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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Démarches de formation ? Jusqu'où et comment peut-on professionnaliser ?

Titre :	Le processus d'implicitation comme outil de construction des représentations professionnelles dans la formation des travailleurs sociaux
Auteurs :	DE ZOTTI Philippe

Texte :
Notre communication se propose de présenter quelques éléments théoriques et méthodologiques d'une recherche effectuée sur des groupes de professionnels du champ du travail social dans le cadre de l'élaboration de projets de services. Notre approche s'inscrit dans le champ de la psychologie sociale appliquée aux sciences de l'Éducation et de la formation et dans le prolongement des travaux de Moscovici et Doise (1992). A partir du modèle de l'implication professionnelle (Mias, 1997) composé de trois dimensions Sens / Repères / Sentiment de contrôle, nous montrerons comment les professionnels, placés dans des situations de conflit socio-cognitif et de confrontations et mobilisés par un projet commun, parviennent à construire un sens collectif par l'intermédiaire d'un double mouvement d'implicitation / explicitation de leurs représentations professionnelles (Piaser, 1999). Ce processus d'implicitation (Bataille, 1996) à l'oeuvre dans ces situations de discussion en groupe conduit les professionnels à s'approprier les connaissances des autres, à élargir leurs propres repères, à construire probablement de nouveaux schèmes d'action et au final à développer de nouvelles compétences professionnelles. Le groupe, comme espace de parole dans lequel le langage permet une certaine distanciation par rapport à sa propre implication, est un moyen de développer une certaine identité professionnelle et personnelle par l'acceptation et la reconnaissance d'autrui. C'est en ce sens, nous semble t-il, que l'on peut parler de formation et de professionnalisation des acteurs sociaux, c'est-à-dire la capacité des professionnels à "s'autoriser" (Ardoino, 1993), à exercer un contrôle sur leurs actions et à jouer un rôle dans des contextes professionnels ou le "faire" reste l'enjeu principal.

Texte :

Notre communication se propose de présenter quelques éléments théoriques et méthodologiques d'une recherche effectuée sur des groupes de professionnels du champ du travail social dans le cadre de l'élaboration de projets de services.
Notre approche s'inscrit dans le champ de la psychologie sociale appliquée aux sciences de l'Éducation et de la formation et dans le prolongement des travaux de Moscovici et Doise (1992).
A partir du modèle de l'implication professionnelle (Mias, 1997) composé de trois dimensions Sens / Repères / Sentiment de contrôle, nous montrerons comment les professionnels, placés dans des situations de conflit socio-cognitif et de confrontations et mobilisés par un projet commun, parviennent à construire un sens collectif par l'intermédiaire d'un double mouvement d'implicitation / explicitation de leurs représentations professionnelles (Piaser, 1999). Ce processus d'implicitation (Bataille, 1996) à l'oeuvre dans ces situations de discussion en groupe conduit les professionnels à s'approprier les connaissances des autres, à élargir leurs propres repères, à construire probablement de nouveaux schèmes d'action et au final à développer de nouvelles compétences professionnelles. Le groupe, comme espace de parole dans lequel le langage permet une certaine distanciation par rapport à sa propre implication, est un moyen de développer une certaine identité professionnelle et personnelle par l'acceptation et la reconnaissance d'autrui. C'est en ce sens, nous semble t-il, que l'on peut parler de formation et de professionnalisation des acteurs sociaux, c'est-à-dire la capacité des professionnels à "s'autoriser" (Ardoino, 1993), à exercer un contrôle sur leurs actions et à jouer un rôle dans des contextes professionnels ou le "faire" reste l'enjeu principal.