À cette même époque, Etienne-Jules MAREY, physiologiste français convaincu de l'intérêt d'obtenir des graphiques "réels" (c'est-à-dire obtenus à partir de capteurs-enregistreurs), avait déjà enregistré l'allure d'un cheval en plaçant des poires en caoutchouc sous chacun des sabots, reliées par des tubes à un enregistreur tenu par le cavalier (le sphymographe). Mais les résultats ne furent pas considérés comme convaincants. Par la suite, après sa rencontre avec MUYBRIDGE, MAREY adopta la méthode photographique et réalisa en 1882 son célèbre fusil photographique, qui pouvait prendre jusqu'à 10 images par seconde.

La même année, nommé directeur de la station physiologique au parc des Princes, MAREY remplaça le fusil photographique par un appareil chronophotographique (cabine montée sur rail) avec lequel il fit les photographies de mouvements décomposés qui le rendirent célèbre : marcheur, sauteurs, cordes vibrantes, chutes et rebonds de balles, etc. Pour des études quantitatives, une aiguille trotteuse et une règle graduée étaient placées dans un angle de la prise de vues. Pour l’étude de mouvements rapides de sujets complexes, MAREY inventa ensuite la modélisation par segmentation, reproduisant, sur une combinaison parfaitement noire, le tracé en blanc de segments représentant le squelette.