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Allemagne
Texte de Christoph Kodron, Deutsches Institut für Internationale pädagogische Forschung (DIPF) Frankfurt am Main et Bernd Krüger Arbeitsstelle für Interkulturelle Pädagogik Fachbereich Erziehungswissenschaft Westfälische Wilhelms-Universität Münster/Westfalen. Février 1997 | |
Résumé On trouvera en premier lieu une description de la structure de lÉtat Fédéral, des instances publiques et privées choisies pour retracer le contexte de linnovation. Après une vue très générale sur les domaines privilégiés de linnovation et de développement scolaire et sur la terminologie, la Rhénanie du Nord/Westphalie, la Hesse et trois fondations sont données à titre dillustration. Les innovations portant sur les cinq thèmes privilégiés par lObservatoire sont traitées à grand trait. Un glossaire facilite lorientation et des repères bibliographiques ainsi que des banques de données et des ressources Internet ouvrent un large champ pour celui qui veut approfondir la question |
Abstract The report describes the structure of the Federal State as well as the public and private institutions chosen for outlining the context of innovation. After a general overview of the main fields of innovations, developments and the terminology used, North-Rhine-Westphalia, Hesse and three foundations are described as examples. Innovations in connection with the five privileged themes of the Observatory are outlined in general terms. A glossary facilitates the orientation. A bibliography as well as literature databases and Internet addresses open up a large field of information for those wanting to obtain more knowledge. |
3. Le choix des instances
et la démarche de lenquête4. Structure de lÉtat,
innovation et évolution
du système éducatif4.1 Contexte historique
et souveraineté des Länder
en matière déducation4.7 Domaines privilégiés
de développement et
d'innovation4.7.1 Les tendances
générales
4.7.2 Lexemple de la
Rhénanie du
Nord/Westphalie
et de la Hesse
4.7.3 Exemples de
fondations4.8.1 Légalité des
chances
pour tous les enfants
4.8.2 Développement
des compétences
linguistiques et
apprentissage
interculturel
4.8.3 Lémergence
de nouveaux profils
denseignants :
Les projets européens
4.8.4 La formation des
enseignants
4.8.5 La formation
des chefs
détablissement4.9 Lévaluation de
linnovation et linnovation
de lévaluation5.1 Avantages et
désavantages du système
de responsabilités partagées5.2 Essai de placer
l'Allemagne sous un angle
comparatif par rapport à
d'autres pays de lUERessources Internet
1.Objectifs et limites de ce rapportCette étude à été préparée pour LObservatoire européen des innovations en éducation et formation mis en place et géré par lInstitut national de recherche pédagogique (INRP, 29 rue dUlm, 75005 Paris) en 1995/96. LObservatoire européen des innovations en éducation et formation sest chargé de mettre en évidence les innovations dans les quinze pays membres de lUnion Européenne. Les recherches menées jusqualors dont il existe des rapports préliminaires ont bénéficié du soutien de la Commission de la Communauté Européenne à Bruxelles qui finance le projet entier et qui en a délégué la gestion à lINRP à Paris.
Cinq champs dinnovation forment les centres dintérêt de cet "Observatoire" :
Les innovations pour légalité des chances;
Linnovation dans lapprentissage des langues et lapprentissage interculturelle;
La préparation des enseignants à la Dimension européenne;
Linnovation dans la formation des enseignants;
Linnovation dans la formation des personnels dencadrement.Cette étude naurait pas été réalisable sans la collaboration et surtout sans la complaisance de beaucoup de personnes que nous nous permettons de ne pas tous nommer ici-même. Il sagit de personnes qui ont accepté soit de nous accorder des interviews soit qui ont répondu à nos questions par écrit. Nous les remercions cordialement ainsi que nos collègues des autres pays européens qui nous ont inspirés par leurs discussions et leurs contributions portant sur leur pays. Il ne sagit ici pourtant que dun premier travail dans le cadre cette recherche multinationale quest "LObservatoire", qui devra connaître une suite par des recherches ultérieures, plus pointues et spécialisées. Dans ce sens cette première présentation a dû rester incomplète voire même insuffisante à légard de la tâche complexe de "LObservatoire" qui est de non seulement réunir des experts des différents pays sous un questionnement commun mais aussi de les inciter à tenter des démarches comparatives en vue dune compréhension multinationale plus avancée. Ainsi devons nous assumer entièrement les insuffisances qui pourront persister au moment-même de la publication de ce rapport. Faisant partie dun processus en plein développement ce rapport national et les domaines dinnovation dont il témoigne se situe à mi-chemin entre le brassage du champ, létablissement de critères de choix de tel ou tel domaine et lexposition dune certaine gamme de résultats ou de perspectives. Il en suit que les regards spécifiques et les opinions exprimés nengagent que les auteurs.
Ce rapport est le fruit de la coopération entre ses auteurs : Christoph Kodron, collaborateur scientifique à Institut Allemand de Recherche Pédagogique Internationale et Bernd Krüger, chercheur en sciences de léducation, chargé de cours dans la formation des enseignants et collaborateur au Laboratoire de pédagogie interculturelle au Département des Sciences de l'Education de la Westfälische-Wilhelms-Universität Münster en Rhénanie du Nord/ Westphalie qui assumait les fonctions du correspondant national jusquà la fin de lannée 1996. Depuis le début de lannée 1997 la fonction de correspondant national a été reprise par Jürgen Helmchen, Docent duniversité à lUniversité de Dresden (Saxe).
2. Les auteursCe texte essaie desquisser les compétences et les influences concernant le développement et l'innovation en éducation, surtout dans le domaine de l'éducation scolaire en République Fédérale d'Allemagne (R.F.A. [Bundesrepublik Deutschland]). Il met en évidence l'utilisation de différents mots-clefs que les instances disposant de compétences ou d'influences utilisent en décrivant eux-mêmes les processus de développement, de modernisation ou d'innovation du système de l'éducation, ainsi que des innovations majeures en cours. En annexe, nous présentons un glossaire, une bibliographie choisie de base et des renseignements sur dautres sources dinformations pertinentes.
Avec ses 81 millions d'habitants (228 habitants au km²), l'Allemagne est lÉtat-membre de l'Union Européenne le plus peuplé. En ce qui concerne le domaine de la politique culturelle (y compris l'éducation), l'Allemagne est divisée en 16 États fédérés (Länder) qui en ont la responsabilité et qui jouissent d'une indépendance constitutionnellement garantie. Les Länder sont de taille différente, allant de presque 18 millions d'habitants en Rhénanie du Nord/ Westphalie (NRW = Nordrhein-Westfalen) jusqu'à 700.000 habitants dans la Ville-État de Brême (Bremen). Ils ont une densité de population très différente, allant de 3.898 habitants au km² à la Ville-État de Berlin jusqu'à 519 habitants au km² en NRW ou même jusqu'à 80 habitants au km² dans le Mecklemburg-Vorpommern. Ces différences exercent des influences sur la politique d'éducation, sur la structure de l'administration de l'éducation ainsi que sur le développement du système d'éducation. Depuis longtemps et pour atténuer les diversités existantes entre les Länder, il fut créé un système de solidarité financière destiné à réduire les différences dans le rendement des impôts. Depuis l'unification allemande, ce système dégalisation se trouve sous forte pression, soit par le fait que la Fédération (le Bund) a pris une influence énorme dans cette situation d'urgence spécifique, soit par des différences plus extrêmes entre les Länder et la lourdeur des contributions versées à ce fonds par les anciens Länder de l'Allemagne de l'Ouest.
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Outre les 16 Länder, d'autres instances ont une influence dans le domaine de l'éducation et de l'innovation. C'est ainsi qu'il existe les autorités de tutelle (Schulträger, avec des différences de statut entre les Länder); dans la grande majorité des cas, ce sont les communes [Gemeinden] ou les districts [Landkreise], mais aussi les églises qui, traditionnellement, ont des écoles privées, ainsi que d'autres instances privées (ca. 5 % de toutes les écoles).
Il va de soi que dans une Fédération, le gouvernement central joue un certain rôle. En Allemagne, le Bund (la Fédération) a certains droits en éducation, mais fort limités. Ainsi lon peut dire que la Fédération a pratiquement gagné de l'influence par le biais de l'Europe, parce qu'à la Commission Européenne à Bruxelles elle représente l'Allemagne dans son ensemble (les Länder ayant le statut de région). En revanche, depuis la réforme de la Constitution (Loi fondamentale) en 1992, les Länder ont formellement stabilisé leur souveraineté par le fait que leurs décisions dans les domaines de léducation seront respectées lors des débats et décisions au Conseil des Ministres à Bruxelles.
Compte tenu de la structure fédérale et en vue de leur responsabilité pour l'ensemble de l'Allemagne, les Länder avaient fondé une institution d'échange dopinions et de consentement. Depuis 1970, la Fédération et les Länder se sont mis daccord pour institutionnaliser leur coopération (et leurs conflits) dans le secteur de léducation. Ce fut le moment de la Commission de la Fédération et des Länder pour la Planification de lÉducation et de la Promotion de la Recherche (BLK = Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung) fut créé.
Cette situation complexe (seize Länder avec leurs propres systèmes déducation) et les moyens très limités en personnel et en fonds ne pouvaient permettre qu'une étude limitée aux instances les plus importantes au niveau national et prenant seulement comme exemple quelques Länder. Il va de soi que nous avons abordé les instances centrales de la Fédération (Bund), le choix au niveau des Länder se réfère aux lieux de travail des deux auteurs (la Hesse et la Rhénanie du Nord/ Westphalie), et aussi aux activités de ces Länder en innovation, complété par quelques informations supplémentaires en provenance d'autres Länder et d'instances du secteur privé.
3. Le choix des instances et la démarche de lenquêteChristoph Kodron, sociologue, travaille depuis longtemps dans le Département d'éducation générale et comparée (Abteilung Allgemeine und Vergleichende Erziehungswissenschaft) du Deutsches Institut für Internationale Pädagogische Forschung (DIPF [Institut allemand de recherche pédagogique internationale]) à Francfort sur le Main [Frankfurt am Main]. Il soccupe plus spécialement des questions de la formation des enseignants, et des problèmes interculturels, en particulier de l'introduction de la dimension européenne dans l'éducation. Il est chargé par le Ministère de Éducation de Hesse daccompagne l'expérimentation Anglais à partir de la 1ère classe décole primaire.
Bernd Krüger, chercheur en sciences de léducation (doctorat en sciences de léducation éducation comparée), chargé de cours dans la formation des enseignants et collaborateur du Laboratoire de pédagogie interculturelle (Arbeitsstelle für Interkulturelle Studien) au Département des Sciences de Éducation (Fachbereich Erziehungswissenschaft) de la Westfälische-Wilhelms-Universität Münster en Rhénanie du Nord/Westphalie. Il a été impliqué dans des démarches innovatrices de ce Land, plus spécialement dans celle qui vise la modernisation et la réorientation du système scolaire en vue de l'intégration européenne (Projets Apprendre [pour] lEurope, 1991-1994).
3.1 Les instances choisies Nous avons choisi de limiter cette enquête à des instances de niveau central et d'importance majeure dans le secteur des États (la Fédération et les Länder). Pour ce qui est du secteur privé nous avons abordé des institutions ayant une activité et une influence touchant le territoire entier. En limitant notre enquête nous avons choisi les organismes suivants:4. Structure de lÉtat, innovation et évolution du système éducatifla Conférence permanente des ministres de léducation et des affaires culturelles des Länder en République fédérale dAllemagne (Ständige Konferenz der Kultusminister der Länder in der Bundesrepublik DeutschLand [KMK])
la Commission de la Fédération et des Länder pour la planification de léducation et la promotion de la recherche (Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung [BLK])
le Ministère fédéral pour léducation, la science, la recherche et la technologie (Bundesministerium für Bildung, Wissenschaft, Forschung und Technologie [BMBF])
linstitut pour les écoles et la formation continue (Landesinstitut für Schule und Weiterbildung [LISW]), linstitution pour le développement scolaire du Ministère pour la Culture (Kultusministerium); depuis 1995: le Ministère pour les écoles et la formation continue (Ministerium für Schule und Weiterbildung), tous du Land de Rhénanie du Nord/Westphalie (NRW)
le Ministère de léducation de la Hesse (Hessisches Kultusministerium [HKM]) et lInstitut hessois pour la planification de léducation et le développement scolaire (Hessisches Institut für Bildungsplanung und Schulentwicklung [HIBS])
Pour la justification de notre choix, nous renvoyons au chapitre 4, mais aussi à nos lieux de travail dans les Länder Rhénanie du Nord/Westphalie et Hesse pour les interviews personnels.
3.2 Les démarches de lenquête
Nous avons choisi différentes approches pour traiter la question de la dénomination de l'innovation ainsi que pour identifier les champs privilégiés de l'innovation. Nous avons :
(a) adressé des lettres aux ministères de Brandenburg (Brandebourg), de Hessen (Hesse), de RheinLand-Pfalz (Rhénanie-Palatinat), de Thüringen (Thuringue), au ministère fédéral concerné, et aux fondations Bosch et Bertelsmann;
(b) mené des interviews personnelles auprès de la BLK, de la KMK, ainsi quen Hesse et en Rhénanie du Nord/Westphalie;
(c) utilisé des documents envoyés par (a) et
(d) des documents de nos bibliothèques et documentations respectives.
Les lettres de la démarche (a) contenaient une information sur l'Observatoire Européen d'innovation ainsi que les cinq champs privilégiés dobservation et une demande d'information sur les activités innovatrices dans ces secteurs, soit par lettre, soit par référence à des publications. Sur cette première base d'informations, nous avons mené les interviews mentionnées sous (b). Celles-ci ont été mené de façon libre, mais elles sorientaient vers les directives préformulées par l'Observatoire (notions, démarches d'innovations, champs d'innovations). Les interviews ont été de durée différente allant de 20 à 80 minutes.
En plus, nous nous référons à nos propres connaissances, aussi qu'à celles de nos institutions de recherche, notamment en ce qui concerne les informations qui se trouvent dans leurs bibliothèques et les bases de données informatisées. Nous avons systématiquement utilisé les bases de donnés informatisées Zeitungs-Dokumentation Bildungswesen (Documentation d'articles concernant l'éducation dans des journaux quotidiens et hebdomadaires établie depuis 1979 par le DIPF) et le Fachinformationssystem Bildung (FIS-Bildung), système informatisé, spécifique et coopérativement établi pour l'ensemble du secteur de l'éducation et des sciences de léducation par différentes institutions, et les bases de données ASDOC et HISMIND du Laboratoire de Pédagogie interculturelle [Arbeitsstelle für Interkulturelle Studien] de l'Université de Münster, qui a collectionné surtout des documents, y compris des papiers non-publiés, portant sur léducation interculturelle et la dimension européenne.
4.1 Contexte historique et souveraineté des Länder en matière déducation
LAllemagne jouit, depuis le Saint Empire Romain de Nation Allemande (Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation), dune tradition de construction étatique qui reconnaît différents niveaux et qui a toujours connu plusieurs centres. A lexception de la centralisation par le régime nazi (1933-1945), cette tradition a connu différentes phases, mais un certain régionalisme même localisme a toujours persisté.
Aujourdhui, la structure de lÉtat fédéral en Allemagne est basée sur la Constitution (Grundgesetz Loi Fondamentale) de la Fédération (Bund), elle-même composée par les États (Länder) qui ont constitué la Fédération. Les Länder ont le pouvoir dun État dans les champs politiques qui ne relèvent pas de la seule souveraineté de la Fédération. Il y a des champs politiques où la concurrence entre Fédération et Länder se manifeste. En général, les Länder disposent dune sorte de compétence générale dans lexercice des tâches incombant aux pouvoirs publics.
Le champ de la politique culturelle qui inclut explicitement léducation scolaire relève de la responsabilité de chaque Land. En ce qui concerne des champs assez nettement délimités de léducation, la Fédération a une certaine compétence-cadre, par exemple en ce qui concerne la recherche et les universités, le droit de promulguer des lois-cadres, pour les fonctionnaires dÉtat, par exemple, y compris les enseignants qui sont des Beamte (c'est à dire une certaine catégorie de fonctionnaires). Pour certaines tâches financières, il sest développé un cofinancement entre les Länder et la Fédération; cest pour cela quon parle aujourdhui dun Fédéralisme coopératif (kooperativer Föderalismus).
De cela sensuit que la Fédération na que très peu de compétence constitutionnelle dans le champ de linnovation pédagogique. Il existe une influence par le biais de la recherche et une influence pratique que nous présenterons dans le chapitre [4.2.]
Chacun des 16 Länder (depuis lunification en 1990) règle, entre autres, le secteur préscolaire, les structures et les contenus de léducation scolaire et les contenus de la formation des enseignants. Les lois relatives à léducation sont votées par le Parlement de chaque Land. Cest le ministère chargé de léducation scolaire qui est en premier lieu responsable.
La centralisation, ou autrement dit, la marge de liberté quant aux décisions prises à un niveau plus bas dans le système de lenseignement, ceci également dans le cadre de linnovation pédagogique, varie selon le Land en question, mais les structures, les programmes scolaires et dautres normes doivent être généralement respectés dans chaque Land.
La Constitution de chaque Land garantit le droit douvrir des écoles privées. Entre autres, les écoles privées protestantes et catholiques ont un potentiel remarquable dinnovations comme on la constaté ces derniers temps. Mais la chance dinfluencer sur le secteur de lécole publique sest généralement montré limitée, déjà par le fait que louverture dune école privée se définit normalement par une pédagogie différente de celle du système publique, lintroduction dautres sujets, ou par un autre programme curriculaire. La quantité des écoles privées reste restreinte comparée a leur nombre et étendue p.ex. en France. Ceci est dû au fait que par la Constitution lÉtat a le monopole déducation et que toute école privée doit légitimer son existence en dehors du système publique par une démarche pédagogique spécifique, basé sur une demande confessionnelle ou autre (religieuse ou pédagogique) dune population spécifique et garanti par la Constitution. Le secteur privé se compose dailleurs non seulement des établissements des confessions mais on y compte également un nombre relativement considérable décoles à conception pédagogique spécifique, des écoles "libres" (Freie Schulen) pratiquant des pédagogies "alternatives" ou parallèles.
On pourrait dire quen Allemagne une compétence absolue en éducation ne se trouve sur aucun niveau dÉtat, larticle 6 de la Constitution disant que léducation relève de premier abord de la compétence et du devoir des parents qui en conséquence doivent jouer un rôle dans le développement du système scolaire.
4.2 La coordination entre les Länder et linnovationBien que la souveraineté culturelle (Kulturhoheit) des Länder soit ressentie comme leur noyau étatique, les Länder ont institué une Conférence permanente avant même la constitution de la Fédération, en 1949, pour coordonner la politique culturelle et scolaire. Cest encore aujourdhui la Conférence permanente des Ministres chargés de lÉducation des Länder en Allemagne (Ständige Konferenz der Kultusminister der Länder in der Bundesrepublik DeutschLand, ou tout court: Kultusministerkonferenz KMK). Il sagit dun organisme traitant des "questions dimportance de politique culturelle dans la perspective dun consensus et dune volonté de défendre des intérêts communs". Mais il faut admettre que cette compétence est limitée par le principe du bien commun et du fait que la Constitution fédérale charge la Fédération de veiller sur "lunité des conditions de vie" (Einheitlichkeit der Lebensbedingungen).
Le chemin menant à une décision dans la KMK qui doit toujours obtenir lunanimité si la décision conduit à une obligation de tous les Länder est souvent difficile et long, et il peut supposer toutes les implications politiques. En 1978, la Fédération avait présenté le Rapport du Gouvernement fédéral portant sur les problèmes structurels du système fédéral de léducation (Bericht der Bundesregierung über die strukturellen Probleme des föderalen Bildungswesens ou tout court: Mängelbericht Rapport sur les imperfections). Avec ce rapport, la Fédération avait proposé un changement de compétences en sa faveur pour promouvoir lunité et en même temps favoriser la démocratisation, en réduisant les décisions prises par les administrations (= KMK) sans que les représentants du peuple, les Parlements des Länder, ne puissent influencer le moindre détail sauf au risque de rompre un compromis très difficilement trouvé. Cette démarche na eu jusqu'à présent aucun effet. Compte tenu de la répartition des compétences en vue dune politique européenne entre la Fédération et les Länder il fallait donc sattendre à ce que les Länder - en face de la croissance du pouvoir des instances européennes, depuis lActe unique jusqu'à Maastricht - essayent de renforcer leur position juridique dans le domaine de la politique culturelle. Nous y reviendrons plus tard. Cest pour cela que la KMK est une instance très importante en ce qui concerne les questions dinnovation et de leurs disséminations nationales surtout celles qui touchent à une réglementation, un consensus formulé antérieurement dans le cadre de la KMK.
4.3 La compétence de la FédérationLa Fédération a droit à une législation concurrente dans le domaine de la formation professionnelle située en dehors des écoles (tandis que chaque Land est responsable de la formation professionnelle scolaire), la réglementation des bourses pour la formation universitaire, la promotion de la recherche et des règlements concernant la fonction publique (Beamte). Depuis la réforme de la Constitution en 1976, la Fédération dispose aussi d'une compétence-cadre (Rahmenkompetenz) pour lenseignement supérieur. En plus, il existe des tâches communes, telles que la construction des bâtiments pour les établissements denseignement supérieur et la promotion dinstitutions et de projets de recherche scientifique dimportance supra-régionale.
Dans certains secteurs, et si cela a une importance pour lunité, la Fédération a le droit de cogestion (Mitwirkungsrecht), par exemple dans "laménagement et la construction de nouvelles institutions de lenseignement supérieur", dans la "planification de léducation" (Bildungsplanung) et dans "la promotion des institutions et des projets de recherche dimportance supra-régionale" (Einrichtungen und Vorhaben der wissenschaftlichen Forschung von überregionaler Bedeutung).
Les compétences de la Fédération dans léducation sont administrées par le Ministère fédéral pour léducation, la science, la recherche et la technologie (Bundesministerium für Bildung, Wissenschaft, Forschung und Technologie BMBF). En ce qui concerne le champ dinnovation sur lequel notre regard se porte, ce ministère na pratiquement pas de compétence, mais certaines influences. Linfluence la plus importante réside dans la coordination des tâches communes entre les Länder et la Fédération traitée dans le chapitre suivant. Il existe aussi une influence par la voie publicitaire et aussi par le biais de lUnion Européenne. Selon la Constitution, la Fédération règle toutes les affaires étrangères. Cest elle qui sadresse, pour lAllemagne, à la Communauté Européenne et par cela elle décide aussi des programmes communautaires qui visent aussi la promotion de linnovation comme ERASMUS, COMMET, ARION et qui influencent sans doute la politique éducative des Länder. Dans le cadre de la ratification du Traité de Maastricht, cette possibilité dinfluence pour la Fédération semble réduite par un amendement de la Constitution qui garantit maintenant au Bundesrat, cest à dire à la Chambre où sont représentés les 16 Länder, de prendre part à toute"formation de volonté" (Willensbildung) de la Fédération concernant lEurope, touchant ou concernant les compétences des Länder. Dans les questions européennes qui relèvent des propres compétences législatives des Länder, la Fédération laissera son siège à un représentant nommé par le Bundesrat (art. 23 de la Constitution).
4.4 La coordination entre la Fédération et les LänderLa grande réforme des finances de 1969 a entraîné un changement assez profond en ce qui concerne les compétences des Länder en faveur de la Fédération. Cela a mené à la création de la Commission de la Fédération et des Länder pour la planification dans le domaine de léducation et la promotion de la recherche (Bund-Länderkommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung BLK) par une convention administrative passée entre le Gouvernement de la Fédération et les gouvernements des Länder en 1970. La compétence de cette commission fut vite élargie par des accords complémentaires. Mais depuis les années 80 elle a réellement perdu de son influence, tout au moins en poids formel, parce que des fonctions majeures, comme celle ayant trait au développement du Plan général pour le développement du système scolaire (Gesamtplan für das Bildungswesen ou, tout court, Bildungsgesamtplan) qui incluait la définition des priorités et les démarches innovatrices, nexistent plus. Pourtant, limportance de la BLK reste grande, surtout comme lieu déchange des différents points de vue et daccords sur toutes les questions pour lesquelles la responsabilité incombe en commun à la Fédération et aux Länder. Cette institution a pris un grand poids par ses projections et planifications et surtout parce quelle a su réunir les représentants des ministres des finances ou aussi les représentants des organisations communales (kommunale Spitzenverbände). à la différence de la KMK, la BLK ne connaît pas le principe de lunanimité. Cela implique en conséquence quun Land peut refuser de mettre en place une décision qui y a été prise.
En ce qui concerne linnovation, la BLK joue un grand rôle, entre autres par le financement commun des modèles (projets-pilote) pédagogiques (Modellversuche) décidé par son Comité permanent Innovation en éducation (Innovation im Bildungswesen). Un financement en commun implique la participation de la Fédération, ce qui joue dautant plus quun Land na pas ou peu de moyens financiers. On peut dire que pour mettre sur pied un modèle auquel la Fédération participe financièrement, il faut au moins laccord de la majorité des Länder ainsi que celui de la Fédération pour que cette innovation pédagogique (ou dorganisation) passe la BLK. Par ce cofinancement, la Fédération a une influence sur les champs de lexpérimentation et de linnovation pédagogique, mais elle ne peut jamais sopposer à la majorité des Länder. On peut conclure que la BLK représente une institution importante en ce qui concerne toute innovation (réforme, changement) allant du haut vers le bas.
4.5 Autres instances de portée nationale Si on comprend par instance centrale une instance qui influence lensemble de lAllemagne, il faut au moins signaler le patronat et les grandes fondations privées. Le rôle des institutions décoles privées a été déjà mentionné. Une certaine importance supra-régionale doit être accordée aux Ecoles Waldorf (Waldorfschulen) et à leur pédagogie basée sur lAnthroposophie de Rudolf Steiner, ainsi quaux écoles privées catholiques et protestantes, et au Comenius-Institut, lInstitut pédagogique de lUnion des Églises Protestantes; mais vu leurs influences limitées on peut les ignorer dans ce contexte.En ce qui concerne linnovation pédagogique il y a au moins deux fondations qui ont joué un grand rôle dans linnovation pédagogique pendant ces dernières années.
Cest dabord la Fondation Robert Bosch (Robert Bosch-Stiftung) qui a, entre autres, financé un bureau pour lorganisation des initiatives régionales et locales et qui a assuré le soutien financier dexpérimentations scolaires dans le domaine Praktisches Lernen (méthodes actives, liaison théorie-pratique), ceci par des ateliers déchanges, par des publications etc.. Lebensbezug in der Schule - Praktisches Lernen (Intégration de la vie extérieure dans léducation et linstruction scolaire - Eudes pratiques) le projet envisage, dune part, de trouver des méthodes dapprentissage actif appliquées par lélève lui-même et basées sur une conception globale dapprendre, de laisser agir et de rendre lapprenant plus actif et, dautre part, de réduire au maximum un enseignement magistral et un enseignement qui favorise la seule cognition.
4.6 Conceptions, démarches innovatrices et terminologieEn vue du fédéralisme culturel, il va de soi quun concept général dinnovation ne peut pas exister en Allemagne. Mais on peut souvent observer des tendances générales dinnovation telles qu'elles se reflètent par ex. dans tous les pays de lOCDE (p.ex.: introduction des nouvelles mathématiques). Mais en y regardant de plus près on remarque dans les Länder des différences accentuées surtout selon les idées politiques du parti politique ou des partis politiques au pouvoir et aussi selon les traditions historiques. Il faut retenir pourtant que, généralement, les décisions sont très souvent prises après des entretiens et des discussions. Dans la plupart des cas et, daprès la loi, au moins deux partenaires institutionnels participent à la prise dune décision; un Schulträger (normalement les autorités communales), par ex., ne peut pas ouvrir une école sans respecter un plan de développement scolaire (Schulentwicklungsplan) qui doit avoir laccord du Land; mais le ministre dun Land non plus ne prend pas de décision à lui seul il lui faut laccord des représentants des parents délèves. Cest pour cela, quune clear cut decision (une décision nette et claire) est assez rare, le compromis est généralement la règle. Cela ne facilite pas la description des innovations, là aussi on trouve des compromis.
Aujourdhui, et c'est ce qu'ont montré les interviews, pratiquement toutes les instances de la politique déducation semblent très réservées et modestes en ce qui concerne linnovation. A la KMK on souligne quaujourdhui le mot Reform est rarement utilisé. Cest seulement pour désigner le changement radical qua subi le système déducation de la République Démocratique dAllemagne lex-RDA (qui avait été fortement centralisé et organisé selon des objectifs dits "socialistes") et qui s'est axé sur des nouveaux systèmes respectant les règles de la R.F.A. que le mot Reform fut utilisé ces dernières années. Un autre exemple est celui de la Hesse où l'on a introduit un nouveau programme (Rahmenplan) pour toutes les écoles en 1995/96, et où on ne parle pas dune Reform mais dun développement et dune modernisation. On peut soupçonner que cette terminologie doit faire contraste avec le dernier changement de programmes en Hesse, dans les années 70, où on parlait explicitement dune Reform.
Une raison historique et une raison financière sont à l'origine de cette réserve envers les grands mots désignant un changement majeur.
En Allemagne, le temps des grandes Reformen und Innovationen furent les années soixante-dix, l'époque de la coalition entre le Parti Social-démocrate et le Parti des Libéraux sous le chancelier Willy Brand. Aujourdhui les partenaires politiques comme les partis politiques et les groupes de pression ainsi que les responsables des Länder et de la Fédération sont conscients qu'aucune des grandes réformes coûteuses na abouti à ce qui a été leur légitimation et lobjectif de départ. Par exemple, lintroduction dun système décole polyvalente et unique (Gesamtschule / comprehensive school) visait, dune part, à une plus grande égalité des chances et, d'autre part, à une meilleure promotion pour chaque élève selon ses aptitudes, et enfin aussi à un développement optimal de tous les talents individuels. Tout le monde est conscient actuellement que cette démarche na pas abouti et quelle na pas atteint les grands objectifs visés. On pourrait argumenter que la Gesamtschule na pas pu se développer parce quelle est toujours restée en concurrence directe avec le système traditionnel, et du fait que les forces conservatrices ont été trop fortes ce qui nest pas tout-à-fait faux. Mais, aujourdhui, diverses grandes recherches comparatives de plusieurs équipes ont montré que la structure de l'organisation (école polyvalente ou système décoles de différents types) ne joue pas le rôle décisif en ce qui concerne la réussite scolaire de la plupart des écoliers. Cela est admis aujourd'hui aussi bien des préconisateurs que des adversaires de cette réforme structurelle.
Généralement, léchec relatif des Grandes Réformes et la désillusion due à des innovations qui nont pas tenu leurs promesses, ont causé une réticence générale envers des mots forts qui font preuve d'une grande exigence et qui pourraient aussi alerter ceux qui sont conservateurs et hostiles à tout changement.
A cette situation sajoute la pénurie des moyens financiers, accentuée encore par les coûts de lunification allemande, fait que ni la Fédération, ni les Länder et encore moins les communes, sont disposés à investir dans léducation. Au contraire, largent dépensé pour léducation et spécifiquement pour le système scolaire tend à diminuer (certainement relatif à la nouvelle recrudescence des effectifs décoliers dans les Länder de lOuest). Dans cette situation, les responsables nosent plus parler ni dune Reform ni dune grande innovation coûteuse.
A cause des raisons esquissées, les mots préférés, aujourdhui, désignent plutôt, tout au moins sur le territoire des anciens Länder, le développement continu de ce qui est supposé dêtre en place (même sil sagit de changements assez profonds), lutilisation plus effective des ressources disponibles et la mise en activité de tous les partenaires. Ce quon essaie déviter et cela presque de tous les côtés politiques ce sont des connotations dordre politique; à la place, on trouve des mots-clefs insinuant la rationalité du marché économique (même quand cest assez mal-à-propos vis-à-vis du système scolaire).
Les mots-clefs les plus souvent utilisés sont les suivants (la traduction nest quune approximation car les connotations ne sont pas les mêmes ni en français ni dans un autre contexte sociale et politique):
Entwicklung : développement
Fortentwicklung : développement continu
Weiterentwicklung : avancement
Modernisierung : modernisation
Schulentwicklung : développement scolaire
Schulversuch - expérimentation scolaire
Anpassung : ajustement, adaptation
Effektivierung : faire croître lefficacité
Erneuerung : renouvellement
Modellversuch : essai-modèle, projet-pilote, expérimentation (spécialement dans le cadre de la BLK)
Innovation : innovation.Seule la BLK tenait clairement au mot Innovation, aussi en vue du fait quil existe au sein de cette institution depuis les années soixante-dix un groupe de travail portant le nom Innovationen im Bildungswesen (Innovations dans le système déducation). Ailleurs, presque jamais le mot dInnovation ne se trouve dans un contexte scolaire, et cest assez rare que les institutions qui, au niveau dun Land, sont chargées du développement du système scolaire, telle que le HIBS en Hesse ou le LISW en Rhénanie du Nord/Westphalie, sen servent dans leur contexte. En revanche, la fondation privée dune multinationale des média, la "Bertelsmann Stiftung", utilise "Innovation" souvent, entre autres dans le titre du Carl Bertelsmann-Preis 1996 [Carl Bertelsmann-Prix]: Innovative Schulsysteme im Internationalen Vergleich.[Une comparaison internationale de linnovation dans les systèmes scolaires]. Dans ce cadre ils définissent huit critères pour un système scolaire innovant ( Bertelsmann Stiftung 1996 pp. 15-16).
En Rhénanie du Nord/Westphalie aussi qu'en Hesse, on nous a expliqué plusieurs fois que le temps des réformes de type top down (expérimentation dun modèle développé par les autorités administratives et universitaires évaluation autoritaire dissémination par décret) était passé, que lon ne "croit" plus à un tel mode d'innovation qui n'a été accepté et soutenu ni par lécole, ni par les enseignants. Aujourdhui, et en premier plan, la politique et ladministration établissent des réglementations et invitent les écoles disposant d'une équipe dynamique et d'idées pour améliorer et promouvoir leur enseignement avec dautres partenaires, de profiter de cette marge de liberté pour réaliser leurs idées. Dans les cas où cette démarche entre bien dans une direction jugée fort intéressante, il sera alors possible au Ministère de soutenir tant soit peu ces écoles. Nous reviendrons plus tard sur cette stratégie dencouragement dinitiatives.
4.7 Domaines privilégiés de développement et d'innovation4.7.1 Les tendances générales
On peut constater quau niveau national linnovation, surtout dans le sens dune démarche explicite ou bien dans le sens dun développement dinitiatives, ou bien même dans le sens d'une définition de champs privilégiés d'action innovatrice, nexiste plus. Au BMBF, linnovation ne se trouve qu'à un niveau administratif très bas et dans un seul département.
Ainsi, en ce qui concerne le niveau national, nous concentrons notre attention sur la Commission de la Fédération et des Länder pour la planification dans le domaine de léducation et la promotion de la recherche (BLK), parce quelle nous semble linstitution la plus importante, étant celle qui indique les orientations majoritaires en définissant les champs dinnovation pour linstallation des expérimentations-modèles qui disposent actuellement d'un financement annuel d'environ 20 millions de deutschemarks. Il existe les Fördergebiete (champs de promotion) suivants:
Formation professionnelle (amélioration de la formation dans le secteur scolaire et dans les entreprises [Wirtschaftsmodellversuche]); modernisation des contenus et des méthodes de formation; développement de concepts adéquats pour des groupes spécifiques (population étrangère voire immigrée et ressortissants de souche allemande venant des pays de lEst [Aussiedler]); groupes désavantagés et handicapés, personnes au chômage, travailleurs âgés menacés par le chômage, femmes; personnes dun talent spécifique qui sont fort doués; transfert dinnovation en formation professionnelle vers les nouveaux Länder sur le territoire de lex-R.D.A.;
Dans lenseignement supérieur, surtout quant au problème de lefficacité de lenseignement (l'augmentation du rendement des efforts), et sur des études post-diplômes (post-graduate studies);
Introduction de nouvelles technologies en éducation;
Intégration dune éducation écologique dans le système déducation;
Éducation musico-culturelle;
Jeunes filles et femmes dans le système déducation;
Soutien différencié de groupes spécifiques dans le système déducation.En plus, il existe un champ de promotion depuis 1990 pour les nouveaux Länder sur le territoire de lex-R.D.A., parfois en coopération avec un Land de lAllemagne de louest dit Land-partenaire.
4.7.2 Lexemple de la Rhénanie du Nord/Westphalie et de la Hesse
La Rhénanie du Nord/Westphalie a mis un fort accent sur une démarche assez compréhensive avec comme titre Lernen für Europa (Apprendre [pour] lEurope) tout un ensemble d'expériences et de projets-pilote auxquels ont participé - à titre facultatif - un nombre important d'écoles, dont une partie avait déjà commencé à s'orienter vers l'Europe et à réfléchir comment introduire la dimension européenne dans leur enseignement et leur école, tandis que d'autres étaient intéressées mais sans expériences propres. L'idée maîtresse fut de partir de la pratique des écoles et de les aider à se rendre compte de leur possibilité d'innovation. Pendant quatre ans (1991 à 1994) Lernen für Europa a été soutenu par la BLK et accompagné par un petit groupe d'experts. Lernen für Europa était conçu comme un processus dinnovation, soutenu spécialement pendant cette période de quatre ans par la BLK, mais lié au travail quotidien des écoles de sorte quil devait continuer après et auquel d'autres écoles "contaminées" par les idées et la pratique pourraient se joindre.
"Europe y figure comme chiffre désignant les conséquences de certains processus de mondialisation pour léducation scolaire: il ne sagit pas seulement de la dimension européenne du Livre vert. Mais on y parle expressément de "dimension européenne et interculturelle" pour éviter le schisme social entre dimension européenne pour les enfants des classes moyennes et linterculturel pour ceux de la classe ouvrière immigrée; aussi, les questions concernant les pays en voie de développement ne furent pas sacrifiées à lidée dune Forteresse Europe.
Le but principal des projets-pilote était didentifier des moyens et des points dancrage pour introduire ces dimensions en tout cas pour le moment dans les structures et les curricula existants, avec presque pas de fonds financiers et de personnel supplémentaires. Autrement dit, on na pas créé des écoles-modèle, généreusement dotées, vu le fait quà cause de leur statut exceptionnel les acquis de telles écoles-modèle risquent de ne pas se transférer. La question des modalités de la dissémination ultérieure fut donc posée dès le début et résolue comme décrit. En plus le projet Lernen für Europa a commencé son travail à une période où le Ministère avait déjà lancé le programme Gestaltung des Schullebens und Öffnung von Schule (Mise en forme de la vie scolaire et ouverture de l'école) et avait commencé à inviter les écoles primaires à se joindre au programme Begegnung mit Sprachen in der Grundschule (Rencontre des langues à lécole primaire), programme inspiré non seulement des initiatives diverses à commencer l'enseignement d'une langue étrangère déjà au primaire mais aussi de la philosophie du programme language awareness, développé en Grande Bretagne pour le secondaire.
Il y avait quatre champs dactivités pour les projets scolaires :
Lernen für Europa I: Acquisition de langues étrangères (langues-rencontre [Begegnungssprachen] dans le primaire, nouvelles formes dorganiser les offres bilingues, nouvelles formes dorganiser les échanges inter-écoles, méthodes actives et communicatives de lapprentissage ...);
Lernen für Europa II: Comment utiliser le pluri-linguisme "naturel" parmi les élèves dans lenseignement des langues?
Lernen für Europa III: Comment ancrer linterculturel comme principe interdisciplinaire à travers le curriculum et dans le quotidien des écoles?
Lernen für Europa IV: Est-il possible pour un grand établissement de sauto-transformer en une école à dimension européenne?
A la suite des projets-pilote dans le cadre de la BLK, il sagit maintenant de continuer à repérer dautres voies pour la dissémination outre les diverses formes de la formation continue des enseignants. Deux approches se dessinent actuellement:
chap. 4.9).Il existe dabord, une stratégie qui sétait déjà avérée utile à loccasion de lintroduction du nouveau curriculum dans le primaire, et qui consiste essentiellement à donner aux écoles-pilote des facilités pour accueillir et laisser participer des collègues dautres écoles intéressés. Ainsi, la ville où se trouve la grande Gesamtschule de Lernen für Europa IV envisage détablir un "Centre dapprentissage interculturel" (dans les bâtiments-mêmes de lécole) pour les élèves des écoles-partenaire en échange, mais aussi pour les enseignants dautres écoles qui sintéressent à ce travail pédagogique dans une perspective européenne; vers la fin de la période de pilotage, en 1994, lintérêt était déjà tel quil devenait extrêmement difficile de trouver assez de temps pour soccuper des visiteurs.
Lautre approche consiste en la production et la distribution sélective de matériaux pour lenseignement forme de module sous forme de module afin den faciliter lusage dans des conditions institutionnelles pas ou peu changées; ici, lespoir est que lappétit vienne en manger (cf.
La Hesse a introduit en 1995/96 des programmes scolaires ajustés et modernisés. Lintroduction dune langue étrangère à partir de la 3e classe de lenseignement primaire (surtout l'anglais et le français, introduit dans lhoraire en 1989) est renforcée par les nouveaux programmes à condition quil existe des enseignants pour cette tâche. En plus on trouve deux champs privilégiés de développement scolaire pour des écoles choisies par appel doffre (Ausschreibungsverfahren) et dotées de fonds supplémentaires. Il sagit des huit Europaschulen in Hessen (Ecoles dEurope en Hesse) avec 27 écoles associées, et des Ökologisch orientierte Schulen (écoles dorientation écologique). Les Europaschulen sont caractérisées par une pédagogie de réforme (Reformpädagogik) et par des ouvertures (Öffnungen) dans leur programme et leur éducation sur
(1) le public interne, surtout leurs élèves non germanophones,
(2) envers la commune et la région,
(3) envers lEurope et le monde,
ce qui inclut nécessairement un enseignement spécifique en langues étrangères. Les Ökologisch orientierte Schulen se caractérisent par une organisation, une gestion et un enseignement qui met des aspects écologiques au premier plan.
Au niveau universitaire, une amélioration de rendement et la qualité de lenseignement sont la principale préoccupation du au programme Verbesserung der Lehre [Amélioration de lenseignement] qui accorde des subventions supplémentaires aux universités. Le cadre fort général (nouvelle conception de lenseignement, offres spécifiques, utilisation de nouveaux média, évaluation de lenseignement) peut être spécifié par chaque université. Elle accorde largent supplémentaire sur demande écrite, souvent dun départements qui sengage spécialement selon des critères spécifiés. La Frauenförderung [Promotion des femmes] prévoit des bourses de réinsertion pour les femmes qui ont au moins un enfant (normalement après une pause due à léducation des enfants) et qui présentent un projet de doctorat ou dhabilitation. En plus, un Frauenförderplan [Plan davancement des femmes] tente daugmenter le pourcentage (encore très faible) de femmes spécialement pour les postes de cadre.
4.7.3 Exemples de fondations
La Fondation Robert Bosch (Robert-Bosch-Stiftung) a, elle aussi, des champs dactivés en Éducation redéfinis régulièrement.
Dans les années 80, une activité innovatrice majeure se déroulait dans le champ de lÉducation Préscolaire pour les enfants immigrés ou issus de limmigration.
Aujourdhui, ce sont surtout les champs du
Praktisches Lernen (l'intégration de la vie extérieure dans l'éducation et l'instruction scolaires / Eudes pratiques)
la stimulation de la coopération entre des écoles de lEst et de lOuest de lAllemagne.
La Fondation Bertelsmann (Bertelsmann-Stiftung), de son côté, soutient et finance surtout deux différents champs dinnovation:
celui de lintroduction de nouvelles technologies, entre autres avec un lycée à Gütersloh en NRW, la ville où se trouve le siège social de cette multinationale des médias, richement doté dappareils (mais, il faut le dire, aussi de livres, en service de prêt co-géré par lécole et la ville), comme "vitrine" pour le grand public et
celui de lintroduction de nouvelles formes de gestion dans lÉducation (avec des succès visibles dans les Enseignements supérieurs, mais aussi dans le Secondaire: en témoignent la Bildungskommission NRW (1995) aussi bien que le travail de réforme de lorganisation du système éducatif dans la ville-état de Brême ici avec le concours de lInstitut pour la recherche du développement scolaire [Institut für Schulentwicklungsforschung], à lUniversité de Dortmund/NRW).
La Fondation Freudenberg (Freudenberg-Stiftung) soutient surtout des activités visant les enfants et les jeunes, défavorisés à cause de leur statut dimmigrés (plus tard parfois aussi de réfugiés), et sous menace imminente dexclusion sociale. Inspiré, entre autres, par les exemples de la community education and community development dans les grandes villes défavorisées en Angleterre (et les activités dans les Educational Priority Areas les zones déducation prioritaires des temps pré-Thatcher) , le gérant de la fondation et le Land de NRW, ont établi des RAAs (normalement connu comme Regionale Arbeitsstellen) Centres régionaux pour la promotion et lintégration des enfants et de la jeunesse issus de limmigration [aujourdhui aussi: ] incluant les ressortissants de souche allemande [Aussiedlerkinder]). Il sagit de centres communaux extra-scolaires qui offrent leurs services surtout comme interfaces entre les institutions, les groupes de jeunes et les communautés dimmigrés: entre le pré-scolaire et lécole, entre école et familles, dans les centres sociaux des jeunes ainsi que entre lécole et lapprentissage professionnel. En phase initiale de pilotage, ancrés seulement dans quelques villes, il existe maintenant plus de vingt RAAs en Rhénanie du Nord/Westphalie ( Hoffmann, K.T; Petry, C.; Raschert, J. 1993).
Depuis la fin de la phase de pilotage, on a établi un co-financement (50% 50%) entre les communes intéressées et le Land de NRW; sont éligibles au programme les communes avec un pourcentage dimmigrés au -dessus de la moyenne du Land.
4.8 Innovations dans les cinq thèmes de lObservatoireLe succès indiscutable des RAAs nest pas tout simplement dû à la qualité pédagogique des modèles anglo-saxons importés et adaptés à la situation allemande, mais plutôt au fait, quavec ces modèles, ils ont aussi importé lapproche pragmatique dintroduction des innovations. Au lieu de dire: tout le monde, partout, doit faire la même chose, en même temps", ils ont proposé: faites ce que vous individus / groupes savez faire, à votre endroit précis, avec ceux quon peut persuader de coopérer avec vous".
Aujourdhui, la Fondation Freudenberg-Stifeu1g établit des RAAs aussi dans le Land-partenaire de la Rhénanie du Nord/Westphalie, le Land Brandenburg (Brandebourg) un des nouveaux Länder de lEx-RDA. Ils ont, comme aussi les autres Nouveaux Länder un taux très bas de population immigrée (moins de 1 % des élèves sont dissus de limmigration) mais un taux comparativement élevé de crimes ouvertement et couvertement racistes et ils sengagent à luter contre la racisme cest pour cela que ces RAAs visent surtout les jeunes Allemands et leur éducation à la tolérance; les expériences faites jusqualors nous semblent trop minimes pour juger du succès.
La phase actuelle est caractérisée par une réduction des fonds publics qui peuvent être attribués au secteur public et par le fait que léducation nest pas une priorité politique daujourdhui. Cest pour cela que le problème général pour toutes les réformes et les innovations dans léducation et dans la formation consiste dans un manque de fonds et de ressources en personnel . Selon les prévisions, le nombre délèves va se réduire dans les années à venir et, de ce fait, les États (Länder) ne voudront plus embaucher à vie des fonctionnaires. Au contraire, les États (Länder) tentent de répondre à la légère augmentation des élèves pour peu de temps par une augmentation du nombre délèves par classe et en réintroduisant le plus grand nombre possible de postes dans lenseignement même, des postes denseignants qui ont été utilisés ces dernières années à des fins de formation continue, pour lorganisation dinnovations, pour la recherche etc. En conséquence, on trouve de plus en plus dinnovations portant sur un nombre réduits délèves, décoles, denseignants etc., mais des innovations qui ,politiquement, se vendent bien ou aussi des innovations avec une participation de fonds privés ou autre que des Länder. De façon plus générale, il faut bien avoir en mémoire le fait que les instances concernées cherchent, dune part, à maintenir le niveau dinnovation pendant cette période de réduction de fonds et, dautre part, à introduire des innovations qui tentent daméliorer les résultats tout en dépensant moins dargent. Il nous semble que les innovations qui cherchent à maintenir le statut quelles ont atteint se trouvent plutôt dans les cinq thèmes définis par lObservatoire, tandis que les dernières ne se trouvent pas tellement sous ces thèmes. Ce sont surtout les innovations qui donnent plus de pouvoir de décision aux écoles (Autonomie von Schule)et qui visent en réduisant les fonds une plus grande qualité.
Pendant les années soixante dix, la période des grandes réformes en R.F.A., "légalité des chances" (Chancengleichheit) a été lun des mots-clef; "léducation en tant que droit du citoyen" (Bildung als Bürgerrecht), un autre. Depuis, latmosphère politique a sérieusement changé et ce thème a largement perdu de son importance. Aujourdhui, la politique met laccent sur linitiative individuelle, elle souligne que la "performance"(mérite et excellence) personnelle doit être profitable" (Leistung muß sich wieder lohnen) et que la contribution personnelle aussi dans léducation doit être revalorisée. Dans ce contexte, "légalité des chances" ne trouve que peu d´écho au niveau politique et administratif. Si on débat du contexte, on entendra surtout parler à la place de "légalité des chances" "dattribuer à chacun selon ses mérites" (Chancengerechtigkeit): Cela signifie en clair que "légalité" na presque plus aucune valeur; il suffit plutôt de donner à chacun sa chance, ce qui fait introduire ce quon appelle une "deuxième" chance.
Aujourdhui, nous ne trouvons guère plus dinnovations et de changements qui visent "légalité de chances" de façon générale. Même des programmes dont on pourrait arguer quils visent une plus grande égalité des chances ne mettent pas laccent sur ce point. Ils préfèrent parler de meilleurs conditions dapprentissage" (par ex. mentionné plus haut: Praktisches Lernen). Par contre, il y a des programmes qui sadressent à une clientèle spécifique, par exemple comme nous les avons mentionnées à propos de la BLK. Ils visent une réduction de léchec scolaire pour les jeunes écoliers dorigine étrangère ou de souche allemande (Aussiedlerkinder), ou une amélioration des examens scolaires ou professionnels pour le même groupe ainsi que pour les filles ou les handicapés. Il y a aussi des programmes spécifiques qui sadressent aux surdoués argumentant que le système scolaire normal les pénalise.
4.8.2 Développement des compétences linguistiques et apprentissage interculturel
4.7.2.] vise en tout cas, entre autres, aussi ces deux thématiques.Il nous semble que beaucoup de démarches innovatrices incluent ces deux aspects. Ce que nous avons mentionné au chapitre [
Compétences linguistiques:
Étant donné que, dans la Revue internationale déducation, Edeltraud Meyer (1996) vient de donner un résumé valable portant sur la situation de lenseignement des langues étrangères à lécole primaire dans les différents Länder, nous ny reviendrons pas. Cette description reste toujours valable tout en tenant compte que la prospective de certains Länder a été trop optimiste en voulant planifier une généralisation en trop peu de temps de cet enseignement. (voir aussi: Council of Europe 1993)
Dans lEnseignement Général, il y a peu dinnovations, mais la démarche communicative continue à se mettre en place. Des démarches innovatrices de portée limitée tentent de rendre lenseignement plus efficace ou de renforcer la motivation pour lenseignement des langues étrangères, entre autres, en utilisant les nouveaux média (PC, Internet etc.). Mais une discussion politique a été lancée qui vise une réforme de lenseignement des langues étrangères (voir: Fachverband Fremdsprachen 1993; Sekretariat der Ständigen Konferenz der Kultusminister der Länder in der Bundesrepublik Deutschland 1994; Landesinstitut für Schule und Weiterbildung 1995, pp 115). Les résultats de ce débat ne sont pas encore bien clairs et, vu le système fédéral, il faut sattendre à ce que tout changement global prenne beaucoup de temps. Mais il semble que le nombre de langues étrangères offert dans les écoles sera augmenté et que la généralisation de lenseignement dune langue étrangère à lécole primaire entraîne un changement de lintroduction de lenseignement des langues étrangères dans les écoles secondaires. En plus, il y a déjà de petites expérimentations pour améliorer ou intensifier lapprentissage de la deuxième et de la troisième langue étrangère. Dans les Länder où "lenseignement de langue maternelle" (muttersprachlicher (Zusatz-)Unterricht) pour les élèves dimmigrés (par ex. le turc, larabe, lespagnol...) est sous la responsabilité du Land, une tendance semble se dégager en faveur de lintégration de cet enseignement dans le cadre de matières pour tous les élèves au niveau secondaire et dune ouverture à tous ( Hessisches Kultusministerium 1994).
Lamélioration de lenseignement des langues étrangères en formation professionnelle est par contre un vaste champ dinnovation (voir BLK). Ce champ est difficile parce que lapprentissage dans le "système dual" (duales Berufsbildungswesen) ne prévoit quun à deux jours denseignement dans une école professionnelle, ce qui réduit le nombre dheures disponibles pour un enseignement des langues étrangères (normalement une seule langue: langlais). Différentes initiatives tentent daméliorer cet enseignement, dautres tentent dintroduire lenseignement des langues aussi au sein de la formation pratique (ceci surtout aussi en allemand pour le jeunes immigrés qui nont pas assez de connaissances en allemand).
A la suite du traité de Maastricht, lenseignement bilingue dans lenseignement secondaire, bien quexistant depuis bientôt vingt ans, connaît un regain dintérêt et un nouvel essor. En dépit de cela, ce fait nest pas mentionné comme innovation.
Lapprentissage interculturel
Pour ce contexte nous voyons les deux perspectives étroitement liées dans ce champ thématique de lObservatoire. Les professeurs duniversité qui ont assuré le suivi scientifique de "Lernen für Europa", mentionné plus haut, ont constaté que cest justement dans lenseignement des langues étrangères quils ont trouvé peu "dinterculturel", bien que les enseignants de langue étrangère pensent dans leur majorité que lenseignement des langues étrangères est "naturellement" interculturel ( Landesinstitut für Schule und Weiterbildung 1995, pp 61). Peut-être la connaissance portant sur le(s) pays de la langue-cible (Landeskunde) est-elle interprétée dans ce sens. Nous linterprétons, avec beaucoup de chercheurs spécialisés dans le sens dune pluri-perspectivité et dune ouverture vers lautre, aussi vers linconnu. Plusieurs innovations incluent explicitement la dimension interculturelle, comme les courtes descriptions aux chapitres [4.7.2 et 4.7.3] le montrent exemplairement.
4.8.3 Lémergence de nouveaux profils denseignants: les projet européens
Le nombre croissant de projets internationaux et européens - et ceux-ci sont plus que de simples projets jouissant dun financement européen - montrent clairement que laccent sest déplacé du tourisme culturel vers une coopération pédagogique au-delà des frontières. Cela demande, bien sûr, de nouvelles qualifications et de nouvelles compétences précisément aussi dans le domaine de la coopération réelle à travers les différences structurelles, organisationnelles, etc. Les enseignants pourtant font rarement référence à de telles catégories. Suite à leur formation, ils ont plutôt tendance à penser en termes de systématisation de leurs disciplines et sous un angle pédagogique ou méthodologique et didactique. En dépit dun nombre important dinitiatives qui visent lémergence de nouvelles qualifications, ce champ nest pas systématisé et les nouvelles compétences semblent constituer souvent le produit aléatoire dune démarche qui vise dabord une coopération pédagogique (voir avec plusieurs exemples de lAllemagne: Pour une pédagogie des échanges ou Conseil de lEurope 1993). Aussi les exemples donnés plus haut de Lernen für Europa comme aussi Europaschulen in Hessen ne visent pas explicitement un nouveau profil, mais ils travaillent de fait dans cette perspective. On pourrait argumenter que le travail réel porte souvent sur ce thème, par ex. dans les groupes de travail ou aussi les séminaires déchange dexpériences touchant plusieurs Länder (Europa in der Schule 1995) et dans le cadre de Europaschulen in Hessen. Dans le cadre du travail de la BLK, la coopération internationale et aussi lacquisition des compétences nécessaires ont joué depuis des années un rôle majeur ( Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung 1994a, spécialement pp. 45-69)
4.8.4 La formation des enseignants
Bien que la formation des enseignants relève de chaque Land, il y a des prescriptions-cadre, soit par des réglementations intergouvernementales fondées sur des compromis établis dans le cadre de la KMK, soit par la compétence fédérale. De ce fait, le cadre formel, la structure de la formation elle-même est très difficilement à changer, et cela demanderait beaucoup de temps de la modifier. Le contenu, en revanche, lui, est plus facile, surtout au niveau de lenseignement parce que beaucoup de prescriptions ministérielles sont assez formelles. Les réponses que nous avons pu récolter, portaient rarement sur ce thème.
En ce qui concerne le contenu de la formation des enseignants, un Land est comparativement libre au niveau de la première phase de celle-ci (erste Phase der Lehrerausbildung). Ce sont les études au niveau de lEnseignement Supérieur, la liberté scientifique des universités qui freine la compétence formelle du ministère dun Land. Certaines dispositions portant sur la formation des enseignants pendant cette phase ont été modifiées ces derniers temps, mais il est difficile de parler dinnovation. Il nous semble plutôt quil sagit dun retour en arrière. Lun des phénomènes consiste à prévoir plus de temps pour les matières et moins de temps pour la pédagogie. Mais il faudrait néanmoins y regarder de plus près, ce qui a été impossible, pour pouvoir en dire plus.
Le peu de réponses que nous avons obtenues sur la formation des enseignants nous a étonnés. En regardant seulement lintroduction dune langue étrangère à lécole primaire dans plusieurs Länder (entres autres en Hesse, en NRW, en Rhénanie Palatinat, où nous avons explicitement posé la question), nous nous attendions à ce que cette introduction soit parallèlement accompagnée dune innovation dans la formation initiale denseignants. Mais apparemment, ce nest pas le cas, soit parce quil y a une formation denseignants du primaire (Grundschullehrer) pour lenseignement dune langue étrangère, telle quelle existe depuis environ 20 ans en Hesse pour langlais et le français, mais qui est choisie par trop peu de futurs enseignants, soit que laccent est actuellement mis sur la formation continue des enseignants, vu la nécessité de former les enseignants qui enseignent une langue étrangère sans qualification formelle. Cela semble le cas dans la plupart des Länder.
Lintroduction de la Dimension européenne nest pas formalisée au niveau de la formation des enseignants. De cela on peut conclure que la plupart des enseignants en formation nen entendront pas parler. Les futurs enseignants de Sciences de la Société, des Sciences Sociales, des Sciences Politiques etc., (Gemeinschaftskunde, Sozialkunde, Gesellsschaftslehre, Politik u.a.m.) - la dénomination et le contenu varie selon le Land - recevront obligatoirement un enseignement portant sur la dimension européenne (Human Rights and Values Éducation in Europe 1997, p.18.): Malheureusement, il nexiste pas une généralisation dans le plan de formation ou des prescriptions détaillées pour différentes matières. Si on met à part les formateurs denseignants qui sengagent personnellement dans une perspective européenne (Y. Beernaert/H.v. Dijck/ T. Sanders 1996) ou des textes globaux visant lenseignement scolaire ( Sekretariat der Ständigen Konferenz der Kultusminister der Länder in der Bundesrepublik Deutschland 1992a), il faut constater que ces innovations ne touchent que peu de futurs enseignants. Par exemple, la nouvelle possibilité de passer un certain temps dans la deuxième phase de formation (en pratique scolaire) dans une école à létranger ou en coopération dans une région européenne (voir par ex.: Sander, Theodor, Kohlberg, Wolf, Dieter (Ed). 1993, spécialement pp. 141 à 209 ) nest introduite que dans peu de Länder et ne touche que très peu dindividus.
4.8.5 La formation des chefs détablissement
4.9 Lévaluation de linnovation et linnovation de lévaluationCe thème pose un problème majeur parce quil nexiste pas de programme de formation de chefs détablissements en Allemagne en tant que tel. Ce qui sest mis en place depuis quelques années, cest une plus grande offre de formation continue ou aussi de journées thématiques pour permettre des échanges dexpériences entre chefs détablissement. Ces offres de formation continue sont organisées et proposées soit par un service ministériel (surtout par linstitution du Land pour la formation continue des enseignants) ou une autre institution (parfois universitaire) sur demande ministérielle, soit par les associations de chefs détablissement elles-mêmes, mais souvent reconnues par le ministère. Nous navons pratiquement pas eu dinformation sur cette question dans les interviews ou dans les réponses écrites.
Il y a également innovation des formes d'évaluation et réformes des curricula avec la participation des enseignants, réforme au niveau de chaque école ("Einzelschulforschung") sous forme de dialogue entre le corps enseignant et les experts venus de l'extérieur.
Il va de soi que, dans un système à différents niveaux de décisions, il existe aussi différents types dévaluation. Il est impossible den faire une énumération exhaustive. Nous nous bornerons à quelques exemples, surtout pour donner une idée du sens de lévolution.
En général, on peut dire que les démarches innovatrices dune portée assez grande et qui mobilisent des fonds supplémentaires importants sont normalement soumises à une évaluation qui les accompagne (pour avoir la chance dun réajustement, si nécessaire) ou à une évaluation ponctuelle (souvent par lexposition de cette démarche avec des résultats intermédiaires ou finaux à un congrès dexperts), ou à une évaluation finale qui ne se base que sur les documents et les résultats mesurables.
La BLK est très active dans le choix et la mise en place dessais-pilote. Elle publie régulièrement une liste des essais-pilote existant avec des informations nécessaires, y compris les publications rédigées dans le cadre de ceux-ci. Mais une véritable évaluation de chaque essai-pilote est loin d'être systématique en ce qui concerne la BLK. Parfois, un comité dexperts est chargé de lévaluation de tous les essais-pilote dans un certain domaine. Ou bien les Länder qui ont proposé un essai-pilote lévaluent selon leurs propres décisions, soit par l'intermédiaire du ministère ou de linstitution du Land chargée du développement scolaire, soit par linspection scolaire, ou encore par un comité dexperts (universitaires, chercheurs, enseignants, éducateurs). Mais nous ignorons souvent ce quun Land évalue de son côté. On peut pourtant observer que la tendance à l'évaluation interne se renforce où sorganise le dialogue entre experts et praticiens. Cette forme d'évaluation est de plus en plus acceptée.
Dans le cas des Europaschulen in Hessen, linstance du Land, le HIBS, est directement impliqué, par son aide partielle au développement, mais aussi par son évaluation accompagnant le projet. En plus, un professeur d'université anglais renommé a été chargé dune évaluation externe suivant les étapes de l'expérimentation.
Dans le cas de Lernen für Europa du Land Rhénanie du Nord/Westphalie un comité a été formé, composé duniversitaires du Land connus pour lintérêt quils portent à linnovation scolaire et curriculaire ensemble avec les quatre responsables en chef des macro-projets (se recoupant en partie avec les chefs de département du LISW). Le comité se réunit régulièrement pour débattre des expériences dans les micro-projets des écoles participantes. Ainsi, le développement a été accompagné dès le départ par un processus que l'on a faute de mieux dénommé supportive evaluation. L'évaluation finale débouche sur des rapports et des recommandations portant sur des innovations curriculaires et organisationnelles (Cf.: Lernen für Europa, 1991-1994). Dans la mesure où les membres du comité ont été aussi auditionnés par la Bildungskommission NRW, la partie pertinente de leurs résultats se retrouve dans lesquisse programmatique de cette Commission.
Les responsables de Lernen für Europa, eux-mêmes, décrivent léventail de leurs activités comme suit:
"[..] lessai de pilotage était actif à différents niveaux et avec différentes stratégies:
au niveau de lenseignement en classe, en coopération avec des enseignants individuels coopérant en groupes de travail au LISW;
au niveau systémique de lécole, les écoles-pilote essayant de trouver (avec le soutien [des responsables] de lessai-pilote) leur propre voie en matière de développement des conceptions et des programmes pédagogiques destinés à la préparation des élèves à un avenir plurilingue et multiculturel.
Sur ces deux niveaux, lessai de pilotage fournissait des produits de différents types :
Services généraux:
Conseils et échanges dexpériences entre linspection scolaire et les écoles particulières
Propositions et suggestions pour la révision des curriculumsServices spécifiques:
Support à certaines écoles-pilote
matériaux didactiques pour un nombre décoles moins restreint (suggestions pour la pratique, concrétisations exemplaires de modèles de travail pédagogique, surtout dans le domaine de l'apprentissage interculturel)Matériaux pour lenseignement et lapprentissage, pour p.ex. :
la rencontre avec des langues dans le primaire
lenseignement bilingue allemand-anglais et allemand-français dans les matières non-lingustiques
lenseignement de la langue maternelle pour les enfants allochtonesÉchanges dexpériences
Meetings spécialisés concernant les différents domaines de travail éducatif
Coopération transfrontalière (surtout avec des institutions pédagogiques en France, au Royaume-Uni, en Grèce, en Italie, au Portugal et en Turquie)Documentation
des résultats de lessai de pilotage
dactivités pédagogiques pertinentes en Europe."
5.
Prise de position comparativeGlossaireIl est vrai qu'au premier abord il semble difficile de comparer l'Allemagne fédérale et donc décentralisée avec d'autres pays européens ayant un seul et unique centre de décision. Une deuxième approche révèle pourtant que souvent, dans les pays centralisés, malgré la concentration du pouvoir, les instances centrales se heurtent aux spécificités régionales. En ce qui concerne les innovations, très souvent le centre n'a pas le poids qu'on lui accorde de prime abord, car l'innovation doit se faire sur le terrain et avec les ressources humaines et matérielles en place. Par contre, un État fédéral comme l'Allemagne avec ses seize centres de décision et une commission pour assurer un certain équilibre rencontre structurellement le même problème seulement à une échelle plus basse: il reste que l'innovation doit se faire à la base. L'avantage d'un État fédéral avec plusieurs centres est que le rapport centre-périphérie est assez équilibré. Mais on peut observer avant tout que l'acceptation des possibilités et des innovations est liée à la diversité locale. C'est effectivement cette diversité qui peut ainsi prendre un caractère essentiel pour les expériences à mener. En vue d'une comparaison des innovations à une échelle plus grande, voire européenne, il s'agira donc de ne pas mettre simplement en exergue l'expérience locale telle quelle, mais d'en dégager les grandes tendances, le mainstream, sous ses formes multiples.
Il est fort difficile de formuler la position envers les innovations d'un pays à plusieurs facettes comme l'Allemagne. C'est pourquoi il nest pas facile de le comparer à d'autres pays. S'y ajoute que les connaissances sur les réformes et les innovations d'un pays fédéral à l'autre sont souvent assez réduites, au moins en ce qui concerne leur réalisation et leurs effets au niveau de lécole, par rapport à la classe ou aux élèves par exemple. Dans ce qui suit nous allons présenter quelques perspectives comparatives.
5.1 Avantages et désavantages du système de responsabilités partagéesLe fédéralisme solidaire des Länder de la R.F.A. ( chap. 1) évite une inégalité trop poussée entre les partenaires de même compétence en matière de politique éducative. Néanmoins, leur poids réel est très différent. Nous avons choisi la Rhénanie du Nord/Westphalie, le Land avec le plus grand poids politique et économique, qui jouit, entre autres, d'un certain rôle-pilote. Mais dans d'autres cas, un tel rôle-pilote a pu être joué aussi par un très petit Land.
Les différences en matière de poids économique, de population concernée, de moyens financiers forment un ensemble d'influences politiques. Elles ont de l'importance aussi dans les secteurs où le marché joue un grand rôle, par ex. en ce qui concerne les livres scolaires. Les maisons déditions publient (et souvent demandent à une équipe d'auteurs de les élaborer) les livres scolaires qui doivent être approuvés par le Ministère du Land respectif. Il est clair que dans le cas où un nouveau programme d'un petit Land différerait des programmes de tous les autres Länder, de telle sorte qu'il aurait besoin d'un livre scolaire spécifique ne convenant qu'à ce Land, une maison d'édition ne procédera pas à des investissements importants pour la production d'un livre scolaire qui n'aurait que très peu de chances d'être vendu à grande échelle. En conséquence, les frais d'introduction de ce nouveau programme seront assez élevés pour État et ce Land ne pourra se baser que sur ses propres moyens. Mais dans le cas où un public jugé compétent par un éditeur proclamerait que la direction suivie et le contenu de ce programme pour le moment encore minoritaire pourraient préfigurer une évolution qui se généralisera, la situation décrite s'inverserait probablement. Chacun peut imaginer différentes constellations, par ex. que ce petit Land trouve d'autres soutiens, qu'il s'agisse d'un Land de plus grande importance, ou qu'il s'agisse d'une démarche qui trouve lappui d'un parti politique qui est au pouvoir au gouvernement fédéral...
Nous voyons dans cet exemple lavantage et le désavantage d'un système qui dispose de différents centres d'influence et même de décision dans son propre champ. Dès qu'il y a différents décideurs (encore plus, si certains de ces décideurs sont peu centralisés dans leur propre fonctionnement), il est fort probable qu'une nouvelle idée sera mise en uvre quelque part dans le système. Si un certain nombre de ces idées se montre peu fructueux, elles sont alors abandonnées, d'autres persistent partiellement pour longtemps, d'autres encore font preuve d'une telle persistance ou s'inscrivent dans le sens de lévolution générale de l'époque si bien qu'elles sont plus ou moins copiées par les autres partenaires. En réalité, il n'y a pas seulement les Länder, mais aussi les instances de tutelle (Schulträger), parfois celles des écoles à profil spécifique comme par ex. les Waldorfschulen et en plus, des fondations qui lancent et mettent en uvre une nouvelle idée ou une nouvelle démarche. C'est pour cela qu'on trouve très souvent qu'une idée, une innovation, un développement qui devient majoritaire a déjà été mis en uvre quelque part dans le système.
Nous voulons, pour mieux le démontrer, donner un exemple. Au moment où l'informatique était une préoccupation générale du grand public et des Ministères de l'éducation en Europe, il y avait des Länder qui disposaient d'une expérience remontant parfois à vingt ans. Par exemple, lintégration de la formation de tous les enseignants à luniversité a été réalisée déjà en 1924 par le Land de Hambourg et en 1923 en Saxe, suivi par dautres, mais n a été généralisée en RFA que pendant les années soixante-dix. Cependant, une minorité de Länder préfère jusqu'à nos jours maintenir des institutions en dehors des universités pour la formation des enseignants, au moins, pour ceux du primaire, les Pädagogische Hochschulen (Baden-Württemberg, Thüringen et Schleswig-Holstein).
Un système fédéral qui veut (ou doit) avoir assez de traits communs pour qu'on puisse parler d'un système, doit définir en quoi consiste le ou les noyaux de ce qui est commun. Ceci relève de l'égalité garantie par la Constitution. Il est indispensable de l'assurer envers les citoyens qui sont obligés pour des raisons diverses ou qui veulent tout simplement se déplacer en Allemagne avec leurs enfants en âge scolaire et dont les enfants doivent pouvoir utiliser leurs diplômes ailleurs que dans État d'origine. En Allemagne, la Fédération est chargée par la Constitution de veiller à ce que les "conditions de vie" ("Lebensverhältnisse") soient comparables dans toutes les régions. En réalité, sur ce point les Länder se sont mis d'accord, soit sous la pression publique, soit quand ils en ont ressenti la nécessité. En plus, ce qui est juridiquement possible, dans le cas où un Land décide dadopter une réforme ou une innovation qui n'est pas déclarée compatible avec les compromis établis en accord entre les Länder; ce Land risque toujours que les diplômes délivrés par ses institutions ne soient pas reconnus par tous les autres.
Il est certain, que lallemand, la langue commune, avec sa forte tradition culturelle facilite le consensus, mais il est souvent nécessaire de trouver un compromis pour les divergences qui se manifestent. Ces compromis, généralement établis entre les gouvernements des Länder et en conséquence placés en dehors d'un contrôle démocratiquement légitimé par des élus, soit du Bundestag, soit des Parlements des Länder ont occasionné maintes critiques depuis longtemps, sans que les tentatives de changement aient pour cela abouti. Même la tentative de la Fédération de s'emparer des compétences générales à l'occasion de l'unification allemande et en profitant en ceci de l'organisation du système éducatif très centralisé dans lancienne RDA, n'a pas vraiment eu de succès. En revanche, les compromis établis au sein de la KMK se sont montrés durables, bien quils se soient généralement avérés purement formels, en se basant sur des mesures, des réglementations d'ordre formalisé. Ces formalisations, par ex. dans la structure de base pour la reconnaissance mutuelle de l'Abitur (baccalauréat) ou aussi les réglementations générales de la Fédération avec les compromis formalisés et notifiés de la KMK rendent la structure de la formation des enseignants presque inchangeable. Mais en respectant les points définis en commun, chaque Land est libre de rénover, d'innover ou seulement de développer ce qui lui semble le plus nécessaire et le plus urgent. Souvent ce sont des démarches qui touchent aux contenus, aux méthodes d'enseignement, à la didactique générale, par exemple en mettant un objectif spécifique en tête alors que les autres ne le voient que plus bas dans la hiérarchie des objectifs ou des valeurs.
5.2 Essai de placer l'Allemagne sous un angle comparatif par rapport à d'autres pays de lUE
Il est très difficile de comparer un pays disposant de différents centres de décision avec des systèmes centralisés qui nont quun seul centre de décision. Mais dautre part, il faut bien constater que le plus grand Land d'Allemagne, la Rhénanie du Nord-Westphalie, a plus dhabitants que les Pays-Bas et quun Land de taille moyenne comme la Hesse a un peu plus dhabitants que le Danemark. En plaçant la comparaison à cette échelle, il apparaît quun Land est bien plus fortement lié dans ses décisions par des traités dÉtats entre les Länder, et les lois et dispositions générales de la Fédération. Mais malgré ces contraintes, le potentiel dinnovation et de développement est énorme, surtout dans les Länder qui jouissent dinstitutions chargées spécifiquement du développement du système déducation.
En comparaison avec des pays centralisés, on constate que lintroduction dune grande réforme, la généralisation dune démarche innovatrice prend (beaucoup) plus de temps. Mais parfois des chemins innovateurs qui, au fond, ne mènent pas aux résultats visés, ne sont pas empruntés à cause ou grâce à la lenteur, le résultat dune lourde procédure en vue d'un compromis entre tous les partenaires concernés. Cela, ce que nous avons déjà essayé de développer au chapitre précédent, nempêche guère de procéder à des expérimentations novatrices à petite échelle quelque part dans le système entier. Un désavantage apparaît désormais clairement: le système éducatif en Allemagne avec ses nombreux centres de décision et ses institutions de consultation et de coordination ne facilite pas du tout notre tâche pour brosser un tableau réel de linnovation, de lexpérimentation et de lévolution en matière déducation. Cela reste même difficile pour les Allemands qui travaillent dans ce domaine, et donc encore plus pour un étranger.
7. Repères bibliographiquesTraduire les mots-clefs, les notions d'un système réel dans une autre langue, dans un autre contexte réel, pose des problèmes. Il s'avère qu'il n'y a pas toujours d'équivalent exact en français, ni pour les institutions scolaires allemandes, ni pour quelques termes utilisés dans notre contexte. Cest encore plus vrai si un texte ne sadresse pas au public dun seul pays. Parfois, les connotations (surtout politiques) d'un terme dans le contexte allemand se réfèrent à une expérience, une utilisation et une pratique de la politique éducative (contemporaine) qui lui donnent un sens et un positionnement spécifique qui ne se retrouvent pas dans les connotations du terme correspondant en français.
Bildungskommission NRW; abréviation de Kommission Zukunft der Bildung Schule der Zukunft beim Ministerpräsidenten des Landes Nordrhein-Westfalen - Commission Le futur de léducation Lécole du futur auprès du Premier ministre du Pays de Rhénanie du Nord/Westphalie; commission qui, entre 1992 et 1995, a travaillé sur la restructuration du système de léducation avec un grand nombre dexperts. La commission a produit un mémoire très important (voir: Renseignements bibliographiques, Bildungskommission NRW...)
Bildungswesen / Bildungssystem - système éducatif; voir aussi: Schulwesen ...
B.R.D. voir Bundesrepublik DeutschLand
Bund - Fédération
Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung (BLK) Commission de la Fédération et des Länder pour la planification dans le domaine de léducation et de la promotion de la recherche
Bundesministerium für Bildung, Wissenschaft, Forschung und Technologie (BMBF) - Ministère fédéral pour léducation, la science, la recherche et la technologie
Bundesrepublik DeutschLand (B.R.D.) - République Fédérale d'Allemagne (R.F.A.)
Effektivierung - rendre plus efficace, surtout plus rentable
Entwicklung - développement. La connotation met en évidence la continuité soit dans un sens de développer ce qui était déjà l in nuce, soit dans le sens d'une évolution (voir aussi: Weiterentwicklung).
Hessisches Institut für Bildungsplanung und Schulentwicklung (HIBS) - Institut hessois pour la planification de léducation et le développement scolaire
Hessisches Kultusministerium (HKM) - Ministère de léducation de la Hesse
Innovation - innovation. C'était un terme-clef de la période des années soixante-dix, surtout lié à une volonté de la Fédération de jouer un rôle décisif pour rendre les systèmes scolaires des Länder plus unitaires.
Kirchen - églises. En Allemagne, les communautés religieuses (par exemple les églises protes-tantes, l'église catholique, la communauté juive) jouissent traditionnellement d'un statut quasiment étatique avec des lois spécifiques qui règlent le fonctionnement interne et qui sont reconnues par État (voir Religionsunterricht).
Kulturhoheit - souveraineté culturelle qui relève de chaque Land
Kultusministerium des Landes Nordrhein-Westfalen (KuMi NRW) - Ministère de la culture[des écoles] du Pays de Rhénanie du Nord/Westphalie; depuis 1995, Ministerium für Schule und Weiterbildung - Ministère pour lécole et la formation continue.
Kultusministerkonferenz (KMK) - voir: Ständige Konferenz ...
Land (pl. Länder) - États fédérés de la République Fédérale d'Allemagne; depuis lunification allemande en 1990 il y en a 16 Länder.
LISW cf.: Landesinstitut für Schule und Weiterbildung des Landes Nordrhein/Westfalen
Landesinstitut für Schule und Weiterbildung des Landes Nordrhein/Westfalen (LISW) - Insti-tut pour les écoles et la formation continue du Land de Rhénanie du Nord/Westphalie (Le LISW est linstitution du Ministère de la culture [voir: Kultusministerium NRW] où sont développées les innovations pédagogiques du Land et doù elles sont diffusées sous forme de cours de formation continue aux enseignants.
Ministerium für Schule und Weiterbildung - voir: Kultusministerium des Landes Nordrhein-Westfalen
Modernisierung - modernisation
RAA voir: Regionale Arbeitsstelle
Rahmenkompetenz des Bundes - compétence-cadre de la Fédération. Surtout par la réforme de la Constitution de 1969, la Fédération a obtenu plus de droits et de compétences spécifiques, limités à des domaines précis, de réglementer sous forme de lois-cadre, les Länder ayant à charge de les préciser, le cas échéant. Exemples: le Beamtenrechtsrahmengesetz (Loi- cadre pour la fonction publique en ce qui concerne les Beamte) ou le Hochschulrahmengesetz (Loi-cadre concernant les établissements de l'Enseignement Supérieur).
Reform - réforme. Un terme traditionnel pour désigner un changement majeur du système éducatif, utilisé dans un sens fort pendant les années soixante-dix pour désigner la volonté politique de changement, p.ex. le système des types d'établissements de profils différents (Hauptschule, Realschule, Gymnasium) en un système d'établissements polyvalents (Gesamtschule) du type Collège unique, ou de la transformation d'un programme traditionnel (indiquant surtout les contenus) en un curriculum guidé par des objectifs.
Regionale Arbeitsstelle zur Förderung ausländischer Kinder und Jugendlicher (RAA) - Office régional pour la promotion des enfants et des jeunes étrangers (dissu dimmigration). Ce nom complet et correct nest normalement plus utilisé depuis quelques années. On utilise maintenant très souvent les sigles "RAA" ou la forme Regionale Arbeitsstelle.
Religionsunterricht - enseignement de la religion. La Constitution allemande (Grundgesetz) stipule dans larticle 7.3 que l'enseignement religieux est une matière denseignement comme les autres et le place sous la compétence de chaque communauté religieuse concernée. Il est en effet presque comme les autres puisque, au moins dans les écoles publiques, les parents délèves ont le droit den faire dispenser leur enfant; à partir de lâge de quatorze ans , ce droit passe aux élèves eux-mêmes.
Schulträger - autorité de tutelle; une institution chargée de lentretien des bâtiments scolaires, de leur construction et de la rétribution des agents de service et du secrétariat. Il sagit soit de la commune soit dune entité territoriale (Landkreis) pour les écoles publiques, de lÉglise ou dune association, pour les écoles privées.
Schulwesen / Schulsystem - système scolaire; Schulwesen est un terme plus ancien nayant pas nécessairement la connotation dune cohérence systémique interne; dans la langue courante en Pédagogie, les deux sont souvent utilisés de façon interchangeable.
Ständige Konferenz der Kultusminister der Länder in der Bundesrepublik Deutschland "Kultusministerkonferenz" (kmk): Conférence permanente des ministres de léducation et des affaires culturelles des Länder en République fédérale dAllemagne; instrument dautocoordination et de consultation des Länder.
Stiftung - fondation. Il y a en R.F.A. des fondations de droit public et des fondations de droit privé. Dans notre contexte, il sagit de fondations de droit privé qui ont une longue tradition. Des gens riches aussi bien que des grandes compagnies privées ont organisé des fondations ou versés de l'argent à une fondation existante à certaines fins (entre autres pour le bien de Éducation en général) ou à des fins encore plus précises. Il y a quelques très grandes fondations actives dans ce secteur, par exemple la Robert Bosch-Stiftung, la Volkswagen-Stiftung (VW-Stiftung), la Bertelsmann-Stiftung), la Freudenberg-Stiftung, mais aussi un grand nombre de plus petites fondations qui ont normalement un champ dactivité plus restreint (soit régional, soit thématique).
Weiterentwicklung - avancement dans le sens soit d'un développement de ce qui s'est avéré positif, soit d'un développement vers un stade plus avancé.
Wissenschaftliche Begleitung - suivi scientifique d'un projet-pilote destiné soit à le suivre de près et à en rendre compte, soit à procéder à une recherche évaluative.
7.1. Banques de donnéesLa bibliographie qui suit contient surtout des textes sélectionnés par les auteurs. En plus, nous offrons un nombre de sources bibliographiques plus générales pour permettre aux lecteurs de trouver des textes supplémentaires.
Allemagne, faits et réalités. Frankfurt am Main: Societäts-Verlag 1993, 491 pp., ISBN 37973-0554-0 [distribué par le Ministère des Affaires étrangères (Außenministerium à Bonn) de la R.F.A.]
Bell, Gordon: The Europaschulen Project. Evaluation Report. Wiesbaden: Ministry of Éducation [of Hesse]: Wiesbaden HKM²1994.
Bernaert, Yves, Dijck, Hans van; Sander, Theodor (Ed.): Die Europäische Dimension der Lehrerbildung [La dimension européenne de la formation denseignants]. Osnabrück: Universität, Fachbereich Erziehungs- und Kulturwissenschaften 1996 (deuxième édition révisée et élargie).
Berliner Institut für Lehrerfort- und Weiterbildung und Schulentwicklung (éd.): Europa in der Schule. Schulen mit europäischem Profil [Europe à lécole. Ecoles avec un profil européen.] (= Beiträge zur Information und Dokumentation). Berlin: BIL 1995, 189 pp.
Bertelsmann Stiftung (éd.): Tätigkeitsbericht 94/95 [Rapport sur les activités de la FondationBertelsmann]. Gütersloh 1995, 92 pp.
Bertelsmann Stiftung (éd.): Schule neu gestalten, Dokumentation zum Sonderpreis "Innovative Schule" im Rahmen des Carl Bertelsmann-Preises 1996 "Innovative Schulsysteme im internationalen Vergleich. Gütersloh: Berteslmann Stiftung 1996, 367 pp.
Bildungskommission NRW (éd.): Zukunft der Bildung, Schule der Zukunft. Denkschrift derKommission Zukunft der Bildung - Schule der Zukunft beim Ministerpräsidenten des Landes Nordrhein-Westfalen [Le futur de léducation lécole du futur. Mémoire de la Commission ... auprès du Premier ministre du Pays de Rhénanie du Nord/Westphalie]. Neuwied [etc.]: Luchterhand 1995, 354 pp.
Buchholz, Wolfgang / Görisch, Axel / Meyer, Waltraud [u.a.]: Europa im Unterricht [Enseigner Europe]. Gesellschaftslehre, Geschichte, Deutsch, Interkulturelles Lernen, Umwelterziehung und Fremdsprachen. Hessisches Institut für Bildungsplanung und Schulentwicklung (HIBS) Wiesbaden 1994, 164 pp.
Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung: Grundlagen für die Arbeit der BLK [Les bases du travail de la BLK]. Bonn: BLK 1996, 179 pp.
Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung: Dimensionen und Grenzen der Evaluation schulischer Neuerungen [Dimensions et limites de lévaluation dinnovations scolaires]. CERI-Seminar, Neusiedl am See 1979. Stuttgart: Klett-Cotta 1981, 262 pp. (aussi Wien/München: Österreichischer Bundesverlag Wien 1981).
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Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung: Wie öffnet sich die Schule neuen Entwicklungen und Aufgaben? [Comment lécole souvre-t-elle de nouveaux développements et tâches?] OECD/CERI-Seminar Bremerhaven 1989. Bonn-Oedekoven: Köllen 1989, 234 pp.
Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung: Was können Schulen für die Schulentwicklung leisten? [Quelles contributions des écoles au développement des écoles?] OECD/CERI-Seminar Einsiedeln (Schweiz) 1993. Bonn-Oedekoven: Köllen 1994a, 186 pp.
Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung: Informations sur la Commission de la Fédération et des Länder pour la Planification de Éducation et la Recherche (BLK). Bonn: BLK 1994b, 46 pp.
Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung: Modellversuche inder Bewährung [Les projets-pilote à lépreuve] 2. Bericht zur Umsetzung von Modellversuchen im Bildungswesen. Bonn: BLK 1995, 253 + 6 pp.
Bund-Länder-Kommission für Bildungsplanung und Forschungsförderung: Informationsschrift über Modellversuche im Bildungswesen [Informations sur des projets-pilote dans le système déducation]. Projektgruppe Innovationen im Bildungswesen. Bonn: 1995, 187 p.
Bundesministerium für Bildung und Wissenschaft (éd.): Modellversuche in der Bewährung [Les projets-pilote à lépreuve]. Bericht zur Umsetzung von Modellversuchen im allgemeinen Bildungswesen und in der schulischen beruflichen Bildung. Bad Honnef: Bock (in Komm.). 1989. XIV, 256 pp.
Bundesminister für Bildung, Wissenschaft, Forschung und Technologie: Grund- und Strukturdaten [Données de base et de structure]. 1995/96. Bonn: BMBF 1995, 445 pp.
Busch, Friedrich W.: Über die Bemühungen, den Modellversuch zur einphasigen Lehrerausbildung an der Universität Oldenburg aus der bildungspolitischen Umklammerung zu befreien und über die Erfahrungen dabei im Umgang mit der Ministerialbürokratie [rapport sur les tentatives de libérer l'essai-modèle de la formation des enseignants à l'Université de Oldenburg de l'emprise de la part de la bureaucratie ministérielle], in: Schritte ... Beiträge und Studien zur Vergleichenden Erziehungswissenschaft, (Friedrich W. Busch, Hrsg:) Oldenburg, Sept. 1979, p.67-86
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Weiss, Manfred / Weishaupt, Horst: The organization of educational reform in the FederalRepublic of Germany. Social change and educational planning in West Germany. Frankfurt a.M.: DIPF 1991, pp. 29-40.
CD-Bildung 1996 (avant: FIS-Bildung 1995 [sqq.], Fachinformationssystem Bildung (Système d'information disciplinaire: Éducation avec, en 1996, 300.000 titres en langue allemande et/ou parus dans les pays germanophones, mise en uvre coopérativement par, actuellement, 17 institutions apportant leurs titres collectionnés; ca. 50.000 titres de plus par up-date chaque année); sur CD-ROM, à abonner chez : FIS-Bildung c/o DIPF. Postfach 90 02 70. D - 60442 Frankfurt am Main
EG-LIT Literaturdokumentation: Die Europäische Union und das Bildungswesen (Documentation de textes concernant l'Union Européenne et le système d'éducation). Commencée en 1989, la documentation sur disquette contient ca. 7.300 titres, avec presque toutes les publications de Bruxelles, du Conseil, de la Commission, du Parlement Européen etc., des monographies, des extraits de monographies, des publications universitaires, des articles de journaux et des papiers gris. Elle est édité par:
FIS - Bildung / I.u.D. des DIPF . Postfach 90 02 70. D - 60442 Frankfurt am Main
Cette documentation existe aussi sous forme imprimée, renouvelée chaque année:
Ressources InternetBibliographie zur Europäischen Dimension des Bildungswesens. Berlin: VWB - Verlag für Wissenschaft und Bildung. 1994 et suivantes (renouvelé chaque année). (VWB - Verlag für Wissenschaft und Bildung. Armand Aglaster. Markgrafenstr. 6. D - 10083 Berlin
Après des hésitations, la communauté des pédagogues allemands a, enfin, commencé à sintéresser aux chances offertes par lInternet de faire connaître ses activités aux collègues plus lointains. Actuellement, le nombre des pages WWW nouvelles en éducation avant tout des départements universitaires mais aussi des écoles participant à des échanges-Internet augmente à une telle rapidité quil est devenu assez difficile de suivre les nouveautés sans personnel employé spécialement pour cette tâche heureusement, ça se trouve:
dabord, chez Dino Deutsches InterNet-Organisationssystem (Organisation allemande pour lInternet); vous la trouvez sous: http://www.dino-online.de/
la page directrice vous offre trois adresses pertinentes à notre rapport national :
les gouvernements (dont les ministères de léducation): http://www.dino-online.de/politik.htmlles institutions denseignement supérieurs (dont les institutions de la formations des enseignants): http://www.dino-online.de/wiss.html
les écoles etc. (réseaux Internet inter-écoles inclus): http://www.dino-online.de/bildung.html
En ce qui concerne les réseaux Internet inter-écoles, vous trouvez une adresse plus spéciale sous: http://www.dbs.schule.de/
On trouve aussi beaucoup décoles dans le Réseau ouvert scolaire allemand (Offenes Deutsches Schulnetz (ODS)): http://www.be.schule.de/
Puis, chez la branche allemande de la coopérative internationale Virtual Library, vous trouvez les sciences de léducation (dans un sens très large) : http://www.rz.uni-karlsruhe.de/Outerspace/37.de.html
Ladresse allemande que nous recommandons fortement pour votre hot-list est celle de linstitut Pédagogie et Informatique du prof. Diepold de la Humboldt-Universität de Berlin; lui et ses étudiant(e)s développent continuellement leur offre de links intéressants pour les sciences de léducation; vous le trouvez sous: http://www.educat.hu-berlin.de/gib/
Il y a des links comme celui de Linstitut pour la pédagogie des sciences (Institut für die Pädagogik der Naturwissenschaften à Kiel): http://www.ipn.uni-kiel.de/
ou celui du Centre dinformation sur la recherche en langues étrangères (Informationszentrum für Fremdsprachenforschung (IFS) à la Philipps Universität Marburg http://www.uni-marburg.de/ifs/
ou celui de lAssociation allemande des chercheurs en éducation (DGfE Deutsche Gesellschaft für Erziehungswissenschaft): http://www.educat.hu-berlin.de/dgfe/
et naturellement celui du DIPF à Francfort: http://www.dipf.de/
Il y a aussi des offres commerciales, nous donnons ici que le Forum déducation et de formation (Forum Bildung und Lernen ) qui offre des informations qui sont assez intéressantes: http://www.bildung-lernen.de/fbl/
© Innova : Observatoire européen des innovations en éducation et en formation / European Observatory for Innovation in Education and Training, juin 1998.