| Plusieurs sociologues (ex. Postman) soutiennent la thèse de l'épanouissement de l'enfance moderne. Récemment, nous avons conclu, à l'Université de São Paulo, la première tranche d'une recherche où nous avons mis en correspondance, grâce à une approche réflexive psychanalytique, les transformations constatées de nos jours au niveau de l'enfance - dont la violence des plus jeunes, en particulier à l'école, n'est qu'un des éléments - avec la transformation suivie par les dispositifs discursifs scolaire et familial, responsables de la production historique de l'enfance. Bref, la thèse est devenue plus complexe. Nous avons opéré une distinction entre l'enfance comme réalité psychique, résultat du processus discursif de production inhérent aux pratiques éducatives aussi bien scolaires que familiales, d'autre part, le réel de l'enfance, c'est-à-dire, le reste excédent à tout processus de production symbolique et, finalement, le propre processus de production historique et symbolique de l'enfance. Alors, il serait possible de comprendre le refus de l'école, ainsi que sa formule de citoyenneté implicite, comme étant le retour, dans le réel même, de ce que le dérangement actuel au niveau des pratiques ne peut plus rendre métaphorisable. Les jeunes auraient du mal à se repérer symboliquement face à la demande du monde adulte, qui ne peut être ressentie que comme un pouvoir abusif. Paradoxalement, le fonctionnent symbolique de la famille et de l'école d'autrefois permettait aux jeunes d'inverser la demande adulte, dont ils étaient objet. Il permettait le refoulement psychique du caractère symboliquement violent inhérent à l'acte éducatif. Nous envisageons de présenter les coordonnées méthodologiques utilisées, ainsi que nos premiers résultats.
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