadre théorique le modèle de Van-Hiele (Van-Hiele, 1959, La pensée de l'enfant et la géométrie, Bulletin de 1'APMEP, n° 198, Paris).
Il faut dire que l'on avait fait préalablement le même sondage auprès de 450 élèves de collège et lycée, dans une recherche antérieure (Camara, M., 1998, Investigando os niveis de pensamento geométrico de Van-Hiele : o caso dos quadrilàteros. In Anais do VI Encontro Nacional de Educaçâo Matemàtica. UNISINOS, Porto Alegre). Les idées mathématiques en oeuvre dans ce travail étaient celles des quadrilatères et de leurs propriétés, et l'instrument était composé de cinq questions.
Le modèle théorique de Van-Hiele est basé sur l'idée que la pensée géométrique des élèves se développe par l'avancement progressif selon cinq niveaux, dès la perception de la figure en tant qu'objet perceptif, jusqu'au travail essentiellement sur des objets abstraits. C'est sur ce niveau que l'on espère que travaillent des enseignants de mathématiques, pendant que les élèves de collège et lycée sont présumés être situés jusqu'au niveau trois. Le but final est d'amener les élèves à la construction d'un réseau de raisonnement en géométrie par le moyen des actions didactiques (Camara, M., 1992, Étude didactique de l'utilisation d'un matériel de manipulation pour les premiers apprentissages en géométrie. Mémoire de DEA, Université Lyon 1).
Les résultats vont dans deux sens. D'abord on a pu confirmer que, comme chez les élèves, les enseignants ne travaillent pas dans un même niveau, mais que les niveaux de la pensée géométrique varient en fonction de la tâche demandée. Deuxièmement on a vérifié que les enseignants se situent, dans leur grande majorité, dans les mêmes niveaux que les élèves du secondaire, c'est-à-dire que l'on ne trouve pas d'enseignant travaillant dans les niveaux trois et quatre du modèle de Van Hiele.

Menu