| Afin de permettre la mobilité professionnelle d'un atelier de préparation de commandes d'une entreprise de vente par correspondance, une action a été mise en place qui vise à identifier, reconnaître et valoriser les apprentissages réalisés par ces personnes durant leurs nombreuses années de travail. Ce dispositif a combiné différents acteurs (formation, production, participants et hiérarchiques), des lieux différents (ateliers de travail, autres services de l'entreprise, organisme de formation), et des articulations de l'action dans lequel le participant a un réel pouvoir (allant jusqu'à modifier le contenu et le déroulement de l'action). A l'issue la plupart des acteurs concernés par ce dispositif s'accordent à reconnaître la présence d'apprentissages informels en milieu de travail, transférables à d'autres activités. Cette action s'est focalisée sur la primauté de la dimension apprentissage au détriment de la posture pédagogique. Cette approche par l'apprentissage contribue à un "éclatement présentiel" du dispositif qui s'ouvre sur une individualisation des objectifs et des résultats. Paradoxalement, cette individualisation a pour corollaire de nouveaux rapports collectifs de travail, identifié comme plus conviviaux et solidaires. Enfin c'est l'utilisation de l'informatique, non préméditée qui a apporté un soutien inattendu à la valorisation des apprentissages professionnels informels. Cette action terrain permet de recueillir les données pour l'élaboration d'une instrumentation d'un "porto folio" dans le cadre d'une ingénierie de valorisation des apprentissages professionnels qui fait la part belle à l'ouverture des dispositifs et à l'approche de l'apprentissage social (Bandura) et au sentiment d'auto-efficacité (Zimmermann).
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