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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Quel sens les savoirs de la pratique donnent-ils à la formation ?

Titre :	Enseignés, enseignants ou la mesure d'un écart
Auteurs :	LECLERC Claude

Texte :
Dans le cadre de notre recherche (thèse) nous avons été conduits à questionner ce qui constitue le positionnement textuel (représentations, modes de lecture, etc.) des élèves en lycée professionnel. La question de "l'apprendre" s'est progressivement imposée comme centrale. Elle se trouve "naturellement" posée et déclinée lorsqu'il s'agit des élèves. Pour ce qui concerne les enseignants, la question semble précisément faire question. Elle se formule généralement de manière orthodoxe par un "qu'est-ce qu'enseigner ?" La réponse se déclinera préférentiellement sur le mode ontologique. Il est pourtant indispensable qu'élèves et enseignants s'associent, peu ou prou, dans une approche reconnue sinon négociée de l'apprentissage. La culture scolaire représente de moins en moins, en lycée professionnel, une culture commune aux enseignants et aux enseignés. Les professeurs stagiaires semblent, dans un premier temps, rechercher des appuis sûrs du côté de leur propre parcours d'élève. Ce retour sur l'amont ne relève pas nécessairement d'une démarche conscientisée. Au contraire, nous pensons qu'une grande part de celui-ci réfère à des attitudes, des valeurs préconscientes, en quelque sorte à des savoirs cachés, mobilisés en situation aux fins d'une apparente maîtrise. Les pratiques transmissives se heurtent à ce qui s'apparente, de la part des élèves, à une fin de non recevoir. L'enseignant "obstiné" à transposer, ici, ses propres savoirs "d'ancien élève", avec le décalage induit, risque alors de se heurter à une forte opposition. Ces deux questions, que sont celles de "l'apprendre" pour l'élève et de "l'enseigner" pour le professeur, devront donc, du côté de la réponse, impliquer des correspondances fortes, au risque qu'un certain écart ne se creuse davantage. Avant même le savoir, il semble ainsi essentiel d'appréhender le rapport au savoir. Contenus et modes de faire scolaires, quel que soit le degré d'innovation introduit, ne devraient pouvoir faire l'économie d'un tel questionnement.

Texte :

Dans le cadre de notre recherche (thèse) nous avons été conduits à questionner ce qui constitue le positionnement textuel (représentations, modes de lecture, etc.) des élèves en lycée professionnel. La question de "l'apprendre" s'est progressivement imposée comme centrale. Elle se trouve "naturellement" posée et déclinée lorsqu'il s'agit des élèves. Pour ce qui concerne les enseignants, la question semble précisément faire question. Elle se formule généralement de manière orthodoxe par un "qu'est-ce qu'enseigner ?" La réponse se déclinera préférentiellement sur le mode ontologique. Il est pourtant indispensable qu'élèves et enseignants s'associent, peu ou prou, dans une approche reconnue sinon négociée de l'apprentissage.
La culture scolaire représente de moins en moins, en lycée professionnel, une culture commune aux enseignants et aux enseignés. Les professeurs stagiaires semblent, dans un premier temps, rechercher des appuis sûrs du côté de leur propre parcours d'élève. Ce retour sur l'amont ne relève pas nécessairement d'une démarche conscientisée. Au contraire, nous pensons qu'une grande part de celui-ci réfère à des attitudes, des valeurs préconscientes, en quelque sorte à des savoirs cachés, mobilisés en situation aux fins d'une apparente maîtrise.
Les pratiques transmissives se heurtent à ce qui s'apparente, de la part des élèves, à une fin de non recevoir. L'enseignant "obstiné" à transposer, ici, ses propres savoirs "d'ancien élève", avec le décalage induit, risque alors de se heurter à une forte opposition. Ces deux questions, que sont celles de "l'apprendre" pour l'élève et de "l'enseigner" pour le professeur, devront donc, du côté de la réponse, impliquer des correspondances fortes, au risque qu'un certain écart ne se creuse davantage. Avant même le savoir, il semble ainsi essentiel d'appréhender le rapport au savoir. Contenus et modes de faire scolaires, quel que soit le degré d'innovation introduit, ne devraient pouvoir faire l'économie d'un tel questionnement.