L’histologie est une branche de l’anatomie qui étudie la forme et l’organisation des plantes et des animaux au niveau microscopique.
  Afin d’être étudiés avec un microscope, les tissus vivants sont découpés en tranches fines qui sont déposées entre deux lames de verre; le fait que ces deux lames soient scellées avec du baume du canada, assure à ces préparations histologiques une très bonne conservation .
  Technique très utilisée lors des travaux d’anatomie comparée, l’histologie a conduit de nombreux chercheurs à accumuler des collections de lames à partir d’organes et de spécimens très variés.
  Lorsque ces chercheurs partent à la retraite, leurs collections sont abandonnées par leurs successeurs.
  Pourtant certaines d’entre elles, mériteraient d’être conservées soit à cause de la qualité de leur réalisation technique qu’il serait difficile voire impossible de reproduire actuellement (disparition de certains colorants et du savoir-faire histologique) elles ont alors une valeur historique, soit parce que certaines espèces rares sont devenues difficiles à obtenir.
  Enfin, si l’on sait que la publication des résultats d’une étude histologique se fait à l’aide de photomicrographies, on peut comprendre pourquoi il fut proposé 1) d’entreprendre la conservation des collections de préparations histologiques et 2) d’en faire la numérisation afin de diffuser leurs images par la voie de l’Internet.
  Malheureusement ces deux projets, qui furent acceptés (4), n’ont été que partiellement financés et n’ont pas été pourvus en postes de spécialistes qu’ils requéraient (histologistes, archivistes, photographe numérique, graphiste hypermédia, gestionnaire de site Internet) : leurs auteurs ne purent les mener à bien.
  Ayant hérité de ces deux projets orphelins : je pouvais disposer pour les réaliser d’un local récemment aménagé, d’un matériel optique et informatique adéquat à la confection de documents iconographiques numériques et à leur publication sur les réseaux.
  Présentement, je voudrais discuter de la faisabilité de ces 2 projets, des solutions pratiques que je leur ai trouvé étant donné que j’étais seule pour travailler et dépourvue de formation particulière en histologie. Je voudrais enfin montrer comment je suis arrivée à développer “ un service de recherche pluridisciplinaire en conservation, valorisation et diffusion du savoir scientifique en histologie ” grâce à l’établissement de précieuses collaborations.
  En ce qui concerne la conservation et la valorisation muséologique des collections de préparations histologiques, j’ai trouvé un guide en la personne de Mme Denise Ogilvie, Conservateur du service des archives de l’Institut Pasteur. Elle a réalisé avec une étudiante de Dess (Histoire et Métiers des archives) un travail de classification de la collection de lames histologiques du Pr Lacassagne pour établir ensuite des corrélations entre les lames et les documents manuscrits décrivant leur observation. Nous avons présenté ce travail en hypertexte sur le réseau que vous pouvez consulter à l’adresse indiquée dans la note1. C’est ainsi que j’ai appris que, pour moi, conservation et valorisation vont de pair.
  En ce qui concerne la numérisation systématique des préparations, j’ai vite découvert qu’on pouvait prendre au microscope un grand nombre de clichés sur une lame à faible grossissement, et un nombre de plus en plus grand au fur et à mesure qu’on augmente le grandissement de l’objectif.
  Cela constituait un travail considérable qui nécessitait aussi d’inventer une sorte de cartographie permettant aux utilisateurs de localiser les photographies sans laquelle ils étaient incapables de se repérer. Pour échapper à cette tâche , il aurait fallu disposer de critères de choix : pour qui, pourquoi, faire telle prise de vue? Se posait aussi le problème de trouver des histologistes désireux de légender ces images.
  Pour répondre à ces questions je me suis adressée à ceux de mes collègues qui utilisent de nombreuses préparations histologiques au cours de leur enseignement, à des fins pédagogiques ils ont souvent réalisé de celles-ci des séries de diapositives correspondant aux endroits les plus chargés en information, et d’autre part connaissant bien leur matériel, ils sont capables de les légender avec précision.
  C’est grâce à Jean-Marc Ridet , Maitre de Conférence à l’Ufr de Biologie de l’Université Denis Diderot, que j’ai trouvé le premier matériel et la connaissance histologique qui lui correspondait. Muni des photo légendées, il est ensuite facile de revenir aux lames histologiques originales afin de compléter et diversifier l’iconographie d’un sujet donné.
  Notre travail a-t-il un caractère de recherche pédagogique en autoformation ? au lieu de dispenser nos images légendées dans une base de données, j’ai préféré les présenter au sein d’un hypertexte décrivant les phénomènes illustrés et avec un glossaire: par exemple, voir le travail sur l’anatomie de la Truitelle2 . Enfin, afin de prévenir le coté fastidieux du déroulement des pages hypertextes - même lorsqu’elles sont richement iconographiées- je suis en train de développer des exercices interactifs3 qui permettent de les consulter sur un autre mode.
  Grâce aux nouvelles technologies, la publication de nos différents travaux rédigés en hypertexte est facilitée : il est possible de gérer directement leur publication sur le site Internet et jouir ainsi d’une autonomie complète et immédiate: l’histophotothèque est ainsi aussi un centre de diffusion des connaissances en anatomie microscopique.
  Une partie du travail que je viens d’évoquer a déjà été présentée plus en détail 4 .
  Christiane Nivet, Maitresse de Conférence,
Présidente du Conseil de l'Histophotothèque,
Tél : 33 01 44 27 56 21 ; Fax : 33 01 44 27 56 53.,
nivet@paris7.jussieu.fr,
http://ibm2.cicrp.jussieu.fr/nivet
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  Histophotothèque, UFR de Biologie, Université Paris7-Denis Diderot,,
Case 7077, 2 Place Jussieu, Paris 75251, France, Cedex 05,
http://ibm2.cicrp.jussieu.fr/nivet/Default
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  Les projets pédagogiques :,
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  Valorisation des archives scientifiques :,
http://ibm2.cicrp.jussieu.fr/nivet/IP/archIP.htm