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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : L'insertion objet de demande ou d'assignation ? Décrochage : comment raccrocher ?

Titre :	Le DAEU : Une seconde chance ?
Auteurs :	LENFANT Alain

Texte :
Cette contribution s'inscrit dans le prolongement d'une recherche commencée avec Halima Belhandouz, maître de conférences à l'université de Paris 10 en 1999 sur le parcours des stagiaires préparant le Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaires, un dispositif conçu pour permettre à ceux qui n'ont pas le baccalauréat d'obtenir un titre d'équivalent, permettant notamment d'entrer à l'université. Il est de plus en plus établi que ce diplôme de la formation permanente ne permet pas dans sa forme actuelle le raccrochage aux études. En effet, deux stagiaires "raccrocheurs" sur trois sont éliminés (Belhandouz, Lenfant 1997). L'hypothèse testée ici : L'élimination par l'échec ou par l'abandon est conditionnée non seulement par les caractéristiques socio-démographiques et culturelles des candidats mais également par la formation antérieure, majoritairement formation professionnelle de type CAP ou qui pénalise fortement le stagiaire. Il semble donc nécessaire de s'interroger sur la réorganisation pédagogique et institutionnelle de cette formation en corrélation avec le développement des baccalauréats professionnels et des Instituts universitaires professionnels. Une double démarche quantitative par l'étude des parcours de 477 candidats au cours de la période 1996/2001 et qualitative, une trentaine d'entretiens rendra lisible les trajectoires des stagiaires, et conduira à s'interroger sur un dispositif compensatoire qui ne bénéficie pleinement qu'à ceux qui ont échoué au baccalauréat. Les candidats éliminés sont le plus souvent des jeunes travailleurs précaires, de la "seconde génération" qui vivent dans les banlieues stigmatisées. Cette étude s'appuie sur les recherches de Baudelot et Establet (Avoir 30 ans en 1968 et en 1998, éditions du Seuil, 2000) ; Bourdieu (La misère du monde, éditions du Seuil, 1998) et Dubet (Pourquoi changer l'école, éditions Textuelle, 2001 et Les Inégalités multipliées, éditions de l'Aube, 2001). Ces approches théoriques sont confortées par les études de Tribalat et le dernier rapport 2001 de l'observatoire de la pauvreté et de l'exclusion sociale, éditions la Documentation française, 2002.

Texte :

Cette contribution s'inscrit dans le prolongement d'une recherche commencée avec Halima Belhandouz, maître de conférences à l'université de Paris 10 en 1999 sur le parcours des stagiaires préparant le Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaires, un dispositif conçu pour permettre à ceux qui n'ont pas le baccalauréat d'obtenir un titre d'équivalent, permettant notamment d'entrer à l'université.
Il est de plus en plus établi que ce diplôme de la formation permanente ne permet pas dans sa forme actuelle le raccrochage aux études. En effet, deux stagiaires "raccrocheurs" sur trois sont éliminés (Belhandouz, Lenfant 1997).
L'hypothèse testée ici : L'élimination par l'échec ou par l'abandon est conditionnée non seulement par les caractéristiques socio-démographiques et culturelles des candidats mais également par la formation antérieure, majoritairement formation professionnelle de type CAP ou qui pénalise fortement le stagiaire. Il semble donc nécessaire de s'interroger sur la réorganisation pédagogique et institutionnelle de cette formation en corrélation avec le développement des baccalauréats professionnels et des Instituts universitaires professionnels.
Une double démarche quantitative par l'étude des parcours de 477 candidats au cours de la période 1996/2001 et qualitative, une trentaine d'entretiens rendra lisible les trajectoires des stagiaires, et conduira à s'interroger sur un dispositif compensatoire qui ne bénéficie pleinement qu'à ceux qui ont échoué au baccalauréat. Les candidats éliminés sont le plus souvent des jeunes travailleurs précaires, de la "seconde génération" qui vivent dans les banlieues stigmatisées. Cette étude s'appuie sur les recherches de Baudelot et Establet (Avoir 30 ans en 1968 et en 1998, éditions du Seuil, 2000) ; Bourdieu (La misère du monde, éditions du Seuil, 1998) et Dubet (Pourquoi changer l'école, éditions Textuelle, 2001 et Les Inégalités multipliées, éditions de l'Aube, 2001). Ces approches théoriques sont confortées par les études de Tribalat et le dernier rapport 2001 de l'observatoire de la pauvreté et de l'exclusion sociale, éditions la Documentation française, 2002.