INRP - Affichage d'une contribution

La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Le sujet apprenant et communicationnel. L'individualisation aide-t-elle le sujet à se construire ?

Titre :	Déficience intellectuelle, évaluation et emploi
Auteurs :	VACHIER-FULLER Valérie

Texte :
La loi 87-517 du 10 juillet 1987 fait obligation à toute entreprise de plus de 20 salariés d'embaucher un quota de 6 % de Travailleurs Handicapés, sans précision aucune quant au type de handicap. Le choix entre emploi direct et mesures compensatoires (sous-traitance, accord d'entreprise, acquittement d'une contribution) est laissé à l'employeur. Dans ce cadre, l'emploi direct est rare et celui des déficients intellectuels quasiment nul. Le "handicap mental" devient le parent pauvre du handicap, lui-même parent pauvre de la société. A quoi est-ce dû ? Quelles solutions peut-on envisager ? A partir d'entretiens libres avec des responsables en entreprise, l'objectif sera de cerner les représentations sociales liées à la déficience intellectuelle. Il ressort de l'analyse établie par l'AGEFIPH (organisme de gestion des contributions versées au titre de la loi de 1987) que les représentations de tous les acteurs en présence sont à revoir : l'entreprise se méfie de la déficience intellectuelle, le monde de la psychiatrie se méfie de l'entreprise et le déficient intellectuel se méfie de lui-même (Point de repères n° 1, avril 1999). Ces évaluations se fondent sur des visions généralisantes et sur la méconnaissance de certaines réalités, tant en ce qui concerne le handicap que l'entreprise. La théorie des intelligences multiples (Gardner), le modèle biopsychosocial (Reynaud) et la notion de complexité (Morin) permettent de moduler la frontière entre normal et pathologique et de redessiner le déficient intellectuel sous les traits d'une personne singulière susceptible d'offrir à l'entreprise des compétences insoupçonnées. Seules des actions d'information et d'évaluation contextualisées, tenant compte des singularités de chacun, pourraient permettre d'envisager des projets d'insertion professionnelle réussis.

Texte :

La loi 87-517 du 10 juillet 1987 fait obligation à toute entreprise de plus de 20 salariés d'embaucher un quota de 6 % de Travailleurs Handicapés, sans précision aucune quant au type de handicap. Le choix entre emploi direct et mesures compensatoires (sous-traitance, accord d'entreprise, acquittement d'une contribution) est laissé à l'employeur. Dans ce cadre, l'emploi direct est rare et celui des déficients intellectuels quasiment nul. Le "handicap mental" devient le parent pauvre du handicap, lui-même parent pauvre de la société. A quoi est-ce dû ? Quelles solutions peut-on envisager ?
A partir d'entretiens libres avec des responsables en entreprise, l'objectif sera de cerner les représentations sociales liées à la déficience intellectuelle. Il ressort de l'analyse établie par l'AGEFIPH (organisme de gestion des contributions versées au titre de la loi de 1987) que les représentations de tous les acteurs en présence sont à revoir : l'entreprise se méfie de la déficience intellectuelle, le monde de la psychiatrie se méfie de l'entreprise et le déficient intellectuel se méfie de lui-même (Point de repères n° 1, avril 1999). Ces évaluations se fondent sur des visions généralisantes et sur la méconnaissance de certaines réalités, tant en ce qui concerne le handicap que l'entreprise.
La théorie des intelligences multiples (Gardner), le modèle biopsychosocial (Reynaud) et la notion de complexité (Morin) permettent de moduler la frontière entre normal et pathologique et de redessiner le déficient intellectuel sous les traits d'une personne singulière susceptible d'offrir à l'entreprise des compétences insoupçonnées. Seules des actions d'information et d'évaluation contextualisées, tenant compte des singularités de chacun, pourraient permettre d'envisager des projets d'insertion professionnelle réussis.