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 Civilité et développement local
 PLAN
I) L'ASSISE DE L'ACTION
L'articulation de 2 concepts: civilité et développement local
II) L'ACTION DE PARTICIPATION
1. l'axe de la participation-formation
2. l'axe des développements réalisés
3. l'axe de la fonctionnalité participative
4. l'axe des partenariats
5. l'axe de l'opérationnalisation
6. le fait et le degré de participation
7. la vie commune
8. les savoirs pratiques
a) condition
b) méthode
c) conditions d'une culture administrative
d) processus de politisation citoyenne
e) quelques constats
f) les intérêts de développement des acteurs
1. l'institutionnalisation des collectifs
2. la professionnalité publique
3. la professionnalisation des élus
IV) CONCLUSIONS
I) L'ASSISE DE L'ACTION : CIVILITE
ET DEVELOPPEMENT LOCAL
Civilité et développement local sont deux notions inséparables dès qu'elles s'inscrivent dans une logique pratique d'émancipation politique individuelle et collective.
L'idée de civilité n'est pas neuve ; la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 lui consacre ses articles 1, 2, 3, 4, 5.
Pourtant son explicitation reste encore à ce jour floue et imprécise par comparaison à celle de la citoyenneté.
Autant celle-ci est décrite, expliquée et interprétée autant le contenu de la civilité nous parvient aujourd'hui inexploré et encore plein de son sens révolutionnaire.
Philippe Zarifian s'est attaché à examiner le concept dans son livre intitulé "Eloge de la civilité - Critique du citoyen moderne.
Selon lui, la civilité est "la liberté de disposer de soi, liberté d'agir en fonction du désir et de la raison qui nous animent… C'est l'affirmation de la puissance propre de désirer, de penser et d'agir de l'individu, affirmation d'une prise d'initiative sur le monde que rien à priori ne peut restreindre, sinon les obstacles qu'elle rencontre".
Après deux siècles, ce concept révolutionnaire trouve de multiples ancrages dans la société post-industrielle en train de vivre le passage d'une logique de quantité (ressources naturelles inépuisables, main d'œuvre de masse, progrès illimité …) à une logique de qualité, d'écologie, d'équilibre, de protection, de sauvegarde dans laquelle la place de la puissance individuelle est centrale.
Prendre conscience, comprendre, contester, transformer, régler, continuer sont les postures de l'acteur civil libre, engagé et responsabilisé pariant sur la raison pour pratiquer une citoyenneté audacieuse, émancipatrice et productrice de développement local.
La définition proposée par D.P. DECOSTER décrit "un processus collectif d'innovation territoriale inscrit dans la durabilité qui s'enracine dans un territoire pertinent, qui fédère en réseau les acteurs économiques, sociaux, environnementaux, culturels pétris d'une culture commune de projet dont la finalité est le bien-être collectif et la centralité, l'être humain".
Ce processus suppose politisation et professionnalisation des acteurs engagés dans la construction de l'intérêt général
II) L'ACTION DE PARTICIPATION
Elle mobilise trois acteurs locaux : l'élu, le fonctionnaire et le citoyen d'une commune rurale de 7.500 habitants.
Ils sont engagés dans des participations et des développements distincts.
1. l'axe de la participation-formation des fonctionnaires
Dès 1987, l'administration s'est penchée sur elle-même ; l'observation et la compréhension de sa fonctionnalité ont contribué à la délimitation d'un espace de compétences duquel s'est dégagé une identité collective distincte. La participation première fut la participation des agents à un fonctionnement collectif.
en situation de travail (temps de l'action)
en situation d'analyse de l'action (temps de la réflexion)
en configuration égalitaire (équipe transversale hors hiérarchie)
en partenariat - contrat avec les élus selon des modalités de concertation et de proposition
2. l'axe des développements réalisés
Il concerne les nombreuses transformations opérées au sein de l'administration. Il s'agit soit d'améliorations, soit de modernisations ou d'innovations.
Il est la mesure du développement opéré.
3. l'axe de la fonctionnalité participative
L'Administration partenaire tend à devenir agent de développement et de médiation entre élus et citoyens.
Elle écoute, dialogue, instruit, rapporte, coopère, analyse, évalue.
Elle veille autant à l'intelligibilité des réalités qu'au respect des valeurs publiques de liberté et d'égalité.
Un service spécialisé a été créé pour procéder à cette médiation. Le service d'actions collectives comprend neuf agents (assistantes sociales, psychologue, psycho-pédagogues, diplômée des Beaux Arts …)
4. l'axe des partenariats
Toutes opportunités sont saisies avec tous partenaires pour systématiser les pratiques d'ouverture.
5. l'axe de la suite opératoire
Il comprend 4 phases :
a) le préalable de la faisabilité par l'administration
b) l'expression politique des citoyens (avant-projet)
c) la légitimation par l'autorité (projet)
d) la légitimation par la réalisation (utilisation)
6. le fait et le degré de participation
Concrètement, c'est être présent, s'exprimer, dialoguer.
"Le dialogue, c'est la naissance renouvelée de l'autre, l'une des grandes aventures dont les hommes, les mots et les grammaires aient pu être témoins".
A. GATTI
Le degré de participation équivaut au degré d'exercice du pouvoir.
Le degré d'exercice du pouvoir correspond :
au degré de LIBERTE des partenaires autorisés à initier des actions ou à influencer leur cours dans le cadre procédural de la participation
au degré d'EGALITE des partenaires qui détermine le degré de collégialité du groupe chargé de la gestion collective
au degré de SOLIDARITE qu'est la vérification de la réalité de la COLLEGIALITE ou le respect de la collégialité des décisions
au degré de RESPONSABILITE des partenaires placés en situation de droit mais aussi d'obligation par le fait de leur engagement de pouvoir (convention d'engagement)
7. la vie commune
Quelque 17 collectifs ont mobilisé en 2 ans quelque 4.000 individus (élus - fonctionnaires - citoyens et usagers confondus attachés à des problématiques de vie de quartier, de modernisation de l'école, d'éducation, de sécurité, de prévention sociale, etc…)
8. les savoirs pratiques
a) CONDITION : POUVOIR AVANT DE SAVOIR
Les savoirs pratiques sont liés à l'exercice d'un pouvoir (PARTICIPATION des fonctionnaires en qualité d'acteur de développement) afin de susciter engagement, responsabilisation, motivation, innovation.
L'Administration est un collectif comme les autres collectifs. Elle pratique la concertation, la négociation et la proposition.
Elle est un corps social de développement.
L'incertitude des productions publiques nouvelles et des procédures d'expérimentation exigent rigueur et analyse systématique de l'action.
Il faut suivre pas à pas la co-errance des acteurs dans l'action et dans les partenariats (1)
Co-errer ensemble dans une pratique réflexive pour dégager une cohérence globale du système.
b) METHODE
3 VOLETS :
volet 1
La description et l'observation dans le temps (son histoire) et dans l'espace (son développement et son adéquation aux besoins et aux objectifs).
(1) "La cohérence des réseaux dans leur co-errance" A. Gatti - Le Monde des livres - 28/01/2000
La parole errante. A. GATTI
volet 2
La situation de l'action dans un contexte général afin de comprendre l'action développée et de vérifier si elle s'inscrit dans une mouvance générale ou à contre courant.
a) causalités externes ou les motifs
(un événement)
b) causalités internes ou les mobiles des partenaires
c) vérification de la correspondance entre les motifs externes de l'action
et les mobiles internes des acteurs
volet 3 : De la pratique au fait
Travail de construction du sens de l'action (EXPLICATION)
Essai d'objectivation de l'action. On ne travaille plus dans l'action mais SUR l'action afin de dégager une notion partagée, identifiée et reconnue par autrui. C'est le PROCES de l'action qui produit une notion débarrassée des préjugés, des croyances, des idées reçues, des stéréotypes, des rêves, des fantasmes, des mensonges, des intentions …
L'essai d'objectivation de l'action est vital.
Il permet d'identifier, de reconnaître et de comprendre les actions, les événements. L'analyse produit de la culture commune et permet de comprendre le monde, d'y vivre sans en être exclu (intérêt d'intégration du savoir ordinaire).
Ce Travail d'objectivation construit, renforce, corrige, réaménage le RAPPORT à la REALITE du monde vécu ; il produit l'INTELLIGIBILITE de l'action . C'est une pratique réflexive sur la réalité des faits et des situations
c) CONDITIONS D'UNE CULTURE ADMINISTRATIVE
| Professionalité : RECHERCHE- ACTION - PARTICIPATION pratique réflexive gouvernance de l’action temps professionnel : de l’agi au su processus de transformation : du producteur de la production du produit Production du sens Les axes du sens le temps, la mémoire la contextualisation de l’action, L’APPROFONDISSEMENT. l’espace, la direction, l’extension, la SPECIALISATION. Le développement Comprendre et pouvoir pour faire = VOULOIR | L’enjeu est de mettre à l’œuvre un processus d’autotransformation soit un processus induit du dedans, se ressourcant de et par lui-même afin d’en assurer la continuité. Le développement attendu est consécutif et directement lié au développement des personnes qui le promeuvent. La mission première des agents de développement est de penser le travail afin d’en dégager des savoirs d’action formalisés. Ceux-ci pourront de la sorte être réinjectés dans l’action. La parole et l’écrit favorisent la restructuration, le réaménagement de l’acte. Ils procèdent à sa gouvernance. A ce titre, la pratique est ainsi le pensé du vécu et non un vécu impensé. Il suppose l’intégration de la pratique réflexive dans le temps professionnel. Cette posture de travail est dite de RECHERCHE - ACTION - PARTICIPATION. Elle confère une dimension politique au travail, c’est à dire qu’elle impulse un processus de transformation à la fois de l’acteur et de son action mais aussi de l’objet de l’action. Le travailleur qui pense son action, la gouverne et dit son sens a non seulement un rapport au savoir mais aussi un rapport au pouvoir et à la liberté qui confère au temps professionnel une dimension politique. Encore faut-il que cette capacité politique lui soit accordée ou permise. Les sens de l’action s’architecturent le long de 2 axes. L’axe de la verticalité représente la temporalité, l’histoire, la mémoire. C’est l’axe qui prend en compte le passé et le présent à partir desquels il faut inventer le futur. C’est le travail d’approfondissement, de contextualisation de l’action. L’axe de l’horizontalité représente l’espace, les directions, les extensions, les spécialisations. L’un ne va pas sans l’autre sous peine de déséquilibre ou d’incohérence. A quoi servirait une spécialisation qui ne répondrait pas aux besoins ? Le développement est issu de l’articulation de l’approfondissement et de la spécialisation de l’action sous-tendue par des enjeux de liberté et de pouvoir qui déterminent l’engagement du travailleur. Cette articulation produit une vision ou une perspective pour cheminer et VOULOIR TRANSFORMER. | | Professionalité : RECHERCHE- ACTION - PARTICIPATION pratique réflexive gouvernance de l’action temps professionnel : de l’agi au su processus de transformation : du producteur de la production du produit Production du sens Les axes du sens le temps, la mémoire la contextualisation de l’action, L’APPROFONDISSEMENT. l’espace, la direction, l’extension, la SPECIALISATION. Le développement Comprendre et pouvoir pour faire = VOULOIR | L’enjeu est de mettre à l’œuvre un processus d’autotransformation soit un processus induit du dedans, se ressourcant de et par lui-même afin d’en assurer la continuité. Le développement attendu est consécutif et directement lié au développement des personnes qui le promeuvent. La mission première des agents de développement est de penser le travail afin d’en dégager des savoirs d’action formalisés. Ceux-ci pourront de la sorte être réinjectés dans l’action. La parole et l’écrit favorisent la restructuration, le réaménagement de l’acte. Ils procèdent à sa gouvernance. A ce titre, la pratique est ainsi le pensé du vécu et non un vécu impensé. Il suppose l’intégration de la pratique réflexive dans le temps professionnel. Cette posture de travail est dite de RECHERCHE - ACTION - PARTICIPATION. Elle confère une dimension politique au travail, c’est à dire qu’elle impulse un processus de transformation à la fois de l’acteur et de son action mais aussi de l’objet de l’action. Le travailleur qui pense son action, la gouverne et dit son sens a non seulement un rapport au savoir mais aussi un rapport au pouvoir et à la liberté qui confère au temps professionnel une dimension politique. Encore faut-il que cette capacité politique lui soit accordée ou permise. Les sens de l’action s’architecturent le long de 2 axes. L’axe de la verticalité représente la temporalité, l’histoire, la mémoire. C’est l’axe qui prend en compte le passé et le présent à partir desquels il faut inventer le futur. C’est le travail d’approfondissement, de contextualisation de l’action. L’axe de l’horizontalité représente l’espace, les directions, les extensions, les spécialisations. L’un ne va pas sans l’autre sous peine de déséquilibre ou d’incohérence. A quoi servirait une spécialisation qui ne répondrait pas aux besoins ? Le développement est issu de l’articulation de l’approfondissement et de la spécialisation de l’action sous-tendue par des enjeux de liberté et de pouvoir qui déterminent l’engagement du travailleur. Cette articulation produit une vision ou une perspective pour cheminer et VOULOIR TRANSFORMER. |
d) le processus de politisation citoyenne
Phases du processus
A) La négociation - contractualisation
C'est le temps du POUVOIR, de l'exercice d'une parcelle de souveraineté qui autorise le citoyen à participer à la gestion de l'intérêt collectif préalablement établi et à entrer dans la relation trinitaire Elus - Fonctionnaires - Citoyens.
(Exemples :
un comité représentatif d'une pétition pour l'amélioration d'un quartier
un comité partenaire pour produire un service public (ludothèque, Ateliers du samedi)
dépôt des candidatures pour l'élection des représentants des parents (Conseil de participation de l'école)…
Cette phase suppose une conscience et une volonté politiques en aval de l'action proprement dite ; elle implique la reconnaissance et la considération de la personne et du pouvoir légitime qu'elle détient.
Cette reconnaissance et cette considération ont valeur d'intégration et de respect sur base d'engagement.
B) La délibération
C'est le temps de l’examen de la problématique, sa causalité et ses modalités de résolution envisageables. Moment de l’exercice du raisonnable et de l’équitable.
Le groupe institutionnalisé définit ses modalités de fonctionnement et ses besoins. Son autonomie se mesure à sa capacité de refuser l’autorité ou la raison à priori qui imposerait une solution même technique.
Il détermine les connaissances dont il a besoin et fait appel aux expertises utiles quand il les juge opportunes pour la pertinence de la décision à prendre et s’inscrit de la sorte dans un processus de recherche et de formation directement utile au projet politique à proposer.
Le groupe devient l’auteur de son action ; il n’est pas soumis à une raison d’ordre extérieur qui lui dicterait sa conduite. En cela, il est autorité et devient de la sorte interlocuteur obligé et écouté.
Il construit non seulement de l’autorité mais aussi de la connaissance.
C) L’ACTION - DECISION - EXECUTION
Cette phase de réalisation est la résultante de l’institutionnalité et de la fonctionnalité du groupe. Elles se vérifieront et s’évalueront dans la capacité à exécuter le projet conçu et délibéré en partenariat dans les formes et les délais fixés.
Cette phase permet au groupe de prendre la juste mesure de la difficulté de concevoir et de réaliser un projet en respectant à la fois les règles de procédure publique et en intégrant les points de vue et les avis du plus grand nombre.
En cela, cette phase rapproche les citoyens des élus et des fonctionnaires unis pour écarter les obstacles et les embûches. Cette prise en compte éprouvée des réalités de terrain tempère certaines attitudes citoyennes systématiquement opposées sans avoir préalablement procédé à l’analyse requise. En cela, elle renforce non seulement la qualité de l’opposition ou de la revendication mais elle favorise l’élaboration des propositions alternatives présentant un meilleur rapport à la réalité ; c’est-à-dire ayant été raisonnées et argumentées offrent une garantie de rationalité et sont dès lors susceptibles d’être réalisées.
En résumé | NEGOCIATION CONTRACTUALI- SATION | désir de participer à la gestion collective et d’être partenaire | participation partenariat POLITISATION | POUVOIR | | DELIBERATION | instruction de la proposition | apprentissages FORMATION | SAVOIR | | ACTION EXECUTION | procès de la puissance et de la capacité d’agir et de transformer | GESTION | VOULOIR | | NEGOCIATION CONTRACTUALI- SATION | désir de participer à la gestion collective et d’être partenaire | participation partenariat POLITISATION | POUVOIR | | DELIBERATION | instruction de la proposition | apprentissages FORMATION | SAVOIR | | ACTION EXECUTION | procès de la puissance et de la capacité d’agir et de transformer | GESTION | VOULOIR |
Ce processus est valable pour les trois partenaires même s’il se déploie dans des champs distincts.
Toute action a d’abord le statut de proposition qu’elle émane du citoyen ou de l’élu ; elle est toujours appelée à se réaliser si elle est défendue et défendable.
Le pouvoir de l’administration s’exerce sur l’élaboration de propositions qui concernent les modalités d’exécution des décisions prises par les assemblées élues.
La recherche-action est une méthode qui consiste à opérer systématiquement une analyse critique de l’action afin d’en dégager des enseignements utiles et directement utilisables.
Ces savoirs pratiques appris de l’action y sont réinjectés.
En cela, ils participent à sa gouvernance et à la transformation de l’objet de l’action et de celui qui agit.
Cette méthode contient les conditions de l’autonomisation de l’acteur : elle mobilise son pouvoir et son savoir , véritables leviers du vouloir.
A ce titre, cette recherche permanente sur l’action est à la fois outil de gestion et outil de formation..
e) quelques constats DEGAGES DE L'ACTION
Contingence de l’action liée à l’événementiel
L’événement, l’opportun, l’occurrence priment sur le délibéré. Ils fondent l’énergie mobilisatrice.
La situation peut se révéler un territoire de projet dans la mesure où elle peut faire émerger un projet de territoire pensé par tous les acteurs.
Compréhension de l'événement
Transformer les faits en situation à traiter (opportunités de gestion)
Développement de projets modestes, réalisables attestant de la capacité de réussir
Le VU de l’action dans sa diversité et sa multiplicité est l’accès au formel via la fonctionnel (la fonction crée l’organe).
Développement du SU à partir du VU multiple et divers afin de le structurer, le coordonner, le diriger. (co-errance et cohérence)
Les enseignements retirés de l’action (SAVOIR PRATIQUE) permettent d’élaborer des stratégies à moyen et à long termes. Le VU favorise le SU et vice-versa.
Exploration de la réalité
Connaissance et approche simultanée des intérêts moteurs, des besoins à satisfaire et des moyens d’actions consentis.
Liaison de l’action aux nécessités
L’extension de l’action est envisageable quand la matière à traiter est surabondante et qu’il existe déjà des structures fonctionnelles. A ce moment, l’extension vaut renforcement
Liaison de l’action aux capacités professionnelles
Capacité professionnelle à développer le VU multiple et divers.
Capacité professionnelle à développer le SU unificateur
Capacité professionnelle à comprendre l’INSU, l’invariant, les résistances.
8) Liaison de l’action à l’organisation
Chaque acteur est moteur (AUTOMOBILISATION) (“ fourmillière ”).
Le développement ne peut être induit de l’extérieur (remorquage)
Constitution d’équipe en configuration transversale, pluridisciplinaire et égalitaire
9) Liaison de l’action aux mobiles des acteurs
Motivation et engagement assurent la pérennité des entreprises
f) Les intérêts de développement des acteurs et de l’action
Les enjeux des jeux | Intérêt des partenaires | pouvoirs en jeu | production | produits | enjeux de DEVELOPPEMENT | | CITOYENS considération et respect de ses besoins demande et offre de GESTION | compétence politique et pratique (réseau d’expériences reconnues et utilisées) | citoyenneté politique - proposition - responsabilisation - LEGITIMATION (agence de développement | civisme : - respect des règles, des décisions - Aide à la gestion | rationalité - compréhension de la réalité -------------------------------------- sociabilité solidarité sécurité qualité de vie civilité intégration participation opérations de changement transformation amélioration | | ADMINISTRATION connaissance de sa potentialité reconnaissance de son UTILITE | compétence professionnelle | professionnalité publique extension des services création d’emplois (Agence de développement) | civisme : - performance rendement - Aide à la Gestion | | | ELUS connaissance des besoins des administrés en vue de gérer de la REALITE | compétence politique (autorité authentifiée légitimée) | gestion des besoins (Agence de développement) | civisme : - respect des besoins - neutralité dimension publique - gestion plus rationnelle et équitable | |
III) PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
On peut dire que l'action communale a généré :
une culture citoyenne ainsi qu'en témoignent l'existence et les activités des 17 collectifs citoyens
une culture administrative acquise par la pratique de la participation qui transforma les fonctionnaires en agents de développement.
La poursuite du développement amorcé tend à systématiser trois axes :
1°) l’institutionnalisation des collectifs
définition de leur identité collective par eux-mêmes (composition, motifs, mobiles, mission, auto-évaluation, projet, page web sur le site communal…)
élaboration d’une convention de participation avec la commune.
exercice de la représentativité
2°) la professionnalité publique
Officialisation de la participation des fonctionnaires dans le statut administratif :
création du statut d'agent de développement
définition des compétences de processus de développement
Production de rapports techniques dégageant les savoirs pratiques issus de l’action (recherche - action). Ces savoirs pratiques procèdent à la gouvernance de l’action (processus de développement socio-culturel par l'acteur local)
Production de rapports administratifs mesurant et justifiant l’évolution du développement tout en proposant des pistes d’extension ou de réorientation. Ces propositions sont fondées sur les rapports techniques précités (processus de développement - politique de l’action par l'auteur de fonction)
formation à l’outil informatique. A plus ou moins long terme, chaque fonctionnaire disposera du réseau INTRANET reliant directement tous les acteurs locaux investis d’une mission clairement exprimée et connue de chacun. La liaison directe entre les acteurs simplifie les procédures administratives et les rend plus efficaces. S’estompe aussi la hiérarchie bureaucratique au profit d’une configuration plus égalitaire où chacun est acteur local. La notion de subalterne devient obsolète
3°) la professionnalisation des élus
Concertation-débat avec les fonctionnaires sur les rapports techniques et les rapports administratifs
Formation à l’outil informatique. A plus ou moins long terme, chaque élu disposera d’un réseau INTRANET qu’il aura appris à utiliser en interaction complète avec tous les fonctionnaires et citoyens disposant d’un outillage adéquat
IV) CONCLUSIONS
Ces nouvelles perspectives montrent à l’évidence que la communauté est déjà riche de moyens ; il reste de multiples potentialités à développer pour concrétiser cette puissance collective dont l’indicateur de réalité est l’autonomie. Prendre son destin en main, rejouer le monde en écrivant le scénario, en plantant les décors et en distribuant les rôles est de l'ordre du possible.
L'espace démocratique est le théâtre de la civilité : un lieu et un moment où l'on peut oser vivre ses rêves les plus audacieux.
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