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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Comment analyser et comprendre, les situations pédagogiques et didactiques ?

Titre :	L'école maternelle d'hier à aujourd'hui : exemple des activités numériques
Auteurs :	MASSIET-ZIELINSKI Violette

Texte :
L'analyse met tout d'abord en évidence les multiples influences qui s'exercent sur les activités pédagogiques au sein des classes : Recherches en psychologie, en sociologie, en sciences cognitives ; l'exemple emprunté est celui des pratiques ayant trait à la numération à l'école maternelle, très valorisées à la naissance de l'institution, puis nettement mises à l'écart de 1970 au milieu des années 1980, avant de recouvrer, depuis, leurs lettres de noblesse. En premier lieu sont présentés les textes officiels ayant régi l'école maternelle depuis sa création avec les lois Ferry de la fin du XIXe siècle jusqu'aux nouveaux programmes qui viennent de voir le jour en février 2002. Parallèlement sont exposées les approches psychologiques et sociologiques ayant traversé le XXe siècle jusqu'aux études les plus récentes sur l'acquisition du nombre par l'enfant. Enfin, une rapide synthèse est effectuée des activités numériques telles qu'elles se pratiquent aujourd'hui à l'école maternelle, selon les deux courants pédagogiques les plus répandus, à savoir la méthode "Brissiaud" et l'approche privilégiée par l'équipe "Ermel". Dans un deuxième temps, il est rendu compte des résultats d'une étude menée auprès d'enfants de 3 à 6 ans afin de vérifier le bien-fondé des activités numériques à l'école maternelle ; les compétences numériques sont repérées selon les axes suivants : - mise en évidence du subitizing chez les plus jeunes (dès 3 ans), puis des capacités de dénombrement à partir de 4 ans par l'observation de la manifestation des trois principes nécessaires au "comment compter" ; - repérage des différences interindividuelles ; - variables susceptibles de favoriser une procédure de comptage chez l'enfant. Au terme du parcours historique d'une part et des résultats de l'étude d'autre part, qui met en évidence d'importantes disparités entre les jeunes élèves, l'analyse est complétée par un questionnement sur la posture que doit privilégier l'enseignant, dont le rôle oscille constamment entre repérage des difficultés, essai de remédiation et nécessité de prudence déontologique pour éviter une catégorisation en "bons" ou "mauvais" élèves. Le questionnement a trait enfin à la place dévolue à l'école maternelle aujourd'hui, toujours, nous semble-t-il, en quête de son identité, comme à sa naissance à la fin du XIXe siècle.

Texte :

L'analyse met tout d'abord en évidence les multiples influences qui s'exercent sur les activités pédagogiques au sein des classes : Recherches en psychologie, en sociologie, en sciences cognitives ; l'exemple emprunté est celui des pratiques ayant trait à la numération à l'école maternelle, très valorisées à la naissance de l'institution, puis nettement mises à l'écart de 1970 au milieu des années 1980, avant de recouvrer, depuis, leurs lettres de noblesse.
En premier lieu sont présentés les textes officiels ayant régi l'école maternelle depuis sa création avec les lois Ferry de la fin du XIXe siècle jusqu'aux nouveaux programmes qui viennent de voir le jour en février 2002. Parallèlement sont exposées les approches psychologiques et sociologiques ayant traversé le XXe siècle jusqu'aux études les plus récentes sur l'acquisition du nombre par l'enfant. Enfin, une rapide synthèse est effectuée des activités numériques telles qu'elles se pratiquent aujourd'hui à l'école maternelle, selon les deux courants pédagogiques les plus répandus, à savoir la méthode "Brissiaud" et l'approche privilégiée par l'équipe "Ermel".
Dans un deuxième temps, il est rendu compte des résultats d'une étude menée auprès d'enfants de 3 à 6 ans afin de vérifier le bien-fondé des activités numériques à l'école maternelle ; les compétences numériques sont repérées selon les axes suivants :
- mise en évidence du subitizing chez les plus jeunes (dès 3 ans), puis des capacités de dénombrement à partir de 4 ans par l'observation de la manifestation des trois principes nécessaires au "comment compter" ;
- repérage des différences interindividuelles ;
- variables susceptibles de favoriser une procédure de comptage chez l'enfant.
Au terme du parcours historique d'une part et des résultats de l'étude d'autre part, qui met en évidence d'importantes disparités entre les jeunes élèves, l'analyse est complétée par un questionnement sur la posture que doit privilégier l'enseignant, dont le rôle oscille constamment entre repérage des difficultés, essai de remédiation et nécessité de prudence déontologique pour éviter une catégorisation en "bons" ou "mauvais" élèves. Le questionnement a trait enfin à la place dévolue à l'école maternelle aujourd'hui, toujours, nous semble-t-il, en quête de son identité, comme à sa naissance à la fin du XIXe siècle.