| Depuis deux décennies, les mutations sociales, économiques et politiques n'ont eu de cesse d'impulser, en France, deux niveaux de développement : un global et un local. Cette localisation du développement encouragée par la politique de décentralisation (1982), est venue modifier la relation entre l'offre et la demande éducatives (Chambon, 1998). L'action des collectivités locales en matière d'éducation n'est pas nouvelle, toutefois elle s'est considérablement développée : leurs actions ne se limitent plus à la seule périphérie de l'école mais viennent côtoyer au plus près l'acte éducatif (Van Zanten, 1997). Nonobstant des compétences limitées en la matière, la multiplication de politiques éducatives locales, au travers de dispositif tel que le contrat éducatif local par exemple, peut conduire dans certains cas de figure à une "pédagogisation" du social mais également à une "municipalisation" de l'éducation. Dés lors, la question de la professionnalisation des structures péri et extra-scolaires mais également des emplois et des acteurs qui y sont liés se posent de manière accrue. Pour cause, la demande sociale liée à de nouvelles conceptions de l'éducation, du temps libre et de son rôle formateur. Lors d'une enquête réalisée dans la Haute-Garonne en 2001 auprès de 273 collégiens, 30 structures associatives et 2 collèges, les données recueillies ont permis de constater 1. que les municipalités se sont imposées aux yeux des jeunes (57 %) comme les principaux décideurs des activités de loisirs 2. que les demandes de professionnalisation représentent 35 % de l'ensemble des demandes exprimées par les structures péri et extra-scolaires. Une seconde enquête (en cours d'analyse) réalisée dans la Haute-Garonne en 2002 auprès de 30 "responsables éducatifs" confirme l'hypothèse d'une nécessaire professionnalisation des structures, des emplois et des acteurs impliqués dans le développement éducatif local.
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